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Économie

Retraites : le bras de fer se prolonge, l’ultimatum repoussé au 23 juin

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Les négociations patinent malgré la pression gouvernementale. Syndicats et patronat campent sur leurs positions, laissant planer le spectre d’un échec.

Le marathon des discussions sur la réforme des retraites n’a toujours pas abouti, forçant les acteurs à reporter une ultime séance au 23 juin. Après des mois de tractations tendues, la CFDT et la CFTC ont confirmé cette prolongation, malgré l’objectif initial de boucler les négociations ce mardi. Une décision prise tard dans la nuit, après une journée marquée par des tensions croissantes et des accusations mutuelles.

La CFTC, représentée par Pascale Coton, a laissé entendre que sa participation finale restait incertaine, tout comme le Medef, dont la négociatrice Diane Milleron-Deperrois a évoqué des consultations internes avant de se prononcer. Les désaccords persistent sur plusieurs dossiers sensibles, notamment la prise en compte de la pénibilité et l’âge minimal de départ sans décote, que les syndicats souhaitent abaisser à 66 ans.

La proposition surprise du Premier ministre d’une prime pour les seniors a été balayée par les organisations syndicales, jugée irréaliste et hors sujet. Du côté patronal, la ligne reste ferme sur le maintien de l’âge légal à 64 ans, même si des concessions pourraient être envisagées sur d’autres aspects, comme les carrières des femmes ou les cotisations.

L’atmosphère, déjà électrique, s’est encore dégradée en fin de journée, avec des interruptions de séance et des reproches publics. La CFE-CGC a dénoncé une stratégie de blocage du patronat, tandis que la CFDT a évoqué une négociation « au point mort ». Ce conclave, censé apaiser les tensions nées de la réforme de 2023, peine à trouver un terrain d’entente.

Pour le gouvernement, l’enjeu est de taille : éviter un nouvel échec après des mois de concertation et préserver l’équilibre financier du système, menacé par un déficit annoncé à 6,6 milliards d’euros d’ici 2030. Mais avec plusieurs acteurs clés ayant déjà quitté la table – FO, la CGT et l’U2P –, l’issue des prochaines discussions reste plus incertaine que jamais.

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