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Politique

Réforme scolaire : Macron mise sur une convention citoyenne pour repenser les rythmes éducatifs

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Le président lance une large consultation sur l’organisation du temps scolaire et des vacances, un sujet sensible qui divise parents, enseignants et professionnels du tourisme.

Emmanuel Macron souhaite engager une réflexion collective sur l’emploi du temps des élèves français. Une nouvelle convention citoyenne, prévue pour juin, sera consacrée aux « temps de l’enfant », incluant les horaires de classe et la durée des congés scolaires. Cette initiative fait suite aux précédentes consultations sur le climat et la fin de vie, confirmant la méthode participative chère au chef de l’État.

L’objectif affiché est d’améliorer l’équilibre entre apprentissages, bien-être des élèves et contraintes familiales. La France se distingue en effet par des vacances d’été particulièrement longues – près de deux mois –, un modèle que le président juge discutable, évoquant un risque de décrochage pour les enfants les moins encadrés. Avec 36 semaines de cours contre 16 semaines de repos, le calendrier actuel pourrait être repensé pour s’aligner sur des standards européens plus resserrés.

Le choix d’une convention citoyenne plutôt qu’une loi classique permet d’éviter les blocages parlementaires, tout en associant directement les principaux concernés : parents, enseignants, collectivités et acteurs du tourisme. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) sera chargé d’organiser les débats, comme pour le dossier de la fin de vie.

Si certains saluent cette approche globale, d’autres y voient une diversion face aux urgences du système éducatif. Les syndicats dénoncent des classes surchargées, un manque criant de professeurs et des inégalités croissantes, estimant que le débat sur les rythmes scolaires ne doit pas occulter ces problèmes structurels. Les fédérations de parents d’élèves, en revanche, appellent à élargir la réflexion à la mixité sociale, l’inclusion des élèves handicapés ou encore les effectifs par classe.

Cette consultation s’annonce d’ores et déjà sensible, tant les positions divergent sur un sujet qui touche à l’organisation même de la société française. Entre impératifs pédagogiques, attentes des familles et enjeux économiques, l’exécutif devra trouver un compromis acceptable pour tous.

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