Politique
Réforme des retraites : le Conseil constitutionnel rendra ses décisions le 14 avril
Les sages rendront « deux décisions » : l’une sur la constitutionnalité du projet de loi adopté au Parlement après un recours au 49.3, et l’autre sur la recevabilité de la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) lancée par la gauche pour contester la réforme.
Le Conseil constitutionnel a annoncé la date de ses décisions sur la réforme des retraites et le référendum d’initiative partagée (RIP) dans un communiqué publié le 29 mars. Attendues avec impatience, ces décisions sont autant attendues par le gouvernement, qui espère une validation du texte, que par les oppositions, qui espèrent une censure partielle ou totale.
Le Conseil constitutionnel instruit les dossiers concernant l’initiative référendaire et la loi de financement de la sécurité sociale rectificative pour 2023 et rendra ses deux décisions le 14 avril 2023
➡️ https://t.co/C3ZwcvfCOO pic.twitter.com/cAPq6Bc2dg— Conseil constit (@Conseil_constit) March 29, 2023
Le Conseil constitutionnel rendra « deux décisions » : l’une portant sur la constitutionnalité du projet de loi adopté au Parlement après un recours au 49.3, et l’autre sur la recevabilité de la demande de référendum d’initiative partagée, qui pourrait aboutir sur la suspension du texte. Les décisions seront rendues le 14 avril en fin de journée.
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Politique
De Villepin salué par les partisans de la gauche à la Fête de l’Huma
Lors de la Fête de l’Humanité, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre de droite, a surpris et séduit le public de gauche par ses positions sur le conflit au Proche-Orient et ses critiques envers la nomination de Michel Barnier à Matignon.
Dominique de Villepin, figure incontournable de la droite française, a montré qu’il est possible de transcender les clivages politiques en captant l’attention et l’approbation d’une audience traditionnellement ancrée à gauche. Invité ce 15 septembre à la Fête de l’Humanité, événement politique et culturel emblématique de la gauche, l’ancien Premier ministre a su marquer les esprits par ses prises de position nuancées sur des sujets sensibles et actuels.
Face à un public nombreux, rassemblé sur l’ancienne base aérienne de Brétigny-sur-Orge, Villepin a réitéré son opposition à une approche militaire unilatérale dans les conflits internationaux, notamment en ce qui concerne la guerre en Irak et le conflit israélo-palestinien. Sur la question de Gaza, il a exprimé une position à contre-courant des discours dominants : liquider le Hamas, selon lui, ne réglerait en rien la question palestinienne. Cette déclaration a suscité l’adhésion d’une audience de gauche, sensible à la complexité du conflit et aux droits des peuples opprimés. De Villepin, déjà reconnu pour son célèbre discours de 2003 à l’ONU contre la guerre en Irak, a ainsi ravivé l’image d’un homme politique capable de défendre une vision du monde fondée sur le dialogue et la diplomatie.
Mais ce n’est pas seulement sa position sur le Proche-Orient qui a attiré l’attention. Le débat s’est aussi déplacé sur le terrain de la politique intérieure avec la récente nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, une décision vivement critiquée par Villepin. Il n’a pas hésité à fustiger sa propre famille politique, estimant que la formation du gouvernement par le parti arrivé en dernière position manquait de cohérence démocratique. Avec une pointe d’ironie, il a évoqué la maxime évangélique selon laquelle « les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers », soulignant ainsi son désaccord avec la direction prise par la droite actuelle.
Enfin, le discours de Villepin a pris une tournure encore plus marquante lorsque l’ancien Premier ministre a salué la victoire du Nouveau Front Populaire (NFP) lors des dernières élections législatives anticipées. Ce geste, inattendu pour un homme issu de la droite, a renforcé l’idée qu’il ne se reconnaît plus totalement dans le paysage politique actuel. Dans cette intervention qui mêlait critique des choix récents de sa famille politique et ouverture vers d’autres horizons, Villepin a su faire résonner un message de respect pour la démocratie et de réconciliation avec la diversité des courants politiques.
Applaudi chaleureusement par le public, Dominique de Villepin a prouvé qu’au-delà des étiquettes partisanes, ce sont les idées et les valeurs portées qui comptent, une démarche qui lui a permis, ne serait-ce que pour un instant, de plaire à une gauche souvent sceptique face aux figures de droite.
Politique
Barnier un gouvernement pour la semaine prochaine, les LR au portillon
Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a annoncé la nomination de son gouvernement pour la semaine prochaine. Les Républicains, dont il est issu, semblent de plus en plus enclins à intégrer l’exécutif.
Michel Barnier, récemment nommé Premier ministre par Emmanuel Macron après des élections législatives sans majorité, s’active pour constituer son gouvernement. Face aux caméras lors des journées parlementaires du parti Horizons, il a promis de dévoiler son exécutif d’ici la semaine prochaine. Barnier, ancien commissaire européen, souhaite former une équipe qui reflète les différentes sensibilités, tant du parti présidentiel que de sa propre famille politique, Les Républicains (LR).
L’accueil reçu lors de cette rencontre à Reims semble avoir touché Michel Barnier, qui a insisté sur l’importance de la « coexistence exigeante » entre les différentes composantes de la majorité. Il s’est également rendu devant les députés Renaissance, soulignant sa volonté de travailler avec toutes les forces politiques de l’alliance macroniste. Il a également promis de répondre aux attentes des Français avec cette nouvelle équipe, tout en assurant que cette nomination ne serait pas un simple remaniement.
Dans le cadre de ces consultations, Michel Barnier prévoit d’échanger avec d’autres alliés comme le Modem et les sénateurs macronistes. La participation des Républicains à ce nouveau gouvernement prend de l’ampleur, malgré les réticences initiales de Laurent Wauquiez, leader de LR. Gérard Larcher, président du Sénat et figure influente de LR, a déjà exprimé son soutien à l’entrée de la droite dans l’exécutif, et plusieurs figures du parti sont évoquées pour occuper des postes clés.
Annie Genevard, secrétaire générale de LR, a fait savoir qu’elle accepterait volontiers de prendre la tête du ministère de l’Éducation nationale, si la proposition lui était faite. Laurent Wauquiez, autre poids lourd du parti, pourrait quant à lui briguer le ministère de l’Intérieur. Toutefois, ces ambitions divisent, notamment du côté d’Éric Ciotti, qui critique ouvertement une alliance entre la macronie et certains Républicains.
Le suspense demeure quant à la composition finale de ce gouvernement, mais il est clair que Michel Barnier entend réussir à équilibrer les forces politiques pour mener à bien son mandat dans un contexte de fragmentation parlementaire.
Politique
Moqué à l’Assemblée, Sébastien Delogu trouve soutien face aux attaques de l’extrême droite
Le député Sébastien Delogu a été la cible de critiques acerbes après avoir trébuché sur quelques mots lors d’une intervention à l’Assemblée nationale. Face à ces moqueries perçues comme des attaques de classe, de nombreux élus, y compris au-delà de son propre camp, lui ont apporté leur soutien.
Sébastien Delogu, député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône sous la bannière de La France Insoumise (LFI), a récemment fait l’objet d’un torrent de moqueries après une lecture difficile dans l’Hémicycle. Ces railleries, principalement venues des rangs de l’extrême droite, ont visé non seulement sa prestation, mais également son parcours professionnel, ce qui a suscité un vif débat sur le mépris de classe.
Les critiques les plus virulentes ont notamment été formulées par Julien Odoul, député du Rassemblement national, qui a ironisé sur l’aisance de Delogu « en mode racaille ». Un autre commentaire, d’Aurélien Véron, conseiller de Paris des Républicains, insinuait que « L’École de la Seconde Chance » avait ouvert une antenne à l’Assemblée nationale, une référence mordante à l’origine modeste de Delogu, ancien vendeur et chauffeur de taxi.
Face à cette vague d’attaques, de nombreuses personnalités politiques ont rapidement pris position pour défendre le député. Matthias Tavel, élu LFI, a dénoncé une « haine de classe » et salué le courage de son collègue, soulignant le mépris affiché par ceux qui cherchent à éloigner les classes populaires du pouvoir. Antoine Léaument a pour sa part qualifié ces attaques d’odieuses, accusant l’extrême droite de masquer ses ambitions politiques en jetant l’opprobre sur Delogu.
Ce soutien ne s’est pas limité aux membres de LFI. La sénatrice socialiste Laurence Rossignol a rappelé que siéger à l’Assemblée nationale n’était pas un privilège réservé à l’élite, défendant ainsi le droit de chacun, quelles que soient ses origines, à représenter les citoyens. Le député PS Philippe Brun a également exprimé son dégoût face aux moqueries, jugeant Delogu plus utile que « beaucoup de pantins se croyant éduqués ».
Même Karl Olive, élu du camp macroniste, a dénoncé ce qu’il a décrit comme un « déferlement de haine ». Dans un climat politique de plus en plus tendu, l’affaire Delogu semble cristalliser les tensions autour de la représentation populaire et la fracture sociale qui se fait sentir jusque dans l’enceinte du Parlement.
Pour Sébastien Delogu, la réponse à ses détracteurs est claire. Loin d’être découragé, il affirme sur les réseaux sociaux que ces attaques renforcent sa détermination à poursuivre son combat politique.
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