Monde
Présidentielle américaine J-7: cap sur les bastions républicains en péril
Plus qu’une semaine avant l’élection: la course à la Maison Blanche est entrée mardi dans sa phase finale, Joe Biden et Donald Trump faisant chacun campagne dans des Etats normalement considérés acquis pour les républicains, signe de l’immense défi dressé devant le président.
De Washington à Las Vegas, en passant par le Michigan, le Wisconsin et le Nebraska: comme d’habitude c’est Donald Trump qui a prévu la journée de meetings la plus dense.
Son rival démocrate se déplace lui uniquement dans l’Etat de Géorgie, dans le Sud conservateur où encore récemment personne n’aurait envisagé que M. Trump puisse être battu.
Mais l’ex-magnat de l’immobilier, si l’on se fie aux sondages qui le donnent à la traîne, pourrait avoir de mauvaises surprises le 3 novembre dans certains bastions républicains. Parmi lesquels le Nebraska, qui n’a voté démocrate qu’une seule fois en un demi-siècle.
Trump revigoré ?
C’est pourtant un Trump requinqué qui remet le cap sur le Midwest, région qui lui avait tant réussi en 2016: le président a obtenu lundi la confirmation finale de la juge conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême des Etats-Unis, un mois seulement après l’y avoir nommée.
Au terme d’une procédure menée au pas de charge, profitant d’une majorité républicaine au Sénat menacée de voler en éclats le 3 novembre, le président a réussi son pari et cimenté à droite, possiblement pour des décennies, l’institution qui tranche les grandes questions de société aux Etats-Unis. M. Trump a fait entrer trois juges à la haute cour en moins de quatre ans.
De quoi contenter son électorat et détourner un temps les regards de sa gestion critiquée de la pandémie de Covid-19.
Convoquant à la hâte une cérémonie de prestation de serment pour Mme Barrett, Donald Trump est apparu radieux à ses côtés, lundi soir au balcon de la Maison Blanche, évoquant un « jour historique ».
La juge Barrett, qui a de nouveau prêté serment mardi devant le président de la Cour suprême, pourra dans la foulée commencer à siéger à la plus haute juridiction du pays.
Celle-ci a le dernier mot en cas de litige électoral, une éventualité qui soulève des inquiétudes tant le président veut accréditer la thèse infondée d’un scrutin déjà entaché de fraudes à grande échelle, du fait de l’importance prise par le vote par correspondance.
Philadelphie sous tension
La dernière semaine de campagne, celle de tous les dangers, pourrait voir revenir en force une question taraudante dans la société américaine: celle des brutalités policières et du racisme à l’encontre de la population noire, qui a agité le pays après la mort de George Floyd fin mai à Minneapolis.
La ville de Philadelphie a en effet été le théâtre dans la nuit de lundi à mardi d’une flambée de violence, après qu’un Afro-Américain de 27 ans souffrant de problèmes psychologiques eut été abattu par des policiers.
La police de la plus grande ville de Pennsylvanie a assuré que la victime tenait un couteau. Dans un communiqué adressé à l’AFP, les forces de l’ordre ont affirmé compter 30 agents blessés dans les affrontements qui ont suivi l’homicide.
De récents faits similaires, dénoncés par le mouvement Black Lives Matter (« Les vies des Noirs comptent »), ont suscité des réponses extrêmement contrastées de la part de MM. Biden et Trump, le premier promettant des mesures pour endiguer les injustices subies par les minorités raciales, le second condamnant un chaos selon lui orchestré par les démocrates.
Monde
Harris ou Trump: les Américains votent !
Les États-Unis sont sur le point de vivre un tournant historique. L’élection présidentielle, marquée par une campagne tendue et des divisions profondes, opposera une Amérique réformiste, incarnée par Kamala Harris, à celle, conservatrice et populiste, menée par Donald Trump.
Les urnes sont ouvertes et l’Amérique retient son souffle. Ce mardi, les électeurs américains déterminent le futur de leur nation, en choisissant entre Kamala Harris, la vice-présidente démocrate, et Donald Trump, l’ancien président républicain. Une élection au suspense inédit, où chaque voix pourrait peser sur l’avenir du pays. Déjà, plus de 80 millions de bulletins ont été déposés par anticipation, preuve d’une mobilisation hors du commun. Les bureaux de vote, ouverts dès 6 heures locales sur la côte Est, accueillent ainsi une affluence qui s’annonce historique.
Les premiers résultats pourraient toutefois se faire attendre. Dans ce duel entre deux personnalités opposées – Harris, 60 ans, au profil réformiste, et Trump, 78 ans, vétéran populiste – les tensions sont extrêmes. Deux Amériques, incapables de se réconcilier, ont marqué la campagne de leur empreinte. Pour Robin Matthews, une militante de Philadelphie, la victoire de Trump signifierait une catastrophe. Inversement, Ruth McDowell, une fervente partisane républicaine, voit en Trump le seul espoir pour l’avenir de ses petits-enfants. Le ton acrimonieux a dominé les débats, avec Harris qualifiant Trump de « fasciste » et ce dernier répliquant par des attaques personnelles.
À Dixville Notch, village symbolique du New Hampshire, le premier scrutin a même donné un résultat ex æquo. Un présage qui reflète des sondages indiquant un coude-à-coude dans les États-clés. Une victoire de Kamala Harris marquerait l’arrivée de la première femme à la présidence américaine, tandis que celle de Donald Trump serait un retour inédit au pouvoir pour un ancien président impliqué dans plusieurs affaires judiciaires.
Les enjeux sont majeurs pour chacun des camps. Kamala Harris a axé sa campagne autour de la défense de la démocratie et des droits des femmes, espérant ainsi séduire une frange modérée de l’électorat. Elle attendra les résultats à Howard University, à Washington, symbole de son engagement pour la communauté afro-américaine. Donald Trump, lui, se présentera à Palm Beach, en Floride, misant sur son discours anti-immigration et anti-inflation pour séduire les électeurs. Son retour en politique s’est accompagné d’une rhétorique antisystème, ancrée dans une vision d’une Amérique menacée.
L’incertitude règne aussi sur la sécurité du scrutin. Craignant des débordements, de nombreux bureaux de vote ont renforcé leur protection, recourant à des drones et à des tireurs d’élite, tandis que les agents électoraux se préparent à faire face à toute tentative d’intrusion. À Washington, des bâtiments symboliques tels que la Maison Blanche et le Capitole sont barricadés, ravivant les souvenirs de l’assaut du 6 janvier 2021.
Malgré les incertitudes, l’Amérique s’interroge : ce jour marquera-t-il un retour à la normalité ou une nouvelle phase de discorde ? Car déjà, Trump laisse entendre qu’il pourrait contester les résultats, suggérant que les démocrates « trichent ». De leur côté, les démocrates redoutent une déclaration prématurée de victoire de l’ex-président, réitérant le scénario de 2020.
Les États-Unis jouent une partie décisive pour leur avenir.
Europe
Espagne : Au moins 62 morts dans des inondations « dantesques »
Soixante-deux morts, des villages isolés et des infrastructures dévastées, le sud-est de l’Espagne lutte pour se relever après des inondations dramatiques. Les secours restent mobilisés pour retrouver les disparus et apporter de l’aide aux sinistrés.
Les inondations qui ont frappé mardi soir le sud-est de l’Espagne ont causé la mort de 62 personnes, selon un bilan provisoire annoncé mercredi par les autorités espagnoles. Les efforts de secours s’intensifient pour accéder aux villages coupés du reste du pays, et les recherches se poursuivent pour identifier les victimes. Dans un contexte d’urgence, une ligne téléphonique a été mise en place pour les familles des disparus, illustrant l’angoisse qui touche de nombreuses personnes, comme Jessica Sandoval, toujours sans nouvelles de son frère résidant à Valence.
Le Premier ministre Pedro Sánchez a exprimé son soutien aux familles affectées, promettant l’assistance de l’État face à cette crise. Il a rappelé que la situation demeure critique avec des routes coupées, des ponts endommagés, et des zones encore inaccessibles, et a exhorté les habitants à rester vigilants. Margarita Robles, ministre de la Défense, a souligné la gravité de la situation, mentionnant la mobilisation de mille militaires et de plusieurs hélicoptères pour venir en aide aux sinistrés.
Des communes telles que L’Alcudia, près de Valence, et Letur, dans la province d’Albacete, figurent parmi les plus sévèrement touchées. Les habitants de ces localités ont rapporté des scènes chaotiques. Consuelo Tarazona, maire d’Horno de Alcedo, a décrit une montée des eaux « monstrueuse » qui a pris les résidents par surprise, laissant peu de temps pour alerter le voisinage.
Face à ces événements, les autorités espagnoles ont pris des mesures drastiques pour limiter les déplacements : les écoles ont été fermées à Valence, les événements publics annulés, et plusieurs vols et trains suspendus. L’impact sur le réseau ferroviaire a été tel qu’Adif, opérateur ferroviaire espagnol, a interrompu les liaisons entre Madrid et Valence pour la journée de mercredi. La tempête a même provoqué le déraillement d’un train à grande vitesse en Andalousie, bien qu’aucun blessé ne soit à déplorer.
Les causes de ce phénomène, nommé « gota fria » ou « goutte froide », sont bien connues des experts météorologiques. Chaque automne, la région méditerranéenne espagnole subit ces dépressions en altitude qui génèrent des pluies soudaines et intenses. Les scientifiques attribuent l’intensification de ces événements extrêmes au changement climatique, qui accentue leur fréquence et leur ampleur, comme l’a rappelé Jess Neumann, hydrologue à l’Université de Reading. Ce phénomène illustre la nécessité d’adapter infrastructures et urbanisme pour mieux affronter les futurs aléas climatiques.
Ces inondations, tragiquement emblématiques des défis posés par le réchauffement climatique, imposent une réflexion globale sur la gestion des infrastructures urbaines et rurales.
Europe
Venise : la taxe d’entrée doublée pour les réservations tardives en 2025
La taxe d’entrée instaurée à Venise pour endiguer le surtourisme connaîtra une augmentation en 2025. Les réservations de dernière minute seront désormais soumises à un tarif doublé, dans le but de dissuader l’afflux de visiteurs d’un jour.
Depuis le 25 avril dernier, Venise exige des visiteurs d’un jour, lors de journées de forte affluence, une contribution de cinq euros, une mesure qui sera reconduite en 2025, avec un renforcement pour les réservations tardives. Concrètement, à partir du 18 avril prochain et pendant 54 jours spécifiques, le tarif restera à cinq euros pour les voyageurs organisant leur visite au moins quatre jours à l’avance. En revanche, ceux qui réservent un court séjour en dernière minute devront s’acquitter d’une taxe doublée, soit dix euros. Le maire de Venise, Luigi Brugnaro, a confirmé cette hausse sur la plateforme X (anciennement Twitter), précisant que les résidents et les personnes nées à Venise n’auront qu’à présenter une pièce d’identité pour être exemptés.
Oggi abbiamo presentato le novità della sperimentazione del contributo di accesso per l’anno 2025.
A #Venezia stiamo cercando di affrontare il tema dell’overtourism, inserendo un sistema di prenotabilità della Città.
Grazie al lavoro di tante persone tra cui dirigenti,… pic.twitter.com/gBBRab5n1a
— Luigi Brugnaro (@LuigiBrugnaro) October 24, 2024
Malgré l’objectif affiché de limiter le tourisme journalier, l’impact de cette taxe reste incertain. Selon Isabelle Kahna, fondatrice des Ailes de Venise, une association prônant un tourisme durable, la mesure n’a pas encore eu d’effet significatif sur le nombre de visiteurs quotidiens, et elle estime qu’il s’agit d’une réponse symbolique face aux avertissements de l’Unesco. Venise avait en effet été menacée d’inscription sur la liste du patrimoine en péril en 2023 en raison de l’afflux de visiteurs qui fragilise ses infrastructures et son écosystème unique.
Si les séjours avec hébergement restent exonérés de cette taxe, cette mesure de dissuasion a pour vocation de réguler le flux touristique pendant les périodes critiques, mais sa véritable efficacité pour préserver la Sérénissime de la surcharge touristique reste à démontrer.
-
MarseillanEn Ligne 4 mois
Marseillan : Les tarifs de la ZAC Terra Ostrea soulèvent l’indignation des habitants
-
MarseillanEn Ligne 4 mois
Marseillan : Démission d’une adjointe de poids, Yves Michel sous pression
-
SèteEn Ligne 4 mois
Sète : La justice force le maire à dresser un procès-verbal pour infractions d’urbanisme
-
BouziguesEn Ligne 4 mois
Élections législatives : Manon Bouquin (RN) élue dans la 4ème circonscription de l’Hérault
-
SèteEn Ligne 4 mois
Sète : La justice fait obstacle à l’expulsion d’un commerçant des Halles
-
ÉconomieEn Ligne 3 mois
EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre
-
CultureEn Ligne 3 mois
Télévision : C8, c’est fini ! La chaîne perd sa fréquence sur la TNT
-
SèteEn Ligne 4 mois
Élections législatives : Aurélien Lopez-Liguori (RN) réélu dès le premier tour dans la 7ème circonscription de l’Hérault