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Nicolas Mayer-Rossignol, le socialiste qui veut réinventer la gauche

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À quelques jours du congrès du Parti socialiste, le maire de Rouen se pose en alternative résolue à Olivier Faure, promettant un renouveau idéologique et stratégique.

Nicolas Mayer-Rossignol incarne aujourd’hui la principale opposition interne au sein du PS, face au premier secrétaire sortant Olivier Faure et au député Boris Vallaud. Lors d’un meeting parisien, il a martelé sa volonté d’incarner « un socialisme ancré à gauche, républicain et travailleur », une ligne qu’il entend faire prévaloir pour les années à venir. Son discours tranche avec celui de la direction actuelle, qu’il accuse de flou et d’immobilisme.

Deux ans après une défaite serrée lors du précédent congrès, marquée par des accusations de fraudes, le maire de Rouen a su fédérer autour de lui plusieurs courants critiques, dont ceux d’Hélène Geoffroy, Philippe Brun et Jérôme Guedj. Soutenu par des figures comme Carole Delga ou Patrick Kanner, il se présente en rassembleur, tout en revendiquant un leadership forgé dans l’épreuve, y compris personnelle, après avoir révélé son combat contre un cancer.

Opposé à toute alliance structurelle avec La France insoumise, il prône néanmoins des désistements républicains face au Rassemblement national. Sa vision ? Un Parti socialiste élargi, capable d’attirer 100 000 adhérents et de fédérer au-delà de ses rangs, citant en exemple des personnalités comme Raphaël Glucksmann ou Benoît Hamon. Pour 2027, il mise sur l’émergence d’un candidat social-démocrate fort, sans pour autant nourrir d’ambition présidentielle personnelle.

S’il est élu, sa priorité sera les municipales de 2026, avec un plan d’action immédiat, tout en préparant le parti à une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale dès cet été. Localement, il met en avant son expérience de rassembleur à la tête de la métropole rouennaise, un atout face à des rivaux perçus comme plus éloignés du terrain.

Critiqué par certains pour son opposition frontale à LFI, qu’on lui reproche de réduire à une simple posture, Mayer-Rossignol assume : « Je n’ai pas de leçons de gauche à recevoir », rappelant son opposition historique au traité européen de 2005 et sa distance avec l’héritage hollandais. Le congrès dira s’il parvient à convaincre que son projet est celui d’un renouveau durable.

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