Planète
Nice sonne l’alerte : la protection des océans avance, mais sans moyens à la hauteur
Le sommet international sur les mers s’est clos avec des avancées symboliques, mais peine à concrétiser ses ambitions face au manque de financements et à l’absence de mesures contre les énergies fossiles.
La troisième édition de la conférence des Nations unies sur les océans, organisée à Nice, a pris fin ce vendredi avec un bilan contrasté. Si l’adoption prochaine du traité sur la haute mer a été saluée comme une victoire diplomatique, les engagements financiers restent insuffisants pour répondre à l’urgence écologique. Avec la participation inédite de 64 chefs d’État, l’événement a pourtant échoué à mobiliser les fonds nécessaires pour soutenir les pays les plus vulnérables, tout en évitant soigneusement le sujet épineux des énergies polluantes.
Le traité international visant à protéger les eaux situées au-delà des juridictions nationales, ratifié par 50 États, constitue une avancée majeure. Il ne manque plus que dix signatures pour son entrée en vigueur, ouvrant la voie à une première COP dédiée dès 2026. Cependant, les débats ont été marqués par les divisions autour de l’exploitation minière des fonds marins, après la décision controversée des États-Unis d’autoriser l’extraction de nodules polymétalliques. Une initiative qualifiée de « dérive prédatrice » par plusieurs dirigeants, sans pour autant rallier suffisamment de soutiens à un moratoire mondial.
Sur le front des aires marines protégées, des progrès ont été enregistrés avec l’annonce de nouvelles zones sanctuarisées par 14 pays, portant la superficie protégée à plus de 10 % des océans. Toutefois, les mesures annoncées par la France, limitant le chalutage de fond sur seulement 4 % de ses eaux territoriales, ont déçu les défenseurs de l’environnement. Les experts rappellent qu’il faudrait créer près de 85 réserves marines par jour pour atteindre l’objectif de 30 % d’ici 2030.
L’ombre des énergies fossiles a plané sur les discussions, sans qu’aucune mesure concrète ne soit adoptée pour réduire leur impact sur les écosystèmes marins. Malgré les appels à agir, la déclaration finale a ignoré cette question cruciale, renvoyant à plus tard toute discussion sur une transition énergétique. Enfin, le fossé financier demeure abyssal : les promesses de dons, essentiellement issues du secteur privé, s’élèvent à 8,7 milliards d’euros sur cinq ans, loin des 175 milliards de dollars annuels jugés nécessaires par l’ONU.
Si le sommet a confirmé une prise de conscience collective, il laisse en suspens les moyens de passer des paroles aux actes. Les océans, premiers régulateurs du climat, attendent toujours des décisions à la mesure des défis.
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