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Mortalité infantile en France : un constat alarmant qui interroge

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Alors que la plupart des pays européens enregistrent une baisse, la France voit son taux de mortalité infantile augmenter depuis 2020, sans explication claire.

La France affiche l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés d’Europe, avec 4,1 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2024, contre 3,5 en 2011. Cette tendance inquiétante contraste avec celle observée chez ses voisins, comme la Suède ou l’Italie, où les chiffres reculent. Les causes de cette hausse restent floues, suscitant des hypothèses variées, allant des lacunes dans la prévention à la fermeture progressive des maternités.

Face à ce phénomène, une proposition de loi visant à créer un registre national des naissances a été déposée à l’Assemblée nationale. Cet outil permettrait de centraliser les données éparpillées et d’identifier les facteurs responsables. La ministre de la Santé a donné son accord pour une mise en œuvre prévue en 2026. Pour les experts, cette initiative est cruciale : sans données précises, les politiques publiques restent inefficaces.

Plusieurs pistes sont avancées pour expliquer cette situation. L’âge plus tardif des mères, l’augmentation des grossesses multiples, la précarité ou encore les insuffisances dans le suivi médical pourraient jouer un rôle. Les progrès de la médecine, paradoxalement, pourraient aussi avoir un effet pervers en permettant à des nouveau-nés fragiles de survivre quelques jours, ce qui influence les statistiques.

En attendant des réponses définitives, des mesures concrètes sont envisagées. La Cour des comptes recommande notamment un meilleur accompagnement des familles après l’accouchement et une prévention renforcée contre l’obésité ou le tabagisme durant la grossesse. Les inégalités sociales, qui pèsent sur l’accès aux soins, doivent également être prises en compte.

Pour l’heure, le mystère persiste, mais une chose est sûre : sans action coordonnée, la France risque de continuer à se distinguer négativement en Europe.

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