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Hérault

Montpellier : un plan d’urgence pour la jeunesse des quartiers prioritaires

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Le gouvernement déploie une série de mesures ciblées pour améliorer le quotidien des enfants et adolescents des zones urbaines sensibles, lors d’un comité interministériel historique.

Une délégation ministérielle de haut niveau s’est rendue ce vendredi dans les quartiers défavorisés de Montpellier, marquant le coup d’envoi d’une politique renforcée en faveur des jeunes des cités. Au programme : éducation, sécurité et revitalisation économique, avec l’ambition affichée de rompre avec l’immobilisme post-émeutes.

La visite a débuté par l’école élémentaire de la Mosson, symbole d’un projet éducatif visant à briser les frontières sociales. Le Premier ministre a salué cette initiative, soulignant que « l’avenir du pays se joue dans ces salles de classe ». Puis, la délégation s’est rendue dans un commissariat innovant, où policiers nationaux et municipaux collaborent étroitement, une coopération présentée comme un modèle à généraliser.

L’après-midi a été consacré à la tenue du Comité interministériel des villes, où une quarantaine d’actions concrètes ont été dévoilées. Trois priorités émergent : renforcer les dispositifs éducatifs et sanitaires pour les mineurs, moderniser les logements et les espaces publics, et stimuler l’emploi local, particulièrement pour les femmes entrepreneures. Ces annonces interviennent dans un contexte financier contraint, avec des coupes budgétaires qui inquiètent les acteurs de terrain.

Les élus locaux, tout en reconnaissant l’importance de cette mobilisation gouvernementale, pointent du doigt le décalage entre les promesses et les réalités budgétaires. Le maire de Montpellier a rappelé l’urgence d’agir après des années de stagnation, tandis que les associations réclament des engagements financiers pérennes.

Ce sommet intervient deux ans après les violences urbaines qui avaient secoué le pays, et dont les causes sociales restent largement à traiter. La méthode choisie – décloisonner les interventions de l’État et accentuer la prévention – se veut une rupture avec les approches purement sécuritaires du passé. Reste à savoir si les moyens suivront les ambitions affichées.

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