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Économie

Merz face à Trump : un premier face-à-face crucial pour l’Allemagne

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Le nouveau chancelier allemand tente de préserver les intérêts européens face à un partenaire américain imprévisible et protectionniste.

Friedrich Merz se rend à Washington pour une rencontre déterminante avec Donald Trump, dans un contexte de tensions commerciales et géopolitiques croissantes. Ce premier entretien en tête-à-tête depuis son élection permettra au dirigeant allemand de mesurer la volonté américaine de maintenir le dialogue transatlantique, fragilisé par les récentes mesures douanières et les divergences sur le soutien à l’Ukraine.

L’économie allemande, déjà fragilisée, redoute l’impact des nouvelles taxes américaines sur ses exportations, notamment dans le secteur automobile. Berlin espère convaincre Washington d’adoucer sa position, mais les marges de manœuvre semblent limitées face à un président déterminé à protéger les intérêts industriels des États-Unis. La question du financement de l’Otan, où Trump exige une hausse des budgets de défense européens, complique encore les négociations.

Sur le plan diplomatique, Merz souhaite également sonder les intentions de son homologue concernant la guerre en Ukraine. Les appels répétés de Trump à Vladimir Poutine inquiètent les capitales européennes, qui craignent un désengagement américain au profit d’un rapprochement avec Moscou. Le chancelier allemand, atlantiste de longue date, doit désormais composer avec une administration américaine moins encline à soutenir sans conditions ses alliés traditionnels.

Malgré ces défis, Merz mise sur une relation personnelle avec Trump, nourrie par leurs affinités entrepreneuriales et un langage direct. Son équipe souligne leur entente cordiale, mais les sujets de friction restent nombreux, de la politique commerciale aux ingérences américaines dans les affaires intérieures allemandes.

Cette rencontre pourrait marquer un tournant dans la relation germano-américaine, poussant Berlin à diversifier ses alliances et à renforcer sa coopération avec la France et d’autres partenaires européens. Une chose est sûre : l’ère de la dépendance inconditionnelle à Washington est révolue.

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