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Marseille : la cheffe de l’Ofast et son adjoint dans la tourmente après une enquête controversée sur la cocaïne

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Deux hauts responsables de la lutte anti-drogue marseillaise ont été mis en examen pour des irrégularités présumées lors d’une opération de surveillance ayant mal tourné.

Les deux commissaires en charge de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) à Marseille font désormais l’objet de poursuites judiciaires. La directrice et son adjoint ont été placés sous le statut de mis en examen par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), pour des chefs d’inculpation incluant la falsification de documents officiels et la violation du secret de l’enquête. Les magistrats leur reprochent également d’avoir facilité des écoutes illégales dans le cadre d’une affaire sensible.

Cette affaire remonte à une opération baptisée « Trident », menée en 2023, au cours de laquelle près de 400 kilos de cocaïne, initialement sous surveillance policière, auraient disparu des radars. Les investigations ont révélé des dysfonctionnements majeurs, avec des soupçons de collusion entre certains policiers et des réseaux criminels. Les quantités réellement saisies auraient été minorées, tandis que des fuites auraient compromis l’opération.

Les avocats des deux commissaires rejettent fermement ces accusations. Celui de la directrice affirme qu’elle n’a jamais cautionné les agissements incriminés et dénonce une instrumentalisation du dossier. Son clientéle conteste toute implication dans un trafic de stupéfiants et entend restaurer son honneur professionnel. Du côté de l’adjoint, la défense met en avant son rôle de lanceur d’alerte et déplore une mise en examen paradoxale, alors qu’il aurait signalé lui-même des anomalies.

Cette affaire s’inscrit dans une série de déboires pour l’Ofast marseillais. Plusieurs policiers de l’unité ont déjà été mis en examen ces derniers mois pour des faits similaires, certains écroués pour trafic en bande organisée. L’enquête, déclenchée par une dénonciation anonyme, a mis au jour des pratiques opaques, soulevant des questions sur l’efficacité des contrôles internes.

Les deux responsables, bien que maintenus en liberté sous contrôle judiciaire, se voient interdire toute fonction liée à la police judiciaire et tout contact avec leurs anciens collègues. Leurs avocats annoncent des recours pour contester la régularité de la procédure, tandis que l’affaire continue d’ébranler les services anti-drogue marseillais.

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