Nous rejoindre sur les réseaux

News

Magnanville : la perpétuité maintenue pour le complice des policiers assassinés

Article

le

La justice a confirmé la peine maximale pour Mohamed Lamine Aberouz, reconnu coupable de complicité dans le meurtre d’un couple de fonctionnaires en 2016.

La cour d’assises spéciale de Paris a rendu samedi un verdict sans appel en confirmant la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, à l’encontre de Mohamed Lamine Aberouz. Le Franco-Marocain de 31 ans a été reconnu coupable de complicité dans l’assassinat d’un couple de policiers à leur domicile de Magnanville, dans les Yvelines, ainsi que de séquestration d’un mineur et d’association terroriste.

À l’annonce du jugement, l’accusé, visiblement abattu, s’est effondré sur son banc. Ses avocats ont immédiatement annoncé leur intention de se pourvoir en cassation, dénonçant une décision qu’ils estiment biaisée par le contexte antiterroriste. « Le doute profite à l’accusation dans ce type d’affaires », ont-ils déclaré, contestant la thèse d’une participation active de leur client.

L’audience a été marquée par les déclarations de Mohamed Lamine Aberouz, qui a une nouvelle fois nié toute implication dans les faits. « Je n’ai aucune responsabilité dans votre malheur », a-t-il lancé aux proches des victimes, Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, tués par son ami Larossi Abballa en juin 2016. Ce dernier, déjà connu pour ses liens avec le terrorisme islamiste, avait égorgé la policière sous les yeux de son enfant avant de poignarder son compagnon à son retour.

L’accusation s’est appuyée sur des éléments matériels, notamment une trace ADN retrouvée sur l’ordinateur des victimes, pour étayer la présence du condamné sur les lieux du crime. Les experts n’ayant pu trancher entre un dépôt direct ou un transfert indirect, le débat s’est cristallisé autour de cette preuve. Pour le parquet, les circonstances du drame – la maîtrise d’un enfant, la surveillance des allées et venues – impliquaient nécessairement un second protagoniste.

Malgré les protestations de la défense, qui invoquait un manque de preuves tangibles, la cour a suivi l’avis des magistrats en première instance, estimant que les indices concordants suffisaient à établir la culpabilité. Le dossier devrait désormais être examiné par la Cour de cassation, ultime recours pour Mohamed Lamine Aberouz.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus