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Économie

L’UE s’apprête à réduire les indemnisations pour retards de vols : un coup dur pour les passagers ?

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Les voyageurs européens pourraient bientôt voir leurs droits à indemnisation diminuer. Un accord controversé vient d’être trouvé entre les États membres, au grand dam des associations de consommateurs.

Les pays de l’Union européenne ont trouvé un terrain d’entente pour revoir à la baisse les compensations financières accordées aux passagers en cas de retard important. Cette décision, adoptée après de longues négociations, vise à alléger les contraintes pesant sur les compagnies aériennes, tout en maintenant certains avantages pour les voyageurs. Le texte doit désormais être examiné par le Parlement européen avant son entrée en vigueur.

Actuellement, les voyageurs peuvent obtenir jusqu’à 600 euros pour un retard excédant trois heures, un dispositif en place depuis plus de deux décennies. Mais les compagnies aériennes jugent ce système trop coûteux, évoquant une facture globale de 8,1 milliards d’euros. Pour répondre à leurs préoccupations, la majorité des États membres a approuvé un relèvement des seuils d’éligibilité, malgré la résistance de certains pays comme l’Allemagne.

Désormais, pour les vols de moins de 3 500 km ou intra-européens, les passagers ne seraient indemnisés qu’à partir de quatre heures de retard, avec un plafond de 300 euros. Pour les trajets plus longs, le montant maximal passerait à 500 euros, mais seulement après six heures d’attente. Une réforme qui suscite la colère des défenseurs des consommateurs, selon lesquels la majorité des retards se situant en dessous de ces nouveaux seuils, beaucoup de voyageurs se retrouveraient privés de compensation.

Du côté des compagnies aériennes, l’insatisfaction persiste également. Les représentants du secteur critiquent une complexité accrue par rapport aux propositions initiales de la Commission européenne. Pourtant, les responsables politiques mettent en avant une série de nouveaux droits pour les passagers, notamment en faveur des personnes handicapées ou à mobilité réduite, ainsi qu’un système automatisé d’indemnisation en cas d’annulation.

Certains ministres, comme celui des Transports français, saluent un compromis équilibré, même s’ils reconnaissent que le texte aurait pu aller plus loin. Pour eux, cette réforme constitue une avancée vers une meilleure qualité de service dans le transport aérien. Reste à voir comment les voyageurs accueilleront ces changements, alors que leurs droits semblent se réduire.

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