Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

Liberté de la presse en péril : l’économie étrangle l’information mondiale

Article

le

Les contraintes financières et la domination des géants du numérique asphyxient les médias, selon un rapport alarmant. Les États-Unis enregistrent une chute historique sous l’ère Trump.

La liberté de la presse subit une pression sans précédent à l’échelle planétaire, minée par des défis économiques structurels et des ingérences politiques. Un récent classement révèle que près de 75 % des nations évaluées présentent des conditions de travail « préoccupantes », voire « critiques » pour les journalistes. Les difficultés financières, accentuées par la concentration des ressources publicitaires entre les mains de quelques acteurs technologiques, fragilisent durablement l’écosystème médiatique.

Les États-Unis illustrent cette tendance inquiétante, dégringolant à la 57e place du classement. L’administration actuelle y est pointée du doigt pour son hostilité persistante envers les médias, marquée par des coupes budgétaires drastiques dans les services publics d’information internationale. Des centaines de millions de personnes se retrouvent ainsi privées de sources fiables, tandis que les rédactions locales disparaissent, créant des « zones blanches » informatives.

Le phénomène dépasse largement les frontières américaines. En Europe, la mainmise de milliardaires sur des titres emblématiques soulève des questions sur l’indépendance éditoriale. En Amérique latine et en Afrique, les fermetures de médias s’enchaînent, poussant des professionnels à l’exil. Parallèlement, les plateformes numériques, accusées de siphonner les revenus sans régulation suffisante, favorisent la diffusion de contenus trompeurs.

Certains régimes autoritaires exploitent cette fragilité économique pour museler toute voix discordante, via des subventions clientélistes ou des pressions publicitaires. La Hongrie et la Tunisie figurent parmi les exemples les plus flagrants. À l’inverse, des pays comme la Norvège ou la Finlande résistent mieux, bien que la concentration de la propriété des médias y demeure un sujet de vigilance.

En bas du classement, l’Érythrée, la Corée du Nord et la Chine continuent d’incarner les pires environnements pour l’exercice du journalisme. Le rapport alerte enfin sur l’émergence de nouvelles zones critiques, comme la Jordanie ou le Kirghizistan, où les répressions se durcissent. Une tendance globale qui confirme l’urgence de protéger le pluralisme, pilier essentiel des démocraties.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus