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Libération des otages au Mali: ce que l’on sait… et ne sait pas

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La libération au Mali de la dernière otage française au monde, de deux Italiens et d’une haute personnalité malienne soulève une multitude de questions, sur sa genèse, son déroulement et ses retombées.

Des négociations au long cours

Entrepris dès son enlèvement en décembre 2016 à Gao, dans le nord du Mali, les efforts pour la libération de Sophie Pétronin, se sont faits « sans relâche » mais dans la « discrétion », selon le président français Emmanuel Macron. De manière bien trop timide, selon la famille de la travailleuse humanitaire âgée de 75 ans.

Le rapt le 25 mars 2020 de Soumaïla Cissé, alors chef de l’opposition, en pleine campagne pour les législatives près de Tombouctou (nord-ouest), a par sa portée symbolique révélé les failles d’un Etat et de son président, Ibrahim Boubacar Keïta.

Le président Keïta a brisé en février un dogme en se disant prêt à ouvrir un dialogue avec les jihadistes. Mais très peu d’informations ont filtré sur la réalité ou la teneur de tels contacts.

De son côté, le parti de Soumaïla Cissé a créé une « cellule de crise » et sa libération était une des principales revendication du mouvement populaire qui réclamait la démission du chef de l’Etat.

La junte qui a renversé le président Keïta le 18 août a fait du retour de M. Cissé un de ses objectifs prioritaires.

Mais rien ne semblait se passer jusqu’à ces deniers jours.

Brusque accélération puis l’attente, avant le dénouement

Pendant le weekend et en début de semaine, les nouvelles autorités ont libéré quelque 200 jihadistes présumés ou condamnés et les ont acheminés sans explication officielle vers le centre et le nord du pays.

Alors que les autorités maliennes et françaises gardaient le silence, différentes sources proches des tractations faisaient état dès lundi d’un possible échange contre des otages, à commencer par Soumaïla Cissé et Sophie Pétronin, dont le fils s’est rendu à Bamako en urgence.

Des médias ont annoncé mardi la libération des deux otages, à Tessalit (nord-est), ce que les autorités n’ont pas confirmé. Pendant deux jours, l’incertitude s’installe: plus aucune information ne circule et l’opération semble pouvoir encore capoter.

Dans son communiqué de jeudi soir, annonçant la libération de Mme Pétronin et de Soumaïla Cissé, ainsi que de deux otages italiens, le père Pier Luigi Maccalli et Nicola Chiacchio, le gouvernement malien la date du « mardi 6 octobre ».

Mais il ne fournit aucune raison à ce délai de deux jours entre la libération et son annonce officielle.

La télévision malienne a évoqué des « difficultés » de dernière minute, dues notamment à une trop forte médiatisation. L’ajout dans la négociation, qui concernait en premier lieu M. Cissé, du dossier de l’humanitaire française ou des deux Italiens, a pu également compliquer l’équation.

Quelles conséquences?

Sur le plan intérieur, la libération de M. Cissé est un succès pour le nouveau pouvoir malien, dominé par les militaires. En retrouvant sa liberté, Soumaïla Cissé peut reprendre sa place dans la sphère politique en vue des élections prévues dans un délai de 18 mois.

Si la libération de Sophie Pétronin ne peut que réjouir la France, militairement très présente au Sahel, la contrepartie la plus visible – la remise en liberté de jihadistes susceptibles de commettre de nouveaux attentats pourrait s’avérer un pari risqué pour le Mali, voire les pays voisins.

Surtout si parmi eux se trouvent les responsables de certains des attentats les plus meurtriers de ces dernières années dans la région.

Décès

L’ancien président italien Giorgio Napolitano est mort à l’âge de 98 ans

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L'ancien président italien Giorgio Napolitano est mort à l'âge de 98 ans

Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano, qui a été élu en 2006, a géré une phase particulièrement turbulente en Italie.

Il était considéré pendant des années comme le garant de la stabilité de l’Italie. L’ancien président italien Giorgio Napolitano (2006-2015), dirigeant historique du Parti communiste et promoteur de la construction européenne, est mort à l’âge de 98 ans, vendredi 22 septembre.

Né sous Mussolini le 29 juin 1925, Giorgio Napolitano a géré une phase particulièrement turbulente en Italie. Elu en 2006, il comptait prendre sa retraite à l’issue de son premier septennat au printemps 2013, après les législatives. Mais les résultats des élections, trop serrés, et l’incapacité des principaux partis à s’accorder sur un éventuel successeur, l’avaient contraint à reprendre du service. Dès son discours d’investiture, particulièrement dur envers les responsables politiques dont il avait dénoncé « la surdité » face aux exigences du pays, il avait annoncé qu’il ne resterait pas sept ans de plus et avait en effet démissionné en janvier 2015.

L’ensemble de la classe politique de la péninsule a rendu hommage à ce Napolitain, qui est reconnu pour sa modération, sa prudence et son sens de l’Etat. Giorgia Meloni, dirigeante du parti post-fasciste Fratelli d’Italia et « présidente du conseil » depuis octobre 2022 a sobrement présenté « les plus profondes condoléances » de son cabinet à la famille de l’ancien président.

L’actuel président de la République, Sergio Mattarella, a rappelé l’engagement européen de l’ancien député au Parlement de Strasbourg qui a mené « des batailles importantes pour le développement social, la paix et le progrès en Italie et en Europe ».

Dans un télégramme à sa veuve, le pape François, en voyage à Marseille, a quant à lui salué un homme ayant consacré son action politique à préserver « l’unité et la concorde » de son pays.

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Europe

Guerre en Ukraine : la Pologne arrête ses livraisons d’armes à l’Ukraine

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Guerre en Ukraine : la Pologne arrête ses livraisons d’armes à l’Ukraine

La Pologne a annoncé la cessation de ses livraisons d’armes à l’Ukraine, provoquant des tensions diplomatiques entre les deux pays alliés.

La Pologne a annoncé mercredi qu’elle avait cessé de fournir des armes à l’Ukraine, marquant une escalade des tensions entre les deux pays alliés au moment où l’Ukraine riposte à l’invasion russe. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré que leur priorité était la modernisation et l’armement de l’armée polonaise pour la renforcer rapidement, sans préciser quand exactement les livraisons d’armes à l’Ukraine avaient cessé.

La Pologne était l’un des plus grands fournisseurs d’armes à l’Ukraine. Cependant, cette décision intervient peu de temps après que Varsovie a interdit l’importation de céréales ukrainiennes pour protéger ses intérêts agricoles. La Pologne a nié que ces deux mesures soient liées, affirmant qu’elle continuait à honorer les contrats d’armement antérieurs avec l’Ukraine.

L’annonce de la Pologne est survenue après la convocation « d’urgence » de l’ambassadeur ukrainien par Varsovie pour protester contre les remarques du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’ONU. Zelensky avait critiqué certains pays pour avoir soutenu indirectement la Russie.

La France a réagi aux tensions entre les deux pays, qualifiant la situation de « regrettable » et suggérant qu’elle résultait de « considérations de politique intérieure ». La décision de l’UE de mettre fin à l’interdiction d’importer des céréales ukrainiennes, prononcée en mai par cinq États membres, a été à l’origine des derniers développements, avec des embargos unilatéraux et des poursuites devant l’OMC.

La Pologne a averti qu’elle élargirait la liste des produits ukrainiens interdits d’importation en réponse à ces actions. Cependant, les deux pays tentent toujours de trouver une solution constructive au problème des céréales.

L’Ukraine, engagée dans une lutte pour sa survie contre la Russie, a déclaré que les mesures prises par la Pologne étaient « inacceptables » et a proposé une résolution du conflit. La communauté internationale surveille de près ces développements, craignant que les tensions diplomatiques ne compromettent les efforts pour soutenir l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.

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Gabon : Le fils aîné d’Ali Bongo écroué pour corruption

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Gabon : Le fils aîné d'Ali Bongo écroué pour corruption

Trois semaines après le coup d’État, le fils d’Ali Bongo et d’autres hauts responsables sont inculpés pour corruption et d’autres crimes.

Trois semaines après le coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba au Gabon, son fils Noureddin Bongo Valentin et plusieurs proches du cabinet du président déchu ont été mis en examen et incarcérés, notamment pour des accusations de corruption. Au total, dix personnes ont été inculpées mardi pour une série de crimes, dont des « troubles des opérations d’un collège électoral », « corruption », « détournement de deniers publics », « blanchiment de capitaux », et bien d’autres, a annoncé le procureur de Libreville, André-Patrick Roponat, lors d’une conférence de presse. Sept d’entre elles ont été placées en détention provisoire.

Parmi les inculpés figurent Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d’Ali Bongo, et Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole de la présidence, tous deux mis en examen pour corruption. Ces arrestations ont eu lieu le jour du coup d’État et ils étaient initialement soupçonnés de « haute trahison », bien que ce chef d’inculpation n’ait pas été retenu.

Le 30 août, peu de temps après l’annonce controversée de la réélection d’Ali Bongo, les militaires dirigés par le général Brice Oligui Nguema ont renversé le président, l’accusant notamment de « détournements massifs » de fonds publics. Les perquisitions menées dans les domiciles de ces hauts responsables du cabinet de l’ex-président Ali Bongo et de son épouse Sylvia Bongo Valentin ont montré des sommes considérables d’argent en espèces.

Sylvia Bongo Valentin, l’ex-première dame du Gabon, est actuellement en résidence surveillée à Libreville « pour sa protection », selon la présidence. Cependant, ses avocats ont déclaré que sa situation était « injustifiable » et « incompatible avec un État de droit ». Ils ont déposé une plainte contre les responsables de cette détention.

Les putschistes avaient accusé Sylvia et son fils Noureddin d’être les véritables dirigeants du pays et au cœur d’un réseau de corruption étendu. Ali Bongo, quant à lui, avait été placé en résidence surveillée à Libreville mais est actuellement « libre de ses mouvements » et peut « se rendre à l’étranger », selon le général Oligui.

Le 13 septembre, le général Brice Oligui Nguema, désigné président de transition, a annoncé la création d’une commission d’enquête sur les marchés publics pour lutter contre les fraudes. Avant le coup d’État, il avait sommé les chefs d’entreprise pratiquant la « surfacturation » de cesser leurs pratiques frauduleuses dans les passations de marchés publics.

L’enquête sur les « biens mal acquis » de la famille Bongo en France, ouverte suite à des plaintes d’ONG en 2007, avait déjà révélé des soupçons de détournement de fonds publics permettant l’acquisition d’un important patrimoine immobilier. Plusieurs membres de la famille Bongo, dont Ali Bongo lui-même, sont mis en examen en France pour recel de détournement de fonds publics dans le cadre de cette enquête. Le Gabon est souvent critiqué pour le niveau élevé de corruption qui y sévit et est classé 136e sur 180 pays en termes de perception de la corruption par Transparency International (2022).

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