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L’Europe renforce la protection des animaux de compagnie : vers une législation plus stricte

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Face à la recrudescence des trafics et des maltraitances, les députés européens se mobilisent pour encadrer l’élevage des chiens et des chats.

Le Parlement européen examine ce jeudi une proposition visant à améliorer les conditions de vie des animaux domestiques dans l’Union européenne. Ce texte, porté par la Commission, entend établir des normes minimales pour lutter contre les pratiques cruelles et les trafics illégaux. Avec près de 154 millions de chiens et de chats recensés dans l’UE, le marché pèse plus d’un milliard d’euros annuels, mais reste marqué par des dérives préoccupantes.

Parmi les mesures phares figurent l’interdiction des mutilations telles que la coupe des oreilles ou de la queue, ainsi que l’usage de colliers électriques ou étrangleurs. Le texte proscrit également l’élevage favorisant des caractéristiques physiques extrêmes, sources de souffrances, comme les museaux trop courts ou les pattes atrophiées. Pour limiter les risques génétiques, la consanguinité sera strictement encadrée, sauf exceptions pour certaines races locales.

Un autre volet majeur concerne la traçabilité. Les animaux devront être systématiquement identifiés par puce électronique et enregistrés dans une base de données européenne. Cette disposition vise particulièrement à endiguer les trafics en provenance de pays comme la Roumanie ou la Bulgarie, régulièrement épinglés pour leur manque de contrôle.

Cependant, le projet suscite des critiques en raison de ses nombreuses exemptions. Les petits élevages, les animaux errants, ainsi que les chiens d’utilité (policiers, militaires ou de chasse) échappent partiellement aux nouvelles règles. Les défenseurs de la cause animale dénoncent également l’absence de responsabilité des plateformes en ligne, où s’effectue 60 % des transactions, facilitant ainsi les abandons et les ventes douteuses.

Si ce texte constitue une avancée symbolique, son impact réel dépendra de son application. Après le vote des eurodéputés, il devra encore être validé par les États membres avant d’entrer en vigueur, un processus qui pourrait réserver d’autres ajustements.

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