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Économie

Les marchés mondiaux hésitent, en pleine incertitude américaine

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Les Bourses mondiales scrutaient nerveusement mercredi les premiers résultats de l’élection présidentielle américaine entre Donald Trump et Joe Biden, et la victoire revendiquée par le président américain alors que plusieurs Etats clés n’ont pas encore affiché de résultats.

Les places européennes se reprenaient généralement une heure après avoir ouvert en forte baisse, Paris prenant 0,27%, Londres 0,05%, mais Francfort perdant 0,45%, et Milan 0,98% vers 10H00 (9H00 GMT).

En Asie, l’indice vedette Nikkei à Tokyo a fini en forte hausse de 1,72%, lâchant toutefois du lest en fin de séance. L’indice Hang Seng à Hong Kong a abandonné 0,21% à la clôture, l’indice composite de Shanghai a avancé de 0,19% et celui de Shenzhen de 0,31%.

Outre le risque pour la Chine de voir Donald Trump rempiler pour quatre ans et les tensions sino-américaines se poursuivre, les marchés chinois ont aussi subi le coup de massue du report annoncé la veille de la méga-introduction en Bourse de Ant Group, le mastodonte chinois des paiements en ligne.

Donald Trump a revendiqué mercredi la victoire à l’élection présidentielle, plongeant les Etats-Unis dans l’inconnu et dans l’inquiétude, alors que les jeux sont loin d’être faits dans plusieurs Etats-clés et que Joe Biden reste en mesure de l’emporter.

A la suite de cette déclaration, les contrats à terme à Wall Street se sont nettement repliés, tout comme les places financières du Vieux continent, et évoluaient depuis en ordre dispersé.

« Trump vient de déclarer la guerre », affirme Neil Wilson de Markets.com, le comportement du président expliquant selon lui la chute initiale des indices.

Cour suprême

Alors qu’il est pour le moment impossible de savoir qui de Donald Trump ou de Joe Biden obtiendra les clés de la Maison Blanche pour quatre ans en début d’année prochaine, le président américain a clamé, outre sa victoire, qu’il saisirait la Cour suprême.

Une élection serrée et la victoire clamée de Donald Trump est l’un des scénarios longtemps anticipé par les observateurs des marchés ces derniers jours, considéré comme l’un des pires possibles.

Sur le marché des changes, le dollar montait de son côté de 0,38% à 1,1673 pour un euro contre 1,1715 dollar la veille, la monnaie américaine jouant pour l’heure son rôle de valeur refuge.

« On a affirmé que si Donald Trump était élu cela redonnerait de la vigueur au billet vert. C’est actuellement ce qui est en train d’arriver », commentait également John Plassard de Mirabaud Securities.

Le prix du baril de pétrole était pour sa part en légère hausse, évoluant à +0,37% à New York pour le baril de WTI pour livraison en décembre et à +0,23% à Londres pour le baril de Brent pour livraison en janvier, vers 9H55.

Peu avant de clamer sa victoire, M. Trump avait déjà accusé les démocrates de tenter de lui « voler » la présidentielle, ce qui augurait une potentielle contestation de son camp en cas de défaite.

Pourtant, « on ne sait pour l’instant pas ce qui se passe pour la présidentielle ni pour le Sénat », affirme Hervé Guez, directeur des gestions chez Mirova, soulignant l’importance capitale de la future composition du Congrès pour la capacité de la prochaine administration à appliquer un programme les mains libres ou non.

Même si la « vague bleue » démocrate n’est pas survenue, Joe Biden restait au dernier pointage en tête au niveau du nombre de grands électeurs. « Gardez la foi, nous allons gagner! » a-t-il lancé devant des partisans..

Le candidat démocrate a remporté dans la matinée les Etats du Maine et de l’Arizona, ce dernier bastion représentant un premier revers pour Donald Trump.

Votes par correspondance

Parmi les valeurs européennes fragilisées mercredi, l’automobile souffrait: BMW perdait 3,14% à 60,17 euros, Volkswagen 2,70% à 128,20 euros, et Renault 1,68% à 22,57 euros.

Les valeurs industrielles accusaient le coup également: en Italie le cimentier Buzzi Unicem perdait 3,76% à 19,06 euros et Siemens en Allemagne lâchait 1,22% à 105,04 euros.

Le nom du vainqueur à la présidentielle américaine pourrait ne pas être connu rapidement, en raison des nombreux votes par correspondance, qui risquent de retarder le dépouillement dans de nombreux Etats déterminants ou de tronquer des résultats préliminaires.

« Il pourrait ne pas y avoir de résultats clairs avant plusieurs jours (…). La course est loin d’être finie », résumait David Madden de CMC Markets.

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Économie

Pour contrer les produits chinois en Europe, la France défend l’idée de «préférence européenne»

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Pour contrer les produits chinois en Europe, la France défend l'idée de «préférence européenne»

Pour préserver l’industrie européenne face aux puissances américaine et chinoise, les Vingt-Sept doivent « éliminer les charges administratives inutiles », ont fait valoir ce lundi les ministres allemand et français de l’Économie et italien des Entreprises, lors d’une réunion organisée à Meudon.

Les ministres de l’Économie français, italien et allemand se sont réunis le lundi 8 avril en région parisienne pour définir une politique industrielle commune, notamment dans des secteurs clés tels que l’intelligence artificielle et la transition énergétique.

Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, a souligné le déficit commercial croissant entre la Chine et l’Europe, qui a triplé au cours des dix dernières années, passant de 100 à 300 milliards d’euros. Il a mis en avant l’inondation du marché européen par des produits chinois, notamment dans les domaines des panneaux solaires, des voitures électriques et des batteries.

Pour rééquilibrer la balance commerciale, Bruno Le Maire a proposé d’imposer une préférence européenne dans les marchés publics, suggérant des quotas de contenu européen allant jusqu’à 60% dans les appels d’offres, ainsi que des normes environnementales et de qualité plus strictes.

Si l’Italie soutient cette position, le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, s’est montré plus réservé. Il a exprimé des préoccupations quant au protectionnisme, soulignant l’importance de l’ouverture des marchés et de la mondialisation. L’Allemagne, exportatrice majeure vers la Chine, craint les mesures de rétorsion et souhaite éviter une escalade dans les tensions commerciales avec Pékin.

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Économie

Le déficit public a dérapé l’an dernier, à 5,5 % du PIB, bien au-delà des prévisions du gouvernement

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Le déficit public a dérapé l'an dernier, à 5,5 % du PIB, bien au-delà des prévisions du gouvernement

Selon les chiffres de l’Insee publiés mardi, le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, à 154 milliards d’euros. C’est bien plus que les 4,8% de déficit réalisés en 2022 et que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement.

Le déficit public en France a grimpé à 5,5 % du PIB en 2023, révèlent les données publiées ce mardi matin par l’Insee. Cette augmentation spectaculaire contraste vivement avec les prévisions gouvernementales qui tablaient encore sur un déficit de -4,9 % il y a quelques semaines à peine. De plus, la dette publique s’est également avérée plus élevée que prévu, atteignant 110,6 % du PIB.

Cette annonce a été accueillie avec inquiétude par le gouvernement, qui redoutait depuis plusieurs semaines cette officialisation. Les raisons de ce dérapage sont attribuées au ralentissement de l’activité économique, un facteur auquel le gouvernement ne s’attendait pas.

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a souligné que cet écart résultait notamment de « recettes fiscales moins élevées que prévu », avec une perte estimée à 21 milliards d’euros. Il a également pointé du doigt la baisse plus rapide que prévu de l’inflation, entraînant des rentrées moindres, notamment sur la TVA. Par ailleurs, la crise du marché immobilier a également eu un impact négatif sur les recettes fiscales.

Cette révélation survient à un moment délicat pour le gouvernement, alors que les principales agences de notation doivent bientôt évaluer la soutenabilité de la dette française. Une éventuelle dégradation de la note aurait des conséquences néfastes pour la majorité gouvernementale, surtout à l’approche des élections européennes.

Face à ces chiffres alarmants, le gouvernement se trouve confronté à un défi majeur pour redresser les comptes publics. Les ministres Bruno Le Maire et Thomas Cazenave, responsables des Finances publiques, avaient prévu de ramener le déficit à 4,4 % du PIB d’ici la fin de l’année 2024, mais cet objectif semble désormais difficilement réalisable.

Emmanuel Macron a déjà évoqué une révision des objectifs budgétaires, soulignant la nécessité d’un ajustement budgétaire progressif. Bruno Le Maire a appelé à une « prise de conscience collective », suggérant que des économies devraient être réalisées non seulement par l’État mais aussi par les dépenses sociales et les collectivités locales. Cependant, il a exclu toute augmentation d’impôts, envisageant seulement un durcissement de la taxation des producteurs d’électricité.

Cette annonce a sérieusement écorné la crédibilité budgétaire du gouvernement, attaquée par l’opposition qui dénonce son incapacité à maîtriser les finances publiques. Marine Le Pen a déjà critiqué sévèrement ces chiffres, affirmant que le pays n’avait jamais connu une situation budgétaire aussi précaire.

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Économie

Inflation : Les prix des produits alimentaires baissent, mais ceux de l’énergie continuent d’augmenter

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Inflation : Les prix des produits alimentaires baissent, mais ceux de l'énergie continuent d'augmenter

L’Insee publie son dernier rapport sur l’inflation, mettant en lumière une hausse des prix de l’énergie et une légère baisse de l’inflation en février 2024.

Le dernier rapport de l’Insee sur l’inflation en France met en évidence une augmentation des prix de l’énergie, contribuant à maintenir l’inflation à un niveau élevé. Cependant, cette dernière montre également des signes de ralentissement, atteignant 3% sur un an pour le mois de février 2024, légèrement en baisse par rapport au chiffre de 3,1% enregistré en janvier de la même année.

La hausse des prix de l’énergie continue d’exercer une pression à la hausse sur l’inflation, reflétant les défis persistants auxquels sont confrontés les consommateurs français. Cette tendance contraste avec la baisse des prix de l’alimentaire, indiquant une certaine stabilité dans ce secteur.

Malgré cette légère baisse, l’inflation reste un sujet de préoccupation pour les autorités économiques et les ménages, en particulier dans un contexte de volatilité des prix et d’incertitude économique.

Ce rapport souligne l’importance de surveiller de près l’évolution des prix de l’énergie et d’autres facteurs influençant l’inflation, afin de mieux comprendre les tendances économiques et d’anticiper les défis à venir pour l’économie française.

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