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L’Église face à son scandale : la protection des mineurs, priorité absolue pour le futur souverain pontife

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La lutte contre les agressions sexuelles commises par des membres du clergé s’impose comme l’un des enjeux majeurs du prochain conclave, alors que les critiques sur l’insuffisance des réformes persistent.

Les cardinaux réunis en préparation du conclave, qui débutera le 7 mai, ont identifié la question des violences sexuelles comme l’un des défis centraux pour l’avenir de l’Église catholique. Ce sujet épineux, longtemps occulté, revient avec force dans les débats, alors que des milliers de victimes attendent des actes concrets plutôt que des promesses.

Lors de leurs échanges, les princes de l’Église ont évoqué plusieurs priorités, dont l’évangélisation et le dialogue interreligieux, mais c’est bien la protection des enfants qui suscite les attentes les plus pressantes. Des organisations spécialisées dans le suivi des affaires d’abus soulignent l’urgence d’une politique plus ferme, notamment en matière de transparence et de sanctions.

Sous le pontificat de François, des avancées ont été réalisées, comme la levée partielle du secret pontifical ou l’obligation de signaler les suspicions d’agressions au sein de l’institution. Cependant, ces mesures restent jugées insuffisantes par de nombreux observateurs, qui dénoncent l’absence d’obligation de collaboration avec les autorités civiles et le maintien du secret confessionnel.

La déception est d’autant plus vive que le précédent pape avait promis une politique de « tolérance zéro ». Malgré quelques exclusions retentissantes, comme celle du cardinal McCarrick, les réformes engagées n’ont pas permis d’éradiquer les pratiques de dissimulation. Le rapport accablant de la Ciase en France, révélant l’ampleur systémique des violences, n’a d’ailleurs jamais reçu de réponse officielle du Vatican.

À l’approche du conclave, les associations de victimes multiplient les initiatives pour peser sur le choix des cardinaux. Certaines ont même lancé des plateformes analysant le passé des électeurs potentiels sur cette question, afin d’éviter l’élection d’un pape qui perpétuerait l’opacité. Le message est clair : la crédibilité morale de l’Église en dépend.

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