Nous rejoindre sur les réseaux

News

Le RN séduit les campagnes : quand l’extrême droite capitalise sur la détresse agricole

Article

le

Dans les zones rurales du sud-ouest, le discours souverainiste du Rassemblement national trouve un écho croissant auprès des agriculteurs, lassés par des années de crises et de promesses non tenues.

Le malaise des campagnes françaises ne se résume pas à des difficultés économiques. Il s’incarne aussi dans un vote de plus en plus orienté vers l’extrême droite. Dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales ou le Tarn-et-Garonne, des viticulteurs, éleveurs et céréaliers expriment leur désarroi face à une profession qu’ils jugent sacrifiée par les normes européennes, la concurrence étrangère et l’indifférence des élites urbaines.

Parmi eux, certains n’hésitent plus à afficher leur soutien au RN, séduits par un discours mettant en avant la souveraineté alimentaire et la défense du « made in France ». Jordan Bardella, lors d’un meeting à Narbonne, a martelé cette ligne : sans agriculteurs, point de souveraineté. Un argument qui résonne fortement dans des territoires où la colère gronde depuis des mois, avec blocages routiers et manifestations.

Pour des exploitants comme Pierre-Guillaume Mercadal, éleveur dans le Tarn-et-Garonne, le choix est clair : « Si défendre nos produits, c’est être taxé d’extrémiste, alors assumons. » D’autres, plus discrets, avouent en off avoir « tout essayé » et se tournent vers le RN par défaut, faute d’alternatives crédibles.

Pourtant, derrière l’adhésion apparente, subsiste une méfiance tenace. « Ils nous courtisent, mais une fois au pouvoir, rien ne change », soupire un syndicaliste agricole. Entre espoir et désillusion, le monde rural reste un électorat volatile, mais de plus en plus courtisé par un parti qui y voit un vivier de voix déterminantes.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus