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Société

Le gouvernement Bayrou résiste à une nouvelle motion de censure, mais l’automne s’annonce tendu

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Malgré les accusations de trahison, l’exécutif a survécu à l’offensive parlementaire. Les débats budgétaires promettent d’être explosifs.

L’hémicycle a une nouvelle fois rejeté une motion de censure contre le gouvernement, portée cette fois par les socialistes. Avec seulement 189 voix sur les 289 requises, l’initiative n’a pas trouvé le soutien nécessaire, notamment en l’absence des élus du Rassemblement national et de leurs alliés. Les socialistes ont vivement critiqué le Premier ministre, l’accusant d’avoir rompu ses engagements sur la réforme des retraites, après l’échec des négociations entre partenaires sociaux.

La colère de l’opposition porte sur les promesses non tenues concernant l’âge légal de départ et la possibilité pour le Parlement d’avoir le dernier mot. La députée Estelle Mercier a fustigé une « trahison », comparant François Bayrou à Ravaillac, l’assassin d’Henri IV. En réponse, le chef du gouvernement a balayé ces critiques, qualifiant cette motion de manœuvre politicienne et réaffirmant son attachement à l’intérêt général. Il a également défendu les avancées issues des discussions, comme le départ sans décote à 66 ans et demi ou les mesures en faveur des femmes.

Les échanges ont aussi révélé les fractures à venir. Le RN, tout en dénonçant une réforme « injuste », a surtout mis en garde contre toute hausse d’impôts ou nouvelle taxe, exigeant plutôt une réduction des dépenses publiques. Le parti a également évoqué son opposition à une « année blanche » sur les prestations sociales, sauf pour la contribution française au budget européen.

L’exécutif devra désormais affronter un automne sous haute tension, avec l’examen du budget et la recherche de 40 milliards d’économies. Les alliances parlementaires restent fragiles, et certains anticipent déjà une crise politique. « Il tombera tôt ou tard, la question est de savoir quand », glisse un proche de la majorité. Malgré les turbulences, le gouvernement promet un budget « courageux », conscient que les prochains mois seront décisifs.

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