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Économie

L’Asean multiplie les alliances pour contrer les velléités protectionnistes américaines

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Face aux turbulences commerciales initiées par Washington, les pays d’Asie du Sud-Est renforcent leurs partenariats stratégiques avec Pékin et les monarchies du Golfe.

Réunis à Kuala Lumpur pour leur 46e sommet annuel, les dirigeants de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) affichent une volonté commune de diversifier leurs débouchés économiques. Cette démarche fait suite aux récentes annonces américaines sur l’augmentation des droits de douane, une décision unilatérale qui a semé l’inquiétude parmi les économies émergentes de la région.

La présence remarquée du Premier ministre chinois Li Qiang aux côtés des représentants du Conseil de coopération du Golfe (CCG) illustre cette nouvelle dynamique. Pékin, directement visé par les mesures protectionnistes de l’administration Trump, cherche à consolider ses positions en Asie du Sud-Est, son premier partenaire commercial. Les exportations chinoises vers la Thaïlande, l’Indonésie et le Vietnam ont d’ailleurs connu une hausse significative ces derniers mois, signe d’un rééquilibrage des flux commerciaux.

Pour les analystes, cette stratégie de rapprochement est à la fois pragmatique et mesurée. Bien que l’Asean exprime officiellement ses réserves sur les tarifs douaniers américains, l’organisation maintient une position neutre, refusant toute polarisation entre Washington et Pékin. Les investissements directs étrangers en témoignent : les États-Unis, le Japon et l’Union européenne demeurent les principaux pourvoyeurs de capitaux dans la région, loin devant la Chine.

Cependant, les tensions persistantes en mer de Chine méridionale rappellent les limites de ce partenariat. Plusieurs membres de l’Asean, dont les Philippines, réclament un cadre juridique contraignant pour réguler les différends territoriaux. Malgré ces défis, la Malaisie, qui assure actuellement la présidence tournante du bloc, plaide pour un renforcement des échanges avec Pékin, tout en espérant un dialogue apaisé avec Washington. Une équation complexe, mais nécessaire pour préserver la stabilité économique de la région.

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