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La Syrie promet de poursuivre les responsables des tueries de civils

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La Syrie promet de poursuivre les responsables des tueries de civils

Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, s’engage à traduire en justice les responsables des récentes tueries ayant fait près de 1 000 morts. La communauté internationale condamne fermement ces violences, qualifiées de « nettoyage ethnique ».

La Syrie traverse une nouvelle vague de violences meurtrières. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au moins 973 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans l’ouest du pays. Ces massacres, qualifiés d' »exécutions sommaires » et de « nettoyage ethnique », ont déclenché une vague de condamnations internationales.

Les violences ont éclaté après une attaque sanglante perpétrée le 6 mars par des partisans de l’ancien président Bachar al-Assad contre des forces de sécurité à Jablé, près de Lattaquié, fief de la minorité alaouite. En réponse, les autorités ont déployé des renforts dans les provinces de Lattaquié et Tartous pour réprimer les loyalistes pro-Assad.Lors d’un discours à Damas, Ahmad al-Chareh a promis de « demander des comptes sans indulgence » aux responsables de ces atrocités. Il a annoncé la création d’une commission d’enquête indépendante pour identifier les coupables et les traduire en justice. « Nous protégerons tout le peuple syrien, sans distinction de confession », a-t-il affirmé, tout en appelant à préserver « l’unité nationale et la paix civile ».

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad Al-Chaibani, a également tenté de rassurer les minorités religieuses, soulignant que le gouvernement actuel garantit la sécurité de tous les Syriens.La communauté internationale a vivement réagi à ces événements. L’ONU, les États-Unis et plusieurs pays européens ont exigé la fin des violences. Le patriarche orthodoxe d’Antioche, Jean X, a dénoncé des massacres ayant également visé des chrétiens innocents. Par ailleurs, l’administration kurde autonome du nord-est de la Syrie a condamné des pratiques rappelant « une époque noire » que le pays ne souhaite pas revivre.

Sur le terrain, les forces de sécurité poursuivent leurs opérations contre les fidèles de l’ancien régime. Des affrontements violents ont été signalés dans plusieurs localités, notamment à Qadmous et Taanita, où des « criminels de guerre » pro-Assad se cacheraient.

À Damas, des manifestations ont éclaté pour dénoncer les tueries, mais elles ont été rapidement dispersées par les forces de l’ordre. Des contre-manifestations, réclamant un « État sunnite », ont également eu lieu, exacerbant les tensions communautaires.

Selon des analystes, cette flambée de violence révèle la fragilité du gouvernement actuel, qui s’appuie en partie sur des groupes jihadistes radicaux hostiles à la minorité alaouite. Pour Aron Lund, expert au Century International, cette situation illustre les profondes divisions qui continuent de déchirer la Syrie, plus de 13 ans après le début de la guerre civile.

Alors que le pays tente de se reconstruire, ces événements rappellent que la route vers la paix et la réconciliation reste semée d’embûches.

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