Europe
La Russie a lancé l’offensive dans l’est de l’Ukraine, annonce le président Zelensky
La Russie a lancé une offensive majeure dans l’est de l’Ukraine, a indiqué le président Volodymir Zelensky, Moscou ouvrant une nouvelle phase de son invasion après avoir échoué à prendre la capitale Kiev.
Ces dernières semaines, la campagne militaire russe s’est réorientée sur la région orientale de Donbass, partiellement contrôlée par des forces séparatistes prorusses depuis 2014.
« Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour le Donbass, à laquelle elles se préparent depuis longtemps. Une très grande partie de l’ensemble de l’armée russe est désormais consacrée à cette offensive », a déclaré lundi soir le président Volodymyr Zelensky dans un discours retransmis sur Telegram.
« Peu importe combien de soldats russes sont amenés jusqu’ici, nous combattrons. Nous nous défendrons », a-t-il clamé.
Et selon un haut responsable américain du département de la Défense, la Russie a augmenté de « onze bataillons » en une semaine sa présence militaire dans l’est et le sud de l’Ukraine, portant à 76 le total de bataillons dans le pays.
Pour Andriï Yermak, le chef de cabinet du président Zelensky, il est désormais clair que « la deuxième phase de la guerre a commencé ». « Faites confiance aux forces armées de l’Ukraine », a-t-il lancé sur Telegram.
« C’est l’enfer »
« C’est l’enfer. L’offensive a commencé, celle dont on parle depuis des semaines », a de son côté annoncé sur Facebook le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.
« Il y a des combats à Roubijné et Popasna, des combats incessants dans d’autres villes pacifiques », a-t-il dit, reconnaissant que Kreminna était « malheureusement sous le contrôle des orques », le surnom péjoratif donné aux militaires russes.
Cette ville, qui comptait environ 18.000 habitants avant la guerre, se trouve à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Kramatorsk, la capitale ukrainienne du bassin houiller du Donbass.
Au moins quatre civils ont été tués dans les bombardements russes pendant qu’ils tentaient de fuir Kreminna, a poursuivi M. Gaïdaï.
Le conseiller de la présidence ukrainienne Oleksiy Arestovytch a toutefois assuré que « les occupants russes n’avaient pas encore conquis Kreminna » et que d' »intenses combats de rue » s’y déroulaient.
Serguiï Gaïdaï avait peu avant exhorté la population à évacuer la région de Lougansk.
La vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk a de son côté demandé lundi à Moscou d’ouvrir des couloirs humanitaires à Berdyansk et Marioupol, en particulier au complexe métallurgique d’Azovstal, où se trouvent des combattants mais où sont retranchés également « beaucoup de civils » ukrainiens.
« Votre refus d’ouvrir ces couloirs humanitaires servira, à l’avenir, d’éléments pour des poursuites en justice contre tous ceux impliqués dans des crimes de guerre », a-t-elle dit sur Telegram.
Le Conseil municipal de Marioupol a affirmé mardi matin qu’Azovstal avait fait l’objet de bombardements et assuré sur Telegram qu' »au moins 1.000 civils, la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, se trouvent dans les abris souterrains » du complexe métallurgique.
La Russie est déterminée à s’emparer de Marioupol, dont les derniers défenseurs ont ignoré dimanche un ultimatum de l’armée russe qui les enjoignait de déposer les armes.
« Nos militaires y sont toujours. Ils combattront jusqu’au bout », a lancé le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal.
La conquête de cette cité portuaire constituerait une victoire importante pour les Russes car elle leur permettrait de consolider leurs gains territoriaux côtiers le long de la mer d’Azov en reliant le Donbass, en partie contrôlé par leurs partisans, à la Crimée que Moscou a annexée en 2014.
Combats sur tous les fronts
L’armée ukrainienne a également mis en garde lundi soir contre une menace élevée de bombardements dans la région de Mykolayiv (sud).
« L’ennemi poursuit le transfert d’armes et d’équipements militaires vers l’Ukraine depuis des régions du centre et de l’est de la Fédération russe », a indiqué mardi l’état-major de l’armée ukrainienne.
Des divisions de missiles antiaériens Tor ont été transférés dans la région de Kharkiv (nord-est) et des systèmes antiaériens S-400 et S-300 ont été déployés dans la région russe de Belgorod près de la frontière avec l’Ukraine, selon la même source.
Dans les régions de Donetsk et Lougansk les forces ukrainiennes ont détruit dix tanks, 18 autres blindés, huit véhicules, un système d’artillerie et un mortier, selon l’état-major.
Dans le nord-est, trois civils ont été tués lundi dans de nouveaux bombardements contre Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine.
Et dans l’ouest, des bombardements russes ont fait lundi sept morts et « onze blessées, dont un enfant », d’après les autorités locales.
Non loin de la ville de Lviv, la Russie assure avoir détruit un important dépôt d' »armements étrangers, livrés à l’Ukraine pendant les six derniers jours par les Etats-Unis et des pays européens, qui y étaient stockés ».
Située loin du front, près de la frontière polonaise, cette ville s’est convertie en cité-refuge pour les personnes déplacées et avait été peu visée jusqu’alors par les frappes russes.
Au total, l’armée russe assure avoir mis hors d’état dans la seule journée de lundi 16 sites militaires ukrainiens, abritant en particulier des munitions et des missiles tactiques Totchka-U. Ces armements constituent un enjeu majeur, tant pour Moscou que pour Kiev.
Soutien de l’Ukraine, les Etats-Unis ont annoncé à ce sujet lundi que les premières cargaisons de leur nouvelle tranche d’aide militaire (800 millions de dollars) venaient d’arriver la veille aux frontières de ce pays pour être remises à l’armée ukrainienne.
Accusée d’exactions par Kiev
Dans ce contexte, Vladimir Poutine a décerné lundi un titre honorifique, notamment pour son « héroïsme », sa « ténacité » et son « grand professionnalisme », à la 64e brigade de fusiliers motorisés.
Or, l’Ukraine a affirmé que cette unité avait commis un massacre de civils à Boutcha, dans la périphérie de Kiev, ce que Moscou nie.
Sur le front diplomatique, le président Zelensky a dit lundi espérer obtenir pour son pays « dans les semaines à venir » le statut de candidat à l’adhésion à l’UE.
Le président américian Joe Biden participera de son côté mardi à une réunion virtuelle consacrée à l’offensive russe en Ukraine.
Le président américain évoquera, « avec les alliés et partenaires » des Etats-Unis dont la liste n’a pas été dévoilée, le « soutien continu à l’Ukraine et les efforts visant à s’assurer que la Russie rende des comptes », a précisé un responsable de la Maison Blanche.
Europe
Le plus gros iceberg du monde menace la faune d’une île britannique
L’immense iceberg A23a, après des décennies de dérive, s’approche dangereusement de la Géorgie du Sud, mettant en péril la riche faune locale.
Un iceberg colossal, connu sous le nom d’A23a, se dirige inéluctablement vers l’île britannique de Géorgie du Sud, située dans l’Atlantique Sud. Détaché de l’Antarctique en 1986, cet iceberg de 3.800 km², équivalent à la superficie du département français du Tarn-et-Garonne, et d’une épaisseur de 400 mètres, a récemment repris sa course vers le Nord après avoir été piégé dans un vortex pendant près de 30 ans.
Ce phénomène naturel, qui s’apparente à une menace écologique, met en danger la biodiversité exceptionnelle de la région. La Géorgie du Sud est un sanctuaire pour des millions d’oiseaux, de manchots et de phoques, dont la survie dépend de l’accès à la mer pour se nourrir. L’arrivée de l’iceberg pourrait bloquer les accès aux eaux nourricières, provoquant potentiellement une catastrophe similaire à celle de 2004, où un autre iceberg avait entraîné la mort de nombreux animaux en les privant de nourriture.
L’iceberg A23a, désormais libéré de son emprisonnement, se trouve à seulement 280 kilomètres de la terre ferme. Cette proximité inquiète les scientifiques et les responsables de la conservation. Simon Wallace, capitaine d’un navire gouvernemental, a souligné l’imprévisibilité des trajectoires des icebergs, indiquant que leur passage à proximité est toujours un risque majeur pour la navigation et l’écosystème local.
L’augmentation des températures océaniques, due au réchauffement climatique, pourrait favoriser la formation et la libération de tels monstres de glace, rendant ces événements plus fréquents. Cette situation soulève des préoccupations quant à la résilience des écosystèmes polaires face aux changements climatiques.
Ainsi, l’observation de l’iceberg A23a et de ses impacts potentiels sur la faune de la Géorgie du Sud offre une illustration frappante des défis environnementaux auxquels nous faisons face. La communauté internationale doit se préparer à de telles éventualités, en renforçant les mesures de conservation et en surveillant de près l’évolution de ces phénomènes naturels exacerbés par le changement climatique.
Europe
En Moldavie, des habitants pris au piège de la bataille du gaz
La Moldavie, prise dans les tensions énergétiques avec la Russie, navigue entre tradition et modernité, cherchant une solution à la crise du gaz qui la paralyse.
Dans un contexte marqué par l’arrêt des livraisons de gaz russe en Moldavie, les habitants du village de Cocieri, enclave moldave en Transdniestrie, font face à des conditions de vie difficiles. Valera Alexandru Sava, un vétéran de guerre, a dû ressortir son vieux poêle pour chauffer sa maison. Cette situation illustre la dépendance énergétique de la région et les défis économiques qui en découlent.
La Moldavie, en transition vers une économie plus intégrée à l’Europe, se trouve confrontée à un dilemme. D’un côté, l’envie de rompre avec le passé soviétique et de se tourner vers des sources d’énergie plus coûteuses mais moins politiquement conditionnées; de l’autre, la nostalgie d’une époque où le gaz russe était synonyme de stabilité et de prix abordables. La population de Cocieri, comme d’autres villages enclavés, dépend toujours des infrastructures transdniestriennes, un héritage de l’ère soviétique qui complique la transition énergétique.
Oleg Serebrian, vice-Premier ministre chargé de la réintégration de la Transdniestrie, reconnaît la complexité de la situation. Il évoque les coûts et les défis techniques pour intégrer ces villages aux réseaux moldaves. L’investissement nécessaire pour relier ces zones aux infrastructures moldaves est colossal, et les travaux de raccordement suscitent des réactions contrastées parmi les habitants. Certains, comme ceux de Copanca, rejettent l’aide de Chisinau, craignant une hausse des tarifs.
La crise énergétique moldave s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu. Les accusations de manipulation et de déstabilisation fusent de part et d’autre. Le gouvernement moldave pointe du doigt l’influence extérieure, tandis que la Russie dénonce des campagnes de propagande. Cette impasse énergétique risque de peser lourdement sur les prochaines élections législatives, où le choix entre l’alignement pro-européen et le maintien d’une certaine dépendance envers la Russie sera crucial.
La population moldave, quant à elle, aspire à une vie normale, loin des jeux de pouvoir et des tensions géopolitiques. À Varnita, les commerçants comme Valentina Gora, vendant des produits de première nécessité à la lueur de leur téléphone, expriment un sentiment de frustration face à la situation. « On se croirait à l’âge de pierre », dit-elle, résumant l’état d’esprit de nombreux Moldaves.
La solution à cette crise énergétique, qui met en lumière les tensions entre tradition et modernité, dépendra de la capacité des acteurs politiques à trouver un compromis qui respecte les aspirations européennes de la Moldavie tout en tenant compte des réalités économiques et sociales de sa population.
Europe
L’UE annonce approfondir son enquête sur X après des provocations de Musk
L’Union européenne intensifie ses investigations sur X, le réseau social d’Elon Musk, soupçonné de manipuler le débat public. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre régulation et liberté d’expression.
L’Union européenne a décidé de durcir son enquête sur le réseau social X, dirigé par Elon Musk, en raison de préoccupations liées à la diffusion potentielle de fausses informations et à la manipulation des débats publics européens. Cette annonce fait suite à plusieurs provocations de Musk, qui a publiquement soutenu des partis d’extrême droite, notamment l’AfD en Allemagne, à l’approche des élections de février.
La commissaire européenne à la Souveraineté technologique, Henna Virkkunen, a souligné que de nouvelles mesures techniques seraient mises en œuvre pour évaluer la conformité des systèmes de recommandation de X avec le règlement sur les services numériques (DSA). Cette initiative répond à la pression des eurodéputés et de certains États membres, comme la France, qui exigent une action ferme contre les plateformes soupçonnées de biais politiques.
La Commission européenne a ordonné à X de fournir avant le 15 février une documentation détaillée sur ses algorithmes de recommandation et toute modification récente. De plus, une ordonnance de conservation a été émise, obligeant X à préserver les informations concernant les futurs changements dans ses algorithmes jusqu’à la fin de l’année 2025, sauf si l’enquête se conclut plus tôt. Ces mesures visent à garantir que l’évaluation des risques systémiques de la plateforme soit exhaustive et précise.
Bien que la Commission ait affirmé que ces actions sont indépendantes des positions politiques de Musk, elles soulignent une tension croissante entre la liberté d’expression et la régulation des contenus numériques. Elon Musk, connu pour ses prises de position alignées sur la droite américaine, a critiqué le DSA, le qualifiant d’instrument de censure.
Cette bataille idéologique met en lumière les défis de la régulation des plateformes numériques dans un cadre démocratique. Le chancelier allemand Olaf Scholz a lui-même dénoncé l’influence de Musk, accusant le milliardaire de menacer la démocratie européenne par son soutien à l’extrême droite. De son côté, la France, par la voix de Clara Chappaz, ministre déléguée chargée du Numérique, a salué la décision de la Commission, soulignant l’importance de protéger les démocraties et les élections face aux ingérences extérieures.
L’enquête sur X, qui a débuté en décembre 2023, n’a pas encore abouti à des accusations formelles de manipulation des algorithmes, mais elle a déjà révélé des manquements potentiels en matière de transparence et de vérification des informations. La Commission pourrait infliger des amendes substantielles si X ne parvient pas à se conformer aux exigences du DSA.
Cette enquête illustre la complexité de l’équilibre entre la régulation des plateformes numériques et le respect de la liberté d’expression, un débat qui promet de se poursuivre dans les instances européennes et au-delà.
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