Culture
La lutte Kushti, tradition millénaire et fabrique de champions en Inde
Dans l’ouest de l’Inde, ce sport ancestral mêle spiritualité, rigueur extrême et espoir olympique, attirant des milliers de passionnés.
Sous un soleil écrasant, deux athlètes enduits d’huile de moutarde et de sable s’affrontent dans une arène de terre ocre. Le Kushti, version indienne de la lutte, se pratique depuis des siècles dans cette poussière sacrée, mélangée à des ingrédients traditionnels comme le curcuma ou le yaourt. Mauli Jamdade, figure locale de 33 ans, incarne cette discipline exigeante où la victoire se joue à celui qui parvient à plaquer son adversaire à terre.
Plus qu’un simple sport, le Kushti est un mode de vie. Les lutteurs, souvent repérés dès l’enfance, intègrent des académies appelées *talims*, où ils suivent un entraînement spartiate. Lever avant l’aube, séances de musculation intensives, interdiction de tabac ou d’alcool : rien n’est laissé au hasard. Certains, comme Mauli, consacrent leur existence à cet art martial, avalant des repas pantagruéliques pour atteindre des poids dépassant les 120 kg.
Cette discipline, née sous l’empire moghol, reste un vivier pour la lutte olympique indienne. Plusieurs médaillés internationaux, comme Aman Sehrawat ou Ravi Kumar Dahiya, ont forgé leur talent dans ces arènes de terre avant de briller sur les tapis mondiaux. À Kolhapur, épicentre du Kushti, des centaines de jeunes rêvent de suivre leurs traces, malgré les sacrifices quotidiens.
Les tournois locaux drainent des foules enthousiastes, où les paris vont bon train et où les combats peuvent durer des heures. Si les compétitions modernes gagnent en popularité, les puristes comme Mauli Jamdade défendent farouchement leur tradition. « La terre est sacrée, c’est elle qui nous porte vers la gloire », confie-t-il, persuadé que le Kushti survivra aux mutations du sport contemporain. Entre héritage culturel et ambitions olympiques, cette lutte incarne plus que jamais l’âme d’une Inde en mouvement.
-
CultureEn Ligne 2 semaines
Sète : un premier Festival des Fiertés LGBTQIA+ pour faire rayonner toutes les diversités
-
SèteEn Ligne 2 semaines
Sète : le chantier du parking Aristide-Briand visé par une nouvelle plainte explosive
-
MèzeEn Ligne 2 semaines
Mèze : Thierry Baëza, un maire populaire à la gestion exemplaire
-
HéraultEn Ligne 2 semaines
Agde : le député RN, Aurélien Lopez-Liguori rattrapé par une affaire de comptes de campagne
-
MontbazinEn Ligne 2 semaines
Montbazin : Pamela Bouthillier, cette chorégraphe qui fait danser le handicap
-
SèteEn Ligne 1 semaine
Sète – Hervé Marquès remporte le grand prix de l’hypocrisie à la mosquée de l’île de Thau
-
CultureEn Ligne 1 semaine
Sète – Des huîtres, un yacht et un DJ pour une soirée hors du temps
-
SociétéEn Ligne 1 semaine
François Bayrou promet d’interdire la vente de certaines armes blanches aux mineurs