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Économie

La France veut taxer les petits colis chinois pour renforcer les contrôles douaniers

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Face à l’explosion des envois à bas prix en provenance d’Asie, Paris propose un mécanisme européen de financement des vérifications.

La France plaide pour l’introduction d’une redevance sur les envois postaux à faible valeur en provenance de pays hors Union européenne. Cette mesure, qui pourrait entrer en vigueur dès 2026, vise spécifiquement les millions de colis expédiés depuis la Chine, souvent exemptés de droits de douane grâce à un seuil actuellement fixé à 150 euros.

L’idée consiste à imposer aux plateformes de e-commerce et aux importateurs une contribution forfaitaire de quelques euros par envoi. Les fonds collectés serviraient à financer le renforcement des contrôles douaniers, jugés indispensables face aux risques liés aux produits non conformes ou contrefaits. Cette proposition s’inscrit dans le cadre des futures réformes de l’Union douanière européenne, qui prévoient notamment la suppression de l’exonération fiscale pour les petits colis d’ici 2028.

Les autorités françaises pointent du doigt l’ampleur du phénomène : près de 5 milliards de colis à bas prix ont transité par l’Europe en 2024, dont plus de 90 % originaires de Chine. L’Hexagone, à lui seul, a reçu 800 millions de ces envois l’an dernier. Plusieurs géants du e-commerce asiatique, comme Shein ou Temu, font actuellement l’objet d’enquêtes européennes pour non-respect présumé des réglementations en vigueur.

Cette initiative s’accompagne d’une volonté affichée de mieux encadrer les pratiques commerciales des marketplaces étrangères, tout en protégeant les consommateurs et les entreprises locales. Le gouvernement français entend porter ce dossier au niveau européen, arguant de la nécessité d’une réponse coordonnée face à ce défi logistique et fiscal.

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