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Économie

La France veut taxer les colis low-cost asiatiques pour financer les contrôles douaniers

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Face à l’explosion des envois depuis la Chine, le gouvernement propose un prélèvement européen sur chaque petit paquet dès 2026.

La France plaide pour l’introduction d’une redevance sur les envois de faible valeur en provenance de pays tiers, notamment asiatiques. Cette mesure, destinée à renforcer les contrôles douaniers, cible directement les géants du e-commerce comme Shein ou Temu, dont les livraisons massives inondent le marché européen. Le projet prévoit un montant forfaitaire par colis, supporté par les plateformes et non par les consommateurs, avec une application envisagée dès 2026 en attendant une réforme plus large de l’Union douanière.

L’initiative française s’inscrit dans un contexte de multiplication des envois exonérés de droits de douane, profitant du seuil européen actuel fixé à 150 euros. Près de 800 millions de petits colis ont transité par la France en 2024, majoritairement originaires de Chine. Les autorités pointent des risques sanitaires liés à certains produits non conformes, ainsi qu’un impact environnemental croissant dû au transport aérien intensif. Pour renforcer la transparence, les noms des articles retirés du marché seront publiés, y compris sur les réseaux sociaux.

Le gouvernement mise sur une coalition européenne pour éviter les contournements, citant déjà l’intérêt des Pays-Bas. Les professionnels du secteur saluent l’initiative mais réclament des actions rapides contre ce qu’ils qualifient de « dumping » des plateformes asiatiques. De leur côté, ces dernières, comme Shein, se défendent en invoquant le respect strict des réglementations locales et un modèle économique fondé sur la production à la demande plutôt que sur les avantages fiscaux.

Cette proposition intervient alors que la Commission européenne envisage de supprimer purement et simplement l’exonération douanière pour les petits colis, une disposition jugée obsolète face aux volumes actuels et aux enjeux de sécurité. Les discussions s’annoncent complexes, tant les intérêts économiques et logistiques sont imbriqués à l’échelle continentale.

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