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La France ouvre ses portes aux scientifiques en danger : le CNRS lance un programme d’accueil ambitieux

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Face aux menaces pesant sur la recherche mondiale, l’Hexagone se positionne comme un havre de liberté académique.

Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) déploie une initiative majeure pour accueillir des chercheurs étrangers confrontés à des restrictions dans leur pays d’origine, en particulier aux États-Unis. Cette démarche s’inscrit dans la lignée des récentes annonces gouvernementales visant à renforcer l’attractivité de la France dans le domaine scientifique.

Selon les premières estimations, plusieurs dizaines de profils pourraient bénéficier de ce dispositif, baptisé « Choose CNRS ». Les candidats concernés sont principalement des non-Américains, mais aussi des chercheurs français expatriés souhaitant revenir en Europe dans un contexte politique tendu outre-Atlantique. Le programme cible différents niveaux de carrière, des jeunes post-doctorants aux scientifiques confirmés, avec la possibilité de créer des chaires internationales pour des figures emblématiques de la recherche.

L’enjeu dépasse les simples questions de recrutement : il s’agit aussi de garantir un environnement propice à l’innovation, avec des infrastructures de qualité et des collaborations stimulantes. Si les salaires français ne rivalisent pas toujours avec ceux proposés à l’étranger, les avantages sociaux et la qualité de vie constituent des arguments de poids.

Côté financement, le CNRS mise sur un soutien accru de l’État, notamment via la plateforme « Choose France for Science », qui pourrait couvrir jusqu’à 50 % des coûts des projets labellisés. La dimension européenne reste toutefois primordiale, comme le soulignent plusieurs acteurs du secteur, qui appellent à une coordination renforcée entre les pays membres pour faciliter la mobilité des talents et sécuriser l’accès aux données scientifiques.

Cette initiative rejoint celles déjà lancées par certaines universités françaises, comme Aix-Marseille, pionnière en la matière. Elle intervient dans un climat d’inquiétude croissante pour les libertés académiques, notamment aux États-Unis, où les coupes budgétaires et les pressions politiques fragilisent le monde de la recherche. La France, quant à elle, affiche clairement ses ambitions : devenir une terre d’asile pour la science.

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