Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

La BCE marque une pause dans sa politique monétaire malgré les turbulences économiques

Article

le

Alors que l’inflation se rapproche enfin de sa cible, la Banque centrale européenne amorce un ralentissement dans son cycle de baisse des taux, face à un environnement international toujours incertain.

La politique monétaire européenne entre dans une phase de stabilisation. Réunis à Francfort, les dirigeants de la BCE ont une nouvelle fois abaissé leurs taux directeurs, tout en laissant entendre que cette tendance pourrait bientôt s’interrompre. Après huit réductions successives en un an, l’institution semble estimer avoir atteint un palier suffisant pour soutenir l’économie sans relancer les pressions inflationnistes.

Le taux de dépôt, principal indicateur des conditions de crédit, a été ramené à 2 %, un niveau jugé neutre pour l’activité économique. Cette décision s’inscrit dans un contexte où l’inflation flirte désormais avec l’objectif des 2 %, marquant un net recul par rapport aux pics enregistrés lors des crises successives liées à la pandémie, à la guerre en Ukraine et à la flambée des prix de l’énergie.

Toutefois, les responsables monétaires restent prudents. Les tensions commerciales entre les États-Unis et l’Europe, notamment les récentes hausses de droits de douane sur l’acier et l’aluminium, créent un climat d’incertitude. Christine Lagarde a souligné que la BCE adaptera sa stratégie en fonction des données économiques, sans s’engager sur un calendrier précis pour de nouvelles mesures.

Les prévisions révisées de l’institution reflètent cette prudence. Si l’inflation devrait atteindre 2 % en 2025, puis retomber à 1,6 % l’année suivante, la croissance, elle, pourrait être légèrement revue à la baisse en raison des risques liés aux échanges internationaux. Malgré ces défis, la BCE table sur une résilience de l’économie européenne, soutenue par des investissements publics et un marché du travail dynamique.

Les analystes anticipent désormais une pause dans les ajustements monétaires, sauf en cas d’aggravation des tensions commerciales. Une nouvelle baisse des taux en juillet semble donc peu probable, marquant un tournant dans la stratégie de la BCE après une année de détente progressive.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus