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Justice climatique vs biodiversité : deux parcs éoliens stoppés pour protéger les rapaces

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La justice française frappe fort en ordonnant coup sur coup la suspension de deux centrales éoliennes, jugées responsables de la mortalité d’oiseaux protégés. Un signal fort pour concilier transition énergétique et préservation de la faune.

En l’espace de trois jours, deux décisions judiciaires ont marqué un tournant dans le débat entre énergies renouvelables et protection de la biodiversité. Le tribunal correctionnel de Montpellier a d’abord suspendu pour quatre mois l’exploitation du parc d’Aumelas, dans l’Hérault, après la mort de 160 oiseaux, dont des faucons crécerellettes. EDF Renouvelables et ses filiales ont écopé d’amendes conséquentes.

Quarante-huit heures plus tard, le même tribunal a prononcé l’arrêt pour un an des sept éoliennes de Bernagues, situées dans le nord du département. La société Energie Renouvelable du Languedoc (ERL) a été condamnée à 200 000 euros d’amende pour la mort d’un aigle royal, espèce protégée. L’enquête a révélé un dysfonctionnement du système de détection des oiseaux, entraînant la collision fatale du rapace équipé d’un GPS.

Les associations environnementales, parties civiles dans ces affaires, saluent ces décisions. Pour elles, les suspensions d’activité sont plus significatives que les sanctions financières, car elles évitent de nouvelles pertes animales. La Fédération Environnement Durable y voit un avertissement contre l’implantation anarchique d’éoliennes, notamment dans les zones naturelles sensibles.

Ces condamnations relancent le débat sur l’équilibre entre transition énergétique et respect de la biodiversité. Si les énergies renouvelables sont indispensables, leur développement ne peut se faire au détriment des espèces protégées. Les professionnels du secteur devront désormais intégrer ces impératifs écologiques sous peine de sanctions judiciaires.

Dans le cas de Bernagues, une autre bataille juridique est en cours : la cour d’appel de Nîmes a ordonné la démolition des éoliennes pour vice de permis de construire. La Cour de cassation doit trancher d’ici fin avril, ajoutant une nouvelle incertitude sur l’avenir de ce parc.

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