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Israël et les groupes palestiniens dont le Hamas s’accordent sur un cessez-le-feu à Gaza

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Israël et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, ont approuvé jeudi soir un cessez-le-feu devant entrer en vigueur dans la nuit (23H00 GMT), après plusieurs jours de tractations diplomatiques visant à mettre fin à une confrontation armée meurtrière.

« Le cabinet (de sécurité) a accepté à l’unanimité la recommandation de l’ensemble des responsables sécuritaires (…) d’accepter l’initiative égyptienne de cessez-le-feu bilatéral sans condition », ont indiqué les autorités israéliennes dans un communiqué.

Dans la foulée, le Hamas et le Jihad islamique –autre groupe armé de la bande de Gaza– ont confirmé l’entrée en vigueur dès 02H00 locales vendredi (23H00 GMT jeudi) de cette trêve annoncée après plus de dix jours d’affrontements sanglants entre Israël et ces groupes armés palestiniens.

Au moins 232 Palestiniens sont morts, dont une soixantaine d’enfants et de nombreux combattants du Hamas et du Jihad islamique, dans les bombardements israéliens sur Gaza. Côté israélien, 12 personnes ont été tuées –dont deux mineurs–, les mouvements armés palestiniens de Gaza ayant tiré plus de 4.000 roquettes vers le territoire israélien.

« Deux délégations égyptiennes seront envoyées à Tel-Aviv et dans les Territoires palestiniens pour surveiller la mise en oeuvre (du cessez-le-feu) et le processus pour maintenir des conditions stables de manière permanente », ont par ailleurs indiqué des sources diplomatiques égyptiennes, soulignant que cette trêve « simultanée et mutuelle » avait été « négociée par l’Egypte ».

Quelques heures avant l’annonce de ce cessez-le-feu, les frappes israéliennes s’étaient intensifiées sur l’enclave palestinienne de deux millions d’habitants, faisant monter des nuages de fumée et de débris dans le ciel, tandis que des ambulances filaient à travers l’enclave, selon des journalistes.

En fin d’après-midi, un nouveau barrage de roquettes avait visé le sud d’Israël poussant des habitants à se réfugier dans des abris anti-bombes.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait de son côté estimé que la poursuite des tirs israéliens et palestiniens était « inacceptable », ajoutant que « les affrontements devaient cesser immédiatement ».

Après l’appel du président américain Joe Biden pour une « désescalade » immédiate et le refus de Washington de soutenir une résolution de la France à l’ONU, l’Allemagne était entrée en scène jeudi.

Le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas s’est rendu en Israël, où il a visité jeudi des sites touchés. Il a soutenu que les frappes israéliennes sur Gaza relevaient du « droit à l’autodéfense », tout en appelant à une cessation rapide des hostilités.

La chancelière allemande Angela Merkel avait plaidé pour un « cessez-le-feu rapide » lors d’un entretien téléphonique avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

Canaux d’influence

Mais l’Autorité palestinienne qu’il dirige depuis la Cisjordanie a peu d’influence dans la bande de Gaza, micro-territoire sous blocus israélien et sous contrôle des islamistes du Hamas depuis 2007.

Comme Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne considèrent le Hamas comme une organisation terroriste et ils doivent emprunter d’autres canaux pour discuter d’une possible trêve. D’où le rôle notamment de l’Egypte, voisine de Gaza.

« Nous nous attendons à un retour au calme dans les prochaines heures, ou demain (vendredi), mais cela dépend de l’arrêt de l’agression des forces d’occupation à Gaza et à Jérusalem », avait affirmé en cours de journée à l’AFP un haut responsable du Hamas.

« Mais il n’y a rien de définitif pour le moment », avait ajouté cette source, évoquant « d’intenses » tractations pour mettre fin aux plus importants affrontements entre Israéliens et Palestiniens depuis la dernière guerre à Gaza en 2014.

Ce cycle de violences a été déclenché après le tir par le Hamas de salves de roquettes vers l’Etat hébreu le 10 mai, en solidarité avec les centaines de Palestiniens blessés lors de heurts avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de Jérusalem, dans le secteur palestinien de Jérusalem occupé par Israël depuis plus de 50 ans.

« Besoin urgent de répit »

Pendant dix jours, l’armée israélienne a pilonné la bande de Gaza. Israël a « profité » de la situation, selon un responsable militaire israélien, pour « réduire les capacités » militaires du Hamas.

La Croix-Rouge avait estimé que les populations à Gaza et en Israël avaient un « besoin urgent de répit », ajoutant avoir informé Israël et le Hamas qu’à partir de jeudi son personnel se déplacerait « pour apporter une réponse ». « Les deux parties ont une responsabilité claire de nous faciliter de tels mouvements », avait-elle indiqué.

Lors des précédents conflits entre le Hamas et Israël, les prémices de désescalade étaient notamment passés par l’instauration de « trêves humanitaires », pour permettre la circulation de l’aide internationale et les réparations urgentes aux infrastructures cruciales endommagées.

Un responsable militaire israélien avait affirmé mercredi que l’armée était prête à encore « plusieurs jours » de conflit.

« Ce que nous essayons de faire est précisément ceci: diminuer leurs capacités, leurs moyens terroristes et diminuer leur détermination », avait renchéri le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Les regards restent par ailleurs tournés vers la Cisjordanie occupée et vers le territoire israélien.

Depuis le lancement des hostilités armées, des émeutes et des affrontements avec les forces israéliennes ont éclaté dans de nombreuses villes et camps palestiniens de Cisjordanie faisant plus de 25 morts, pire bilan depuis des années dans ce territoire.

Et des Arabes israéliens –descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après la création d’Israël en 1948– ont manifesté, fermé leur commerce ou été au coeur d’émeutes, disant souffrir de « discrimination ».

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Gaspillage alimentaire: face à l’ampleur du phénomène dans le monde, l’ONU appelle à agir

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Gaspillage alimentaire: face à l'ampleur du phénomène dans le monde, l'ONU appelle à agir

L’Organisation des Nations unies pour l’environnement sonne l’alarme face à la crise du gaspillage alimentaire dans le monde, appelant à des mesures urgentes pour contrer ce phénomène. Un rapport publié révèle que 1,05 milliard de tonnes de nourriture ont été gaspillées en 2022, représentant un cinquième de tous les aliments disponibles pour les consommateurs.

Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les ménages sont les principaux responsables de ce gaspillage, ayant gâché 631 millions de tonnes de nourriture en 2022, suivi par le secteur de la restauration (290 millions de tonnes) et le secteur de la vente au détail (131 millions de tonnes).

Ce gaspillage a un impact significatif sur l’environnement et la société, souligne Clémentine O’Connor de l’ONU environnement, en contribuant aux émissions de gaz à effet de serre, notamment de méthane, responsable de l’augmentation des températures mondiales. De plus, ces pertes représentent 940 milliards de dollars de pertes économiques annuelles, alors que près de 783 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde.

Richard Swannel de l’ONG britannique Wrap souligne que le gaspillage alimentaire n’est pas seulement un problème des pays riches, mais concerne également les pays à faible revenu, avec seulement 7 kg de différence de gaspillage par personne et par an entre les deux catégories. Des exemples de réussite, tels que la réduction de 31 % du gaspillage alimentaire au Japon et de 18 % au Royaume-Uni, démontrent qu’une action concertée peut apporter des résultats positifs.

Le PNUE insiste sur la nécessité d’une action immédiate, soulignant que seul un nombre limité de pays dispose de données consolidées sur le gaspillage alimentaire. Malgré les engagements pris en 2022 par les pays du monde entier pour réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2030, davantage d’efforts sont nécessaires pour atteindre cet objectif.

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Julian Assange obtient un nouveau répit pour contester son extradition

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Julian Assange obtient un nouveau répit pour contester son extradition

La Haute Cour de Londres a accordé à Julian Assange un sursis supplémentaire dans sa lutte contre son extradition vers les États-Unis. Les magistrats ont donné trois semaines au gouvernement américain pour fournir des garanties sur la procédure judiciaire entourant le fondateur de WikiLeaks en cas d’extradition.

Cette décision fait suite à un recours de M. Assange, qui souhaitait une ultime audience en appel pour contester son extradition. Les magistrats britanniques ont exigé des garanties de la part des États-Unis, notamment concernant le traitement de M. Assange en tant que ressortissant australien, l’assurance qu’aucune peine de mort ne serait requise à son encontre, ainsi que sa protection en vertu du premier amendement de la Constitution américaine, garantissant la liberté d’expression.

Si ces garanties ne sont pas jugées suffisantes par la justice britannique, une nouvelle audience sera organisée pour débattre à nouveau de la légitimité de la demande d’appel de Julian Assange. En revanche, si les garanties sont considérées comme valables, l’audience en appel aura lieu et une décision sera prise sur le fond de l’affaire.

Cette décision accorde à Julian Assange quelques semaines de répit et lui offre une nouvelle opportunité de se défendre. Cependant, une extradition reste possible à l’issue de cette procédure. En cas d’extradition, M. Assange pourra encore faire appel devant la Cour européenne des droits de l’homme.

La justice américaine poursuit Julian Assange pour avoir publié plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines à partir de 2010, en partenariat avec plusieurs médias internationaux, dont Le Monde. Parmi ces documents, une vidéo montrait des civils, dont des journalistes, tués par un hélicoptère de combat américain en Irak en 2007.

Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en 2019 après sept ans passés à l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une affaire d’enquête pour viol, classée sans suite la même année.

Des voix se sont élevées pour exhorter le président américain Joe Biden à abandonner les dix-huit chefs d’accusation retenus contre Julian Assange, qualifiés d’espionnage, durant le mandat de Donald Trump. La santé de M. Assange, détenu depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, suscite également des préoccupations, certains craignant un risque de suicide en cas d’extradition.

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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle

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Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle
Sénégal : Bassirou Diomaye Faye, le candidat de la « rupture », remporte la présidentielle

Libéré de prison il y a dix jours seulement, le vainqueur de la présidentielle a assuré lors de sa première déclaration officielle que son pays resterait « l’allié sûr et fiable » de tous les partenaires étrangers « respectueux ». Emmanuel Macron lui a adressé ses vœux de réussite.

Les rues de Dakar ont été le théâtre d’une explosion de joie lorsque les premières tendances de l’élection présidentielle ont été annoncées, révélant la victoire du candidat de l’opposition, Bassirou Diomaye Faye. Les partisans de l’opposition ont célébré cette victoire avec enthousiasme, tandis que le candidat de la majorité, Amadou Ba, a reconnu sa défaite.

Amadou Ba, lors d’une déclaration à ses partisans au siège de l’Alliance pour la République, avait exprimé son espoir d’un second tour. Cependant, dès le lendemain matin, les médias sénégalais ont unanimement proclamé la victoire écrasante de Bassirou Diomaye Faye. Plusieurs autres candidats, y compris d’anciens rivaux politiques, ont également félicité le vainqueur.

La défaite du camp présidentiel constitue un revers significatif, les résultats indiquant une large défaite dans toutes les grandes villes du pays. Cette défaite est interprétée comme un vote de sanction contre les 12 années de pouvoir de Macky Sall, marquées par des promesses non tenues et des scandales de corruption.

Le scrutin s’est déroulé dans le calme, avec une participation estimée à plus de 61 % selon la société civile. Les Sénégalais, impatients de voter après plusieurs reports, ont exprimé leur satisfaction quant à la conduite pacifique du processus électoral.

Bassirou Diomaye Faye, relativement peu connu jusqu’à son arrestation en mai 2023, devient ainsi le cinquième président du Sénégal et le plus jeune jamais élu. Son élection intervient dans un contexte de grandes attentes de la population, en particulier des jeunes, pour un changement significatif dans le pays.

Le nouveau président a promis de ne jamais trahir les Sénégalais et s’est engagé à œuvrer pour un allègement du coût de la vie et une refondation des institutions. Son défi principal sera de réconcilier une nation divisée après des années de tensions politiques.

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