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Israël accusé d’utiliser l’aide humanitaire comme « arme de guerre » à Gaza devant la CIJ

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La Cour internationale de justice examine les allégations de violations humanitaires massives dans l’enclave palestinienne, alors que la crise atteint des niveaux catastrophiques.

Devant la Cour internationale de justice, le représentant palestinien a dénoncé lundi une stratégie délibérée de privation des ressources essentielles à Gaza. Selon lui, les restrictions imposées par Israël sur l’acheminement de l’aide transforment les vivres et le matériel médical en instruments de pression, aggravant une situation déjà désastreuse. Les boulangeries soutenues par l’ONU ont cessé de fonctionner, et 90 % de la population n’aurait plus accès à une eau potable.

Les autorités israéliennes, absentes des débats, ont rejeté ces accusations, les qualifiant de nouvelle tentative de diabolisation. Le ministre des Affaires étrangères a renversé la responsabilité sur l’UNRWA, dont plusieurs employés sont soupçonnés d’avoir participé aux attaques du 7 octobre. Une loi récente interdit désormais à l’agence onusienne d’opérer en Israël, malgré l’absence de preuves publiques étayant ces allégations.

Cette audience fait suite à une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU demandant un avis consultatif urgent sur les obligations d’Israël en matière d’aide humanitaire. Bien que non contraignant, un tel verdict pourrait isoler davantage Tel Aviv sur la scène diplomatique. Depuis la reprise des hostilités en mars, près d’un demi-million de Palestiniens ont été déplacés, et les Nations unies alertent sur une famine imminente.

Le conflit, déclenché par l’offensive du Hamas en octobre 2023, a fait plus de 52 000 morts à Gaza, selon les autorités locales. Israël justifie ses opérations militaires par la nécessité de libérer les otages encore captifs, tout en niant toute intention génocidaire. La CIJ avait pourtant ordonné en janvier des mesures pour prévenir un tel scénario, avant d’exiger en mars des actions contre la malnutrition galopante.

Cette nouvelle procédure s’inscrit dans un contentieux plus large, incluant l’avis de juillet 2023 qualifiant l’occupation des territoires palestiniens d’illégale. Les juges de La Haye sont désormais saisis d’une urgence aux dimensions tragiques, où la survie d’une population entière se joue dans l’accès à un convoi de farine ou à un puits asséché.

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