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Économie

Iran-États-Unis : tensions nucléaires au cœur des négociations romaines

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Les pourparlers entre Washington et Téhéran butent sur la question cruciale de l’enrichissement d’uranium, révélant des positions inconciliables.

Les représentants iraniens et américains se sont retrouvés à Rome pour une nouvelle série de discussions sur le programme nucléaire, sous médiation omanaise. Ces échanges, les plus directs entre les deux nations depuis des années, interviennent dans un contexte de fortes divergences concernant les activités d’enrichissement d’uranium par l’Iran.

Les États-Unis, qui ont quitté unilatéralement l’accord de Vienne en 2018, maintiennent leur ferme opposition à toute capacité d’enrichissement iranienne. Leur émissaire a réaffirmé cette semaine qu’aucun pourcentage ne serait toléré, arguant que cela placerait Téhéran au seuil du statut nucléaire. Une position catégorique rejetée par l’Iran, qui invoque son droit souverain au nucléaire civil, garanti par le Traité de non-prolifération.

Du côté iranien, les autorités martèlent que l’abandon de l’enrichissement constitue une ligne rouge. Des experts locaux soulignent que plusieurs pays, comme le Japon ou les Pays-Bas, mènent des activités similaires sans être accusés de visées militaires. Pourtant, les soupçons persistent parmi les puissances occidentales et Israël, qui redoutent une finalité militaire du programme.

Les récentes déclarations du président américain, évoquant des progrès dans les négociations, contrastent avec les mises en garde israéliennes et les rumeurs d’éventuelles frappes sur les sites nucléaires iraniens. Téhéran a d’ailleurs averti qu’il tiendrait Washington pour responsable de toute attaque.

Alors que l’AIEA confirme un enrichissement à 60% en Iran – bien au-delà des limites de l’accord de 2015 mais en deçà du seuil militaire –, la communauté internationale observe avec inquiétude l’échéance de juin, où le dossier sera examiné à Vienne. Les Européens, tout en privilégiant la voie diplomatique, n’excluent pas le rétablissement de sanctions si la situation dégénère.

Ces négociations cristallisent ainsi un duel stratégique où chaque camp campe sur ses positions, avec en toile de fond des enjeux de souveraineté, de sécurité régionale et de non-prolifération.

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