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Ils se sentent laissés pour compte: les étudiants appelés à se mobiliser mercredi

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Lassés, démoralisés, précarisés: les étudiants sont appelés à descendre dans la rue mercredi pour faire entendre leur voix, alors que seule une partie d’entre eux pourra reprendre les cours fin janvier et que leurs conditions de vie se sont détériorées.

Cette journée de mobilisation prendra la forme de rassemblements dans plusieurs villes de France ou de manifestations, comme à Paris, où elle débutera à 14H00 à Port-Royal, direction le ministère de l’Enseignement supérieur.

Objectif: « défendre les conditions de vie et d’études des étudiants », explique à l’AFP Mélanie Luce, président de l’Unef, à l’origine de cet appel avec d’autres organisations politiques et syndicales de gauche (UNL, Solidaires étudiants, les jeunes communistes, les jeunes insoumis, les jeunes écologistes…)

De nombreux étudiants ressentent en effet un sentiment d’injustice en étant privés depuis plus de deux mois de cours en « présentiel », contrairement aux élèves des lycées, des classes prépa ou des BTS.

« Les étudiants acceptaient cette situation quand ils pensaient qu’elle n’allait pas s’éterniser mais aujourd’hui ça n’est plus le cas », dit à l’AFP Thomas Martin, étudiant en deuxième année de licence de droit à Paris 1.

La semaine dernière, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que les étudiants de première année à l’université pourraient reprendre par demi-groupes les travaux dirigés en présentiel à partir du 25 janvier.

Cette mesure s’étendra ensuite, « si la situation sanitaire le permet, aux étudiants des autres niveaux », a ajouté le Premier ministre, sans donner de date.

Pour Mélanie Luce, il faut « rouvrir les facs pour tous les étudiants ». Si cela implique de dédoubler les classes, il est urgent de « recruter des professeurs de TD et titulariser des contractuels », plaide-t-elle.

Différentes études ont fait ressortir récemment une montée du mal-être étudiant. Au cours des dernières semaines, plusieurs suicides ou tentatives de suicide ont été recensés.

« Explosion de la précarité »

Luana, étudiante en droit à Paris, qui vit dans un studio du Crous, juge la situation encore plus compliquée depuis l’instauration du couvre-feu: « on a des cours en ligne toute la journée, on n’a même plus le temps de sortir faire une course », constate-t-elle.

Depuis plusieurs jours, le mot dièse « #étudiantsfantômes » a fleuri sur les réseaux sociaux, exprimant notamment la lassitude des jeunes face à l’absence de cours à l’université.

« Obtenir mon diplôme par teams c’est pas mon idée première… visio jour 467646743654 #etudiantsfantomes », peut-on lire par exemple sur Twitter. Ou encore: « Ce matin je découvre que mon prof ne fera pas cours du semestre ET que c’est à nous étudiants de trouver le cours sur internet… #etudiantsfantomes ».

Le gouvernement a exprimé sa « préoccupation » face au « profond sentiment d’isolement » des étudiants. Il a annoncé le renfort de psychologues et assistants sociaux. Un chèque de soutien psychologique, dispositif consistant à financer des consultations chez un psychologue de ville pour des étudiants en difficulté, devrait aussi voir le jour.

Des annonces insuffisantes aux yeux des syndicats. « On a l’impression que le gouvernement ne prend pas la mesure de la situation », déplore Mélanie Luce.

L’Unef chiffre son « plan d’urgence » pour les étudiants à 1,5 milliard d’euros et réclame notamment une hausse immédiate des bourses et des aides au logement.

Pour la Fage, autre organisation étudiante, les dernières annonces du gouvernement traduisent « un manque de considération ».

« On a alerté sur une explosion de la précarité au sein de la population étudiante », dit à l’AFP son président Paul Mayaux. Les Agorae, des épiceries solidaires portées par son organisation, n’ont jamais compté autant de bénéficiaires.

« Le gouvernement s’est engagé sur une réforme des bourses à la rentrée prochaine mais on ne peut pas attendre, il faut des aides immédiates », affirme M. Mayaux.

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France

« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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France

Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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Les élèves français toujours parmi les derniers de la classe en maths

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Les élèves français toujours parmi les derniers de la classe en maths

Les élèves français peinent à rattraper leur retard en mathématiques et sciences, malgré les efforts gouvernementaux.

Les résultats de l’étude TIMSS 2023, publiée par l’Association internationale pour l’évaluation de la réussite éducative (IEA), confirment une situation préoccupante pour l’éducation en France. Les élèves de CM1 français obtiennent des scores nettement inférieurs à la moyenne européenne en mathématiques et en sciences, avec respectivement 484 et 488 points, contre une moyenne de 524 et 518 pour les pays de l’Union européenne.

L’étude, menée en mai 2023, a évalué des milliers d’enfants dans 22 pays de l’UE et de l’OCDE. La France se classe parmi les derniers, juste devant le Chili, un constat qui n’a guère évolué depuis 2019. Le ministère de l’Éducation nationale, tout en reconnaissant la persistance des faibles performances, souligne que les résultats sont stables malgré les perturbations causées par la pandémie de Covid-19, une période durant laquelle d’autres pays ont vu leurs scores chuter significativement.

Pour remédier à cette situation, le ministère met en avant plusieurs initiatives. Le Plan mathématique, lancé en 2018, vise à renforcer les compétences mathématiques par le biais de formations continues pour les enseignants. Malgré la formation annuelle de 45 000 enseignants, les résultats des élèves n’ont pas encore montré de progrès significatifs. D’autres mesures, telles que la mise en place de nouveaux programmes pour le primaire et le collège dès la rentrée 2025, ainsi que des groupes de soutien en français et en mathématiques au collège, sont également prévues.

Une analyse plus approfondie des données révèle des inégalités sociales marquées en France, avec un écart important entre les élèves issus de milieux favorisés et défavorisés. De plus, une disparité croissante entre les performances des garçons et des filles en mathématiques est observée, avec un écart de 23 points en faveur des garçons en CM1, contre 13 points en 2019. En sciences, l’écart est maintenant de huit points, alors qu’il n’était pas significatif auparavant.

Le ministère reconnaît la nécessité de travailler sur la perception des mathématiques chez les filles, un problème qui semble s’enraciner dès le plus jeune âge, comme l’a souligné une étude de l’Institut des politiques publiques au début de l’année. En quatrième, la situation ne s’améliore pas, avec la France toujours en dessous de la moyenne internationale en mathématiques et en sciences, et des écarts de performance qui se creusent entre les élèves.

Ces résultats s’inscrivent dans un contexte plus large de baisse des performances scolaires en France, comme l’avait déjà révélé l’étude PISA de l’OCDE en 2022, pointant une chute historique en mathématiques et en compréhension de l’écrit. L’étude PIRLS de l’IEA, qui évalue les compétences en lecture, montre également que les élèves français de CM1 stagnent sous la moyenne européenne, malgré une stabilisation post-Covid.

Bien que des efforts soient déployés pour améliorer l’enseignement des mathématiques et des sciences en France, les résultats des études internationales montrent que le chemin vers une amélioration significative est encore long. La France doit non seulement poursuivre ses réformes éducatives mais aussi s’attaquer aux inégalités sociales et de genre pour espérer voir ses élèves progresser dans les classements internationaux.

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