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Harvard contre Trump : la justice bloque l’interdiction des étudiants étrangers

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La décision du président américain visant à bannir les nouveaux étudiants internationaux de la prestigieuse université a été suspendue par un tribunal, provoquant un soulagement chez les concernés.

Un juge fédéral a mis un coup d’arrêt à la mesure controversée de l’administration Trump, qui visait à interdire l’accès des États-Unis aux futurs étudiants étrangers souhaitant intégrer Harvard. Cette décision, annoncée mercredi soir, aurait pu priver l’établissement de nouveaux talents venus du monde entier, mais elle a été bloquée dès le lendemain devant les tribunaux.

Le président américain justifiait cette restriction par sa lutte contre ce qu’il qualifie de « wokisme » dans l’enseignement supérieur. Selon lui, Harvard, comme d’autres universités, serait un foyer de cette idéologie. La mesure devait s’appliquer immédiatement et pour une durée minimale de six mois, menaçant également les étudiants déjà inscrits d’un réexamen de leurs visas.

L’université, l’une des plus réputées au monde, a immédiatement saisi la justice, dénonçant une « campagne de représailles » orchestrée par le gouvernement. La juge chargée de l’affaire a estimé que Harvard subirait un « préjudice irréparable » si la décision de l’exécutif était appliquée sans délai. Elle a donc ordonné sa suspension temporaire.

Cette bataille judiciaire s’inscrit dans un conflit plus large entre l’administration Trump et plusieurs institutions académiques. Début juin, le gouvernement avait déjà tenté de retirer à Harvard son accréditation permettant d’accueillir des étudiants internationaux, avant qu’un tribunal ne l’en empêche. Les étudiants concernés, pris entre deux feux, vivent dans l’incertitude.

Pour beaucoup d’entre eux, cette mesure représente une menace directe sur leur parcours. Un étudiant en physique et sciences politiques confiait craindre de ne pas pouvoir revenir sur le campus à la rentrée. D’autres, originaires d’Inde ou d’Europe, redoutent de voir leurs visas annulés s’ils quittent le territoire américain.

Face à ces pressions, Harvard maintient son refus de plier devant ce qu’elle considère comme des exigences politiques abusives. L’université a déjà perdu plusieurs milliards de dollars de subventions fédérales, mais continue de résister. Pour les étudiants étrangers, cette affaire dépasse le cadre académique : elle symbolise une lutte pour la liberté d’enseignement face à un pouvoir exécutif déterminé à imposer ses vues.

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