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Guadeloupe : une invasion d’algues toxiques paralyse les côtes

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Les sargasses, ces algues brunes nauséabondes, submergent à nouveau le littoral guadeloupéen, provoquant des risques sanitaires et écologiques majeurs.

La Guadeloupe fait face à une recrudescence alarmante d’échouages de sargasses, ces algues invasives qui libèrent des gaz toxiques en se décomposant. Les autorités locales ont mobilisé plusieurs chantiers de ramassage sur onze communes, dont Goyave, Petit-Bourg et Saint-François, avec un financement préfectoral couvrant plus de 80 % des opérations. Cinq autres interventions sont prévues dans les prochains jours pour tenter de contenir ce phénomène récurrent.

Les images partagées sur les réseaux sociaux témoignent de l’ampleur du désastre : des plages entières recouvertes d’amas brunâtres, perturbant la vie des habitants et menaçant l’écosystème côtier. Pour limiter les dégâts, des barrières flottantes ont été déployées sur 5 000 mètres au large des zones les plus affectées, afin de détourner les algues vers des sites de collecte.

Les scientifiques alertent depuis plusieurs semaines sur une prolifération record de sargasses dans l’Atlantique tropical, confirmée par des rapports universitaires. Les conditions météorologiques, notamment l’absence de vent, aggravent la situation en favorisant l’échouage massif de ces végétaux marins.

Les conséquences sanitaires préoccupent particulièrement les autorités. La décomposition des algues génère des émanations de sulfure d’hydrogène et d’ammoniac, substances dangereuses pour la santé. Deux communes, Terre-de-Bas et Marie-Galante, ont déjà franchi le seuil de pré-alerte pour la pollution de l’air, selon les relevés de Gwad’Air.

Malgré la création annoncée d’un groupement d’intérêt public en 2022 pour coordonner la lutte contre ce fléau, les actions restent insuffisantes. Un nouveau dispositif institutionnel est en cours d’élaboration, mais l’urgence impose des mesures immédiates pour protéger les populations et préserver l’environnement.

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