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Faits Divers

Gisèle Pelicot affronte son dernier agresseur en appel

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La septuagénaire, devenue symbole mondial du combat contre les violences sexuelles, comparaît à nouveau devant la cour d’appel de Nîmes pour un ultime volet judiciaire.

L’affaire des viols de Mazan connaît un nouvel épisode judiciaire avec l’audience en appel d’un seul accusé, Husamettin Dogan. Cet ancien ouvrier du bâtiment de 44 ans, condamné en première instance à neuf années d’emprisonnement, est le seul à avoir maintenu son recours. Il encourt désormais une peine pouvant atteindre vingt ans de réclusion criminelle pour viols aggravés.

Le procès qui s’ouvre présente une configuration radicalement différente du premier jugement, où cinquante prévenus avaient défilé à la barre pendant quatre mois. Cette fois, l’attention médiatique et judiciaire se concentre sur un seul homme, face à une seule victime. Plus d’une centaine de journalistes internationaux sont attendus dans le tribunal de Nîmes, où des rassemblements de soutien à la plaignante sont prévus tout au long de la semaine.

Husamettin Dogan devra s’expliquer sur sa présence dans la résidence des Pelicot à Mazan, dans la nuit du 28 juin 2019. Son avocat, Me Jean-Marc Darrigade, affirme que son client se croyait convié à une réunion libertine consentie et aurait été « piégé » par Dominique Pelicot, l’ex-époux reconnu comme l’instigateur principal de ces agressions. Ce dernier, condamné à vingt ans de prison, comparaîtra en qualité de témoin durant cette audience.

Gisèle Pelicot, 72 ans, retrouve le prétoire un an après avoir bouleversé l’opinion publique en témoignant publiquement. Son refus du huis clos et sa déclaration selon laquelle « la honte doit changer de camp » en avaient fait une figure emblématique du combat féministe. Bien que souhaitant désormais se consacrer à sa reconstruction, elle aborde cette nouvelle étape avec détermination, soutenue par son compagnon Florian.

La cour examinera à nouveau les enregistrements vidéo, soigneusement conservés par l’ancien mari, qui montrent les faits reprochés. Pour Me Antoine Camus, l’un des avocats de la victime, cette confrontation revêt une importance capitale. Il souligne que sa cliente a besoin que justice reconnaisse explicitement la nature criminelle de tous les actes subis, affirmant qu’« il n’existe pas de petit viol ». Le verdict est attendu au plus tard jeudi.

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