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Fin de vie : Vautrin tente d’apaiser les tensions dans un secteur en ébullition

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La ministre de la Santé a défendu devant les professionnels des soins palliatifs son double projet législatif, entre renforcement des moyens et encadrement de l’aide à mourir.

Catherine Vautrin s’est adressée directement aux acteurs des soins palliatifs réunis à Lille, reconnaissant d’emblée les craintes suscitées par les récentes avancées législatives. Face à une assemblée de soignants, elle a martelé son engagement en faveur du développement des structures palliatives, évoquant un budget d’un milliard d’euros sur dix ans, dont 100 millions dès l’année prochaine. La ministre a promis de sécuriser ces financements et d’étendre la couverture territoriale, tout en insistant sur la formation des équipes.

Sur le volet plus polémique de l’aide à mourir, l’exécutif a voulu rassurer en garantissant le respect de la clause de conscience pour les praticiens. Le texte en discussion prévoit également un délit d’entrave, même si l’absence de sanction pour incitation reste un point de friction. Les professionnels sur place, représentés par leur présidente, ont exprimé leurs doutes quant à l’impact de ces réformes, soulignant le manque de visibilité sur l’utilisation concrète des fonds alloués et les bouleversements éthiques à venir.

Actuellement, seule la moitié des patients en fin de vie bénéficient d’un accompagnement palliatif en France, une situation que le gouvernement entend corriger via un droit opposable. Ce dispositif permettrait aux familles de saisir la justice en cas de carence dans la prise en charge. Les deux projets de loi, votés par les députés fin mai, devraient être examinés au Sénat à l’automne, ouvrant une nouvelle phase de débats sur ce sujet sociétal sensible.

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