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Fillon échappe à la prison ferme : quatre ans de sursis confirmés dans l’affaire des emplois fictifs

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L’ancien Premier ministre voit sa peine allégée en appel, mettant un terme partiel à huit années de procédures judiciaires.

La justice a rendu son verdict définitif dans le dossier des emplois présumés fictifs de Penelope Fillon. L’ex-chef du gouvernement écope de quatre années d’emprisonnement avec sursis, assorties d’une amende de 375 000 euros et d’une interdiction d’exercer toute fonction publique pendant cinq ans. Cette décision marque un adoucissement par rapport à la condamnation initiale, qui prévoyait un an de détention effective.

L’affaire, révélée en pleine campagne présidentielle de 2017, avait provoqué un séisme politique. François Fillon, alors favori de la droite, avait vu sa candidature s’effondrer après les révélations sur les rémunérations perçues par son épouse et son ancien suppléant pour des missions contestées. Après plusieurs années de rebondissements judiciaires, la Cour de cassation avait finalement confirmé la culpabilité de l’ancien Premier ministre pour détournement de fonds publics, tout en exigeant une réévaluation de la peine.

Outre les sanctions pénales, le tribunal a maintenu l’obligation de rembourser plus de 800 000 euros à l’Assemblée nationale, somme déjà partiellement honorée selon un échéancier convenu. La cour a toutefois révisé à la baisse les dommages et intérêts dus pour l’une des périodes litigieuses, estimant que certaines tâches avaient bel et bien été accomplies.

L’avocat de François Fillon a salué une décision « équilibrée », évoquant un « soulagement » pour son client, désormais libre de toute contrainte carcérale. L’ancien homme d’État, absent lors de l’audience, se dit éloigné de toute ambition politique et concentré sur ses activités privées. Son épouse et son ex-suppléant, condamnés de manière définitive dans cette affaire, avaient quant à eux écopé de peines similaires, bien que moins sévères.

Ce verdict clôt symboliquement un feuilleton judiciaire qui a durablement marqué la vie politique française, tout en relançant le débat sur l’encadrement des collaborateurs parlementaires.

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