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Droits des femmes : des dizaines de milliers de manifestants pour « l’égalité »

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Une « déferlante pour l’égalité » contre les violences sexistes: des dizaines de milliers de manifestants ont défilé mardi à Paris et dans de grandes villes à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

A Paris, 4.800 manifestants selon la préfecture de police, 35.000 comptabilisés par les organisateurs, ont marché pour « exiger des moyens contre les violences sexistes » et une lutte accrue contre les inégalités.

Les revendications étaient teintées de critiques envers la politique du gouvernement: aux yeux des militantes, le quinquennat d’Emmanuel Macron représente « cinq ans de perdus » dans la lutte contre les inégalités de genre.

Drapeaux ukrainiens

Des candidats de gauche à la présidentielle, dont l’écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo, s’étaient joints au cortège parisien. « On mettra 1 milliard d’euros pour sortir de l’impunité dans les violences sexuelles et sexistes », a dit M. Jadot, une mesure partagée dans les programmes socialiste, communiste et insoumis.

« La société patriarcale est toujours là, à réprimer les femmes. On essaie d’éduquer les étudiants mais le chemin est encore long », ont déploré Capucine et Eloïse, 20 ans, deux étudiantes qui manifestaient à Bordeaux où 600 personnes se sont mobilisées. A Toulouse, 3.500 personnes, selon la préfecture, sont allées jusqu’au palais de justice, brandissant des pancartes « Charge mentale égale » ou « Terreurs féministes ».

Quelques centaines de personnes ont défilé à Lille pour réclamer « une vraie égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes », ainsi qu’à Rennes, où des drapeaux ukrainiens flottaient parmi les pancartes proclamant « On ne naît pas femme, mais on en meurt. »

« Bloquées au Smic »

Dans toute la France, les manifestants ont condamné les violences exercées dans les études supérieures. « Nous connaissons des étudiantes qui doivent changer d’université car l’université protège les enseignants agresseurs », a dénoncé une membre du collectif #NousToutes au micro de la mobilisation parisienne.

Les revendications portaient également sur les inégalités de salaires, qui atteignent en moyenne 22% selon l’Insee. Un tiers de cet écart s’explique par leur temps de travail global inférieur, du fait du temps partiel ou des contrats courts.

Autant d’inégalités constatées chez les travailleuses dites essentielles, aux conditions de travail mises en avant lors de la pandémie de Covid-19.

« Elles sont trop ignorées, voire invisibilisées. Elles exercent des métiers qui nous sont indispensables, mais elles sont la plupart du temps bloquées au Smic », a dénoncé le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger lors d’un autre rassemblement parisien à l’appel de ce syndicat et qui a rassemblé plus d’un millier de personnes selon les organisateurs.

Symboliquement, la manifestation parisienne s’est achevée devant l’hôpital Tenon, où les participants entendaient souligner les « très bas salaires dans tout le secteur sanitaire et social au sens large, qui est très largement féminisé », a souligné Maryse, infirmière dans cet établissement.

Campagne avec Mbappé

Les manifestants ont également dénoncé la persistance des violences obstétricales et gynécologiques: ce phénomène « encore généralisé » en France fait l’objet d’un « tabou immense », selon Sonia Bisch, qui a créé en 2017 un collectif contre ces violences.

Sur l’air de « Balance ton quoi » de la chanteuse belge Angèle, les militantes ont scandé « Suspend Daraï », en référence au gynécologue parisien Emile Daraï, qui continue à consulter alors qu’il fait l’objet d’une enquête judiciaire car il est accusé par des patientes d’examens vaginaux et rectaux pratiqués brutalement et sans consentement. L’enquête le visant a été confiée à un juge d’instruction, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Pour dénoncer le « bilan macabre » du quinquennat Macron dans la prise en charge des victimes de violences, 622 femmes se sont par ailleurs couchées sur le sol aux portes du cimetière du Père-Lachaise, en écho au nombre de femmes tuées par leur conjoint depuis 2017.

Le gouvernement a dévoilé de son côté une campagne de communication qui vise à « interpeller » les hommes sur leur « rôle dans l’éducation et la transmission de modèles de respect, de non-violence et d’égalité ».

Seize hommes célèbres, dont le footballeur Kylian Mbappé, le nageur Théo Curin ou le chanteur Amir, y lisent une « lettre ouverte aux garçons nés le 8 mars 2022 » : « Nous ne laisserons rien passer, aucun geste déplacé, aucune remarque sexiste (…). Cher homme de demain, tu seras le meilleur des hommes, celui qui s’engage pour l’égalité ».

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JO Paris 2024 : la Pologne enverra des soldats pour aider à la sécurisation de la compétition

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JO Paris 2024 : la Pologne enverra des soldats pour aider à la sécurisation de la compétition

La Pologne va prêter main forte à la France. Le ministre polonais de la Défense a annoncé que son pays allait envoyer « une force opérationnelle composée de nos soldats, y compris avec des chiens renifleurs » pour aider à la sécurisation des Jeux olympiques de Paris.

Le ministre polonais de la Défense a annoncé jeudi que son pays allait envoyer des renforts militaires pour aider à la sécurisation des Jeux olympiques à Paris, alors que la France est en alerte maximale face à la menace d’attentats.

« Les forces armées polonaises rejoindront la coalition internationale mise en place par la France pour soutenir la préparation et la sécurité des Jeux olympiques d’été 2024 », a déclaré sur le réseau social X Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, sans préciser le nombre de soldats déployés. « Une force opérationnelle composée de nos soldats, y compris avec des chiens renifleurs, sera déployée à Paris. Son objectif principal sera d’entreprendre des opérations de détection d’explosifs et de lutte contre le terrorisme », a ajouté le ministre.

Selon la porte-parole de l’état-major de l’armée polonaise, « les décisions ont déjà été prises ». « Nous sommes en train de construire une ‘task force’ pour les JO », a indiqué Joanna Klejszmit, en ajoutant que le chef d’état-major des armées françaises, Thierry Burkhard, effectuait jeudi une visite en Pologne.

Le gouvernement français a décidé dimanche dernier, immédiatement après l’attentat contre la salle de concert de Moscou où 143 personnes ont péri, de relever le plan Vigipirate à son niveau maximal, « urgence attentat », à quatre mois des Jeux olympiques à Paris.

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

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Algérie : le massacre du 17 octobre 1961 condamné par l’Assemblée nationale

Jeudi, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de résolution condamnant la répression meurtrière des Algériens lors du massacre du 17 octobre 1961 sous l’autorité du préfet de police Maurice Papon. Le texte préconise également l’inscription d’une journée de commémoration de cet événement dans l’agenda des journées nationales et des cérémonies officielles.

La proposition de loi, portée par l’écologiste Sabrina Sebaihi et la députée Renaissance Julie Delpech, a été votée par 67 députés, tandis que 11 ont voté contre, provenant principalement du Rassemblement national.

Mme Sebaihi a salué ce vote comme une « première étape » dans le travail de reconnaissance de ce « crime colonial » et de « crime d’Etat ». Bien que le terme « crime d’Etat » ne soit pas inclus dans le texte final, il représente néanmoins un pas significatif vers la reconnaissance de cet événement tragique.

La proposition de résolution a été élaborée avec le parti présidentiel et l’Elysée dans le but de parvenir à un consensus. Mme Sebaihi a souligné l’importance de se souvenir des victimes et de leurs familles, tout en reconnaissant le travail de mémoire déjà entrepris. En 2012, le président François Hollande avait rendu hommage aux victimes, suivi par Emmanuel Macron en 2021, déclarant que les crimes commis étaient « inexcusables pour la République ».

Cependant, certaines réserves ont été exprimées quant à l’instauration d’une journée de commémoration spécifique pour le 17 octobre 1961. La députée socialiste Valérie Faure a souligné l’existence de trois dates pour commémorer les événements liés à la guerre d’Algérie, estimant qu’il était essentiel de laisser l’histoire faire son travail avant d’envisager une nouvelle journée commémorative.

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Voile à l’école: vague d’indignation après le départ d’un proviseur menacé de mort

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Voile à l'école: vague d'indignation après le départ d'un proviseur menacé de mort

Le départ anticipé du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après un incident lié au port du voile par une élève, provoque une vague d’indignation.

Le départ du proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile, a déclenché une vague d’indignation et de réactions politiques. Après l’altercation avec l’élève, des menaces de mort à l’encontre du proviseur avaient été proférées sur internet, suscitant une enquête pour cyberharcèlement.

Malgré le soutien exprimé par la ministre de l’Éducation nationale, les attaques contre le proviseur ont persisté, le forçant à quitter ses fonctions pour des raisons de sécurité. Son départ anticipé à la retraite a été attribué aux événements récents et à leur impact sur lui.

Cette décision a provoqué une réaction forte dans la classe politique, avec des accusations d’échec collectif et de défaite de l’État face à la montée de l’islamisme. Des responsables politiques ont dénoncé la passivité et le renoncement face à cette situation, soulignant la nécessité de lutter contre la mouvance islamiste.

Le nouveau proviseur intérimaire, soutenu par l’équipe de direction et la communauté éducative, prend en charge la situation exceptionnelle dans l’établissement. Le ministère de l’Éducation nationale a affirmé son engagement à soutenir ses agents face aux menaces et à accompagner le proviseur dans toutes ses démarches.

Malgré les mesures prises pour protéger le proviseur et sécuriser l’établissement, le départ de ce dernier soulève des inquiétudes quant à la capacité de l’État à garantir la sécurité des personnels éducatifs et à lutter contre les menaces et le harcèlement en ligne.

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