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Des présidents de départements mis en cause pour prostitution de mineurs placés

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Un scandale éclate au grand jour : des adolescentes sous protection de l’État tombent dans les griffes de réseaux proxénètes. Trois collectivités territoriales sont désormais sous le feu des critiques.

La protection de l’enfance en France traverse une crise majeure. Plusieurs familles ont engagé des poursuites contre les présidences des départements de l’Essonne, des Yvelines et des Bouches-du-Rhône, les accusant de négligence grave. Leurs filles, confiées à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), ont été exploitées sexuellement alors qu’elles étaient censées être protégées par les institutions.

Les chiffres sont accablants : environ 15 000 mineurs seraient victimes de prostitution sur le territoire national, selon une enquête parlementaire récente. Beaucoup d’entre eux sont pris en charge par des foyers gérés par les conseils départementaux. Les signalements se multiplient, décrivant des adolescentes contraintes à se prostituer, parfois sous la menace, dans l’indifférence des structures censées les sécuriser.

Parmi les affaires révélées, celle d’une mère dont la fille de 13 ans a été piégée par un réseau avant d’être séquestrée dans un logement à Toulon. L’adolescente avait réussi à envoyer un message de détresse avant son sauvetage par les forces de l’ordre. Malgré l’horreur vécue, la jeune fille a été renvoyée seule dans un taxi après son placement en urgence, sans accompagnement psychologique.

À Marseille, une éducatrice spécialisée a brisé l’omerta en dénonçant la prostitution systématique dans les foyers. Elle décrit des scènes insoutenables : des mineures préparées pour des rendez-vous nocturnes, sous l’œil passif des responsables. Malgré les alertes répétées, aucune mesure concrète n’aurait été prise pour endiguer le phénomène.

Face à ce drame, un avocat représentant une trentaine de victimes a déposé des recours devant les tribunaux, fustigeant l’inaction des pouvoirs publics. Le ministère de la Justice a réagi en annonçant un renforcement des contrôles dans les établissements concernés. Mais pour les familles, ces mesures arrivent trop tard. Leur combat vise désormais à obtenir justice pour ces enfants sacrifiés.

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