Économie
Des dockers français bloquent des armes à destination d’Israël, refusant d’être « complices »
À Fos-sur-Mer, les syndicalistes CGT ont interrompu l’expédition de pièces militaires, dénonçant une complicité supposée dans le conflit à Gaza.
Dans un geste de protestation, les dockers du port de Marseille-Fos ont empêché l’embarquement de trois conteneurs remplis de composants militaires destinés à Israël. Mercredi, ils ont d’abord refusé de charger des pièces pour fusils mitrailleurs fabriquées par l’entreprise Eurolinks, avant de bloquer jeudi deux autres cargaisons contenant des tubes de canons produits par Aubert et Duval. La CGT justifie cette action par le refus de participer à ce qu’elle qualifie de « génocide » dans la bande de Gaza.
Les syndicalistes affirment avoir agi par devoir de conscience, refusant que le port serve de plateforme logistique pour des conflits armés. « Nous ne voulons pas être complices de massacres », ont-ils déclaré dans un communiqué. Le mouvement a rapidement reçu le soutien de la Fédération CGT des services publics, tandis que des dockers italiens de Gênes ont annoncé leur intention de mener une action similaire en solidarité.
Les autorités françaises ont réagi en précisant que les pièces interceptées étaient soumises à des licences de réexportation vers des pays tiers, et non directement à l’armée israélienne. Aubert et Duval a notamment indiqué que ses produits étaient transformés par Elbit Systems avant d’être expédiés à des forces armées européennes. Malgré ces explications, la controverse persiste, alimentée par des organisations comme Amnesty International France, qui accuse Paris de contribuer indirectement aux violences.
La mobilisation dépasse les cercles syndicaux : une centaine de personnes ont manifesté jeudi soir à Marseille en soutien aux dockers, tandis que plusieurs figures politiques de gauche ont salué leur initiative. Olivier Faure (PS) et Jean-Luc Mélenchon (LFI) ont notamment appelé à un embargo sur les ventes d’armes à Israël.
Cette affaire intervient dans un contexte de tensions internationales accrues depuis l’offensive israélienne à Gaza, déclenchée en réponse aux attaques du Hamas en octobre 2023. Le bilan humain, très lourd, continue de polariser les débats sur le rôle des fournisseurs d’armes dans le conflit.
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