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Économie

Dernière chance pour le « conclave » des retraites : les négociations au bord de l’échec

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Les discussions patinent, les partenaires sociaux divisés hésitent à poursuivre les pourparlers malgré une ultime prolongation.

La concertation sur la réforme des retraites, qui devait s’achever ce mardi, a finalement obtenu un sursis jusqu’au 23 juin. Une décision prise dans l’urgence pour éviter un échec retentissant après plus de trois mois de négociations tendues. Plusieurs organisations syndicales et patronales envisagent même de boycotter cette ultime séance, faute d’avancées significatives.

La médiation menée par Jean-Jacques Marette a permis d’éviter une rupture immédiate, mais les blocages persistent. Les représentants du Medef, de la CFE-CGC et de la CFTC ont exprimé leurs réticences, certains refusant de s’engager sans garanties financières solides. « Le pays ne peut se permettre de nouvelles dépenses », a martelé une négociatrice patronale, soulignant l’absence d’accord sur l’équilibre budgétaire.

Parmi les rares points de consensus figurent les mesures en faveur des femmes, avec un calcul des pensions basé sur les meilleures années pour les mères de famille. En revanche, les discussions sur la pénibilité et l’âge de départ sans décote restent floues. Un compte pénibilité pourrait être créé, tandis que l’âge minimal passerait de 67 ans et demi à 66 ans et demi.

Pour boucler les finances du système, une hausse de la CSG pour les retraités aisés est envisagée, ainsi qu’une sous-indexation des pensions en 2026 et 2027. La prime séniors, évoquée en début de semaine, a quant à elle été abandonnée.

Ce conclave représente un test crucial pour le gouvernement, qui espérait atténuer l’impopularité de la réforme de 2023 tout en garantissant l’équilibre des comptes. Mais avec seulement cinq partenaires sociaux encore à la table – contre huit initialement –, les chances d’un accord semblent s’amenuiser. La CGT, FO et l’U2P ayant déjà claqué la porte, le risque d’un échec politique plane plus que jamais.

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