Économie
Covid: malgré l’amélioration, pas de réouverture des commerces pour le moment
Malgré un léger mieux sur le front épidémique, le ministre de la Santé Olivier Véran a écarté pour le moment la perspective d’une réouverture des commerces avant le 1er décembre, comme le réclament leurs représentants.
Interrogé sur RMC/BFMTV, le ministre a confirmé que le pays avait « commencé » à observer une « décroissance de l’épidémie ».
« Cela ne veut pas dire que nous avons vaincu le virus ou que l’épidémie serait terminée, ça veut dire que nous sommes toujours en phase de circulation active importante du virus mais que nous sommes en train de reprendre le contrôle sur la dynamique de l’épidémie », a-t-il expliqué.
Alors que le nombre de nouvelles contaminations est allé en diminuant ces derniers jours, lundi Santé publique France a fait état de 16.784 nouvelles hospitalisations sur une semaine, une tendance à la baisse depuis le 9 novembre.
Dans le même temps, 2.643 malades du Covid-19 ont été admis dans les services de réanimation sur sept jours, alors que cet indicateur dépassait encore les 3.000 en début de semaine dernière.
« Vos efforts sont en train de payer, il ne faut surtout pas les arrêter, il ne faut surtout pas changer de cap », a martelé le ministre de la Santé.
Dans certains hôpitaux, la situation reste très tendue. « Nous travaillons à nouveau en +sur-régime+ depuis un mois et demi », raconte un réanimateur dans un hôpital de région parisienne, qui s’inquiète aussi des déprogrammations d’opérations chirurgicales.
Le sport entendu
Signe que les déplacements sont moins nombreux avec ce deuxième confinement, la fréquence des transports en commun d’Ile-de-France va être réduite à partir de mercredi aux heures creuses sur de nombreuses lignes – jusqu’à 50% dans le métro. La SNCF a supprimé jusqu’à 30% de ses trains régionaux.
Confronté à la crise sanitaire, le gouvernement doit aussi composer avec la crise économique et une explosion de la pauvreté.
Les appels se multiplient pour autoriser la réouverture des commerces jugés non essentiels dès le 27 novembre, date du « Black Friday », coup d’envoi habituel des courses de fin d’année.
Lundi, des fédérations de commerçants, soutenus par des élus jusque dans la majorité, ont encore plaidé pour cette date, mettant en garde contre le risque de disparition de centaines de commerçants.
Une demande accueillie avec réserve par le ministre de la Santé: « je n’ai pas d’éléments qui permettent de penser que nous pourrions les rouvrir le 27 ». Le gouvernement tranchera cette questions « la semaine prochaine », a assuré de son côté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal sur France 2.
Les restaurants et les bars devront encore attendre. Le gouvernement leur donnera « des perspectives au début du mois de décembre », a indiqué M. Attal.
Campagne de vaccination
Concernant les fêtes de fin d’année, le gouvernement se garde de tout pronostic. Mais la SNCF espère en savoir plus « fin novembre ou tout début décembre » pour préparer ses TGV pour les vacances de Noël, a fait savoir son PDG Jean-Pierre Farandou. Les fleuristes pourront vendre des sapins à partir de vendredi en extérieur.
Le sport professionnel et amateur, autre secteur frappé de plein fouet par les mesures prises pour lutter contre le Covid-19 était entendu mardi matin par Emmanuel Macron, Jean Castex et plusieurs ministres, qui ont reçu plusieurs de leurs représentants
A 18H00 le Premier ministre Jean Castex sera entendu par la mission d’information de l’Assemblée nationale sur la gestion de l’épidémie du coronavirus. Une heure plus tard le directeur général de la santé Jérôme Salomon tiendra un point de situation sur l’épidémie au ministère.
Le gouvernement se penche par ailleurs sur la question de la vaccination, après l’annonce par les laboratoires américain Pfizer et allemand BioNTech puis par la société de biotechnologie Moderna d’une efficacité de leurs vaccins supérieure à 90%.
« On prépare une campagne de vaccination pour être prêts au moment où un vaccin sera validé par les autorités de santé européennes et nationales », a expliqué Gabriel Attal, en acquiesçant à la possibilité d’une campagne dès le début de l’année.
Nous travaillons « en terme de logistique (…) pour pouvoir commencer la vaccination au début de l’année 2021 » « si le vaccin est efficace et sûr », a complété Olivier Véran.
Économie
Allemagne: Record à 20.000 points pour le Dax, malgré la crise économique
Malgré un contexte économique tumultueux, l’indice allemand Dax 40 continue de briller, atteignant un record historique.
L’indice Dax, qui regroupe les quarante plus grandes entreprises allemandes cotées en Bourse, a franchi la barre symbolique des 20.000 points. Ce nouvel exploit, survenu en début de séance mardi, illustre la résilience et l’attractivité de l’économie allemande sur la scène mondiale, malgré une situation intérieure marquée par la récession.
Le Dax a su naviguer avec succès à travers les turbulences économiques de 2024. Les entreprises composant l’indice ont vu leur capitalisation boursière augmenter de 19% depuis le début de l’année. Certaines d’entre elles, comme Rheinmetall et Siemens Energy, ont même affiché des croissances spectaculaires, profitant de dynamiques sectorielles spécifiques. Cependant, cette performance exceptionnelle ne reflète pas nécessairement la santé de l’ensemble de l’industrie allemande, qui souffre de coûts énergétiques élevés et d’une demande mondiale en berne.
La clé de cette performance réside dans l’internationalisation des entreprises du Dax. Avec 84% de leur chiffre d’affaires réalisé à l’étranger, ces sociétés sont moins dépendantes de la conjoncture nationale. L’orientation vers les marchés dynamiques comme les États-Unis et l’Asie joue un rôle crucial. Les investisseurs sont particulièrement attentifs aux signaux positifs venant de Wall Street, où l’élection de Donald Trump a insufflé un regain d’optimisme avec la promesse de baisses d’impôts et de dérégulations.
Les marchés asiatiques, notamment chinois, apportent également un vent d’optimisme. Les politiques de relance économique mises en place par le gouvernement chinois laissent entrevoir une reprise potentielle, dont les entreprises exportatrices allemandes pourraient tirer profit. Cette internationalisation explique en partie pourquoi le Dax continue de prospérer alors que l’économie allemande prévoit une contraction de 0,2% du PIB pour l’année 2024.
La fin de l’année est également une période propice pour les investisseurs, qui cherchent à optimiser leurs portefeuilles avant la clôture annuelle. Cette pratique, connue sous le nom de « window dressing », contribue à soutenir la hausse des indices. Les investisseurs semblent également anticiper une reprise de l’économie allemande en 2025, espérant que les élections anticipées en Allemagne pourraient aboutir à un gouvernement plus dynamique.
Cependant, des incertitudes demeurent, notamment avec les menaces de Donald Trump de taxer les produits européens. La situation géopolitique mondiale, marquée par des conflits en Ukraine et au Proche-Orient, ajoute une couche de complexité. Mais pour l’instant, les investisseurs préfèrent se concentrer sur les perspectives de croissance à moyen terme, misant sur la capacité de l’Allemagne à rebondir et à surmonter les défis actuels.
Économie
Les salariés de Volkswagen en grève pour sauver les usines allemandes
Les employés de Volkswagen entament une grève sans précédent pour contrer la fermeture d’usines et préserver l’emploi en Allemagne.
Les travailleurs du constructeur automobile Volkswagen ont marqué le début d’une série de grèves dans leurs usines allemandes, s’opposant vigoureusement aux suppressions d’emplois envisagées par la direction. Ce mouvement social, qui pourrait s’intensifier, survient à un moment critique, en pleine campagne électorale, et met en lumière les défis auxquels est confrontée l’industrie automobile allemande.
La grève, qui a débuté lundi, est le reflet d’une tension croissante entre les salariés et la direction de Volkswagen. Devant l’usine de Hanovre, les grévistes brandissaient des pancartes avec des messages de défiance, tels que « Vous voulez la guerre, nous sommes prêts ». La mobilisation est orchestrée par le puissant syndicat IG Metall, dont les membres portent fièrement des gilets jaunes et des écharpes rouges, symboles de leur détermination.
Des actions similaires se déroulent à travers le pays, notamment à l’usine de Zwickau, où les employés expriment leur colère après trois mois d’incertitude quant à leur avenir professionnel. Daniela Cavallo, présidente du comité d’entreprise à Wolfsburg, a dénoncé une « vente à la découpe » des sites industriels allemands, soulignant l’importance de cette lutte pour la préservation de l’emploi et de l’industrie locale.
Cette grève n’est pas seulement un conflit interne à Volkswagen, mais elle résonne comme un signal d’alarme pour toute l’industrie allemande. Volkswagen, symbole de l’industrie automobile nationale, fait face à des défis majeurs : un marché mondial en ralentissement, une concurrence accrue des constructeurs chinois, et la nécessité de réduire ses coûts pour rester compétitif. Le constructeur cherche à économiser plusieurs milliards d’euros, ce qui implique des réductions drastiques de capacités de production en Allemagne.
Malgré trois séances de négociations infructueuses, les parties prenantes restent loin de trouver un terrain d’entente. La direction de Volkswagen a rejeté une proposition syndicale visant à réduire les coûts sans fermer d’usines, estimant cette solution non viable. Thomas Schäfer, patron de la marque VW, a réaffirmé la nécessité de réduire les capacités, tandis qu’IG Metall menace de mener la « lutte collective la plus dure » que Volkswagen ait jamais connue.
Cette crise chez Volkswagen s’inscrit dans un contexte plus large de difficultés pour l’industrie allemande, confrontée à une transformation vers les technologies électriques et numériques. La paralysie politique actuelle, suite à la rupture de la coalition gouvernementale, n’arrange rien, laissant l’économie allemande dans une situation précaire. Les enjeux de la campagne électorale, notamment la relance économique, prennent une dimension cruciale, avec des propositions de subventions et de réduction des coûts énergétiques pour soutenir l’industrie.
Économie
Castorama et Leroy Merlin réduisent leurs effectifs dans leurs sièges
Dans un contexte économique difficile, Castorama et Leroy Merlin, deux piliers du secteur de la grande distribution spécialisée, annoncent des réductions de personnel au sein de leurs sièges sociaux.
La récente annonce de Castorama concernant un plan de départs volontaires pour jusqu’à 100 salariés de son siège à Lille, soit environ un sur sept, met en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs majeurs du bricolage. Ce plan, qui ne touche pas les employés des magasins, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à améliorer la rentabilité de l’entreprise. Face à une concurrence féroce et à des conditions de marché changeantes, Castorama cherche à se repositionner pour rester compétitif.
Leroy Merlin, de son côté, a également procédé à des ajustements de son personnel au sein de ses fonctions centrales, avec un plan de rupture conventionnelle collective ayant déjà vu le départ de 130 collaborateurs. Ces mouvements de personnel reflètent une tendance plus générale dans le secteur, où les ventes reculent face à un contexte économique morose. Les deux enseignes subissent les contrecoups d’une baisse de la consommation, exacerbée par des facteurs tels que la baisse des transactions immobilières et des naissances, éléments qui réduisent traditionnellement les besoins en travaux domestiques.
Le secteur du bricolage, qui avait connu un essor pendant la pandémie de Covid-19 avec l’augmentation des projets de rénovation et de décoration intérieure, fait face à une désillusion post-pandémie. Les résultats financiers récents de Kingfisher, le groupe britannique propriétaire de Castorama et de Brico Dépôt, montrent une baisse des ventes de 4,9% pour Castorama et de 3,3% pour Brico Dépôt au troisième trimestre. Ces chiffres sont attribués à une combinaison de facteurs, notamment un moral des consommateurs en berne et des conditions météorologiques peu propices aux travaux extérieurs.
L’adaptation des effectifs aux nouvelles réalités économiques n’est pas un phénomène isolé. Auchan, autre membre du groupe Mulliez auquel appartient Leroy Merlin, a également annoncé un vaste plan social, menaçant près de 2.389 emplois en France. Ces mouvements soulignent la pression que les grandes enseignes subissent pour ajuster leurs structures opérationnelles afin de préserver leur viabilité financière.
Ces restructurations chez Castorama et Leroy Merlin illustrent une volonté de réajustement stratégique face à un marché en mutation. Les entreprises cherchent à se repositionner, à optimiser leurs coûts et à renforcer leur compétitivité dans un environnement où les consommateurs sont plus prudents et où les tendances de consommation évoluent rapidement.
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