Coronavirus
Covid-19: l’effet des fêtes et du variant scrutés en France
Quels effets ont eu les fêtes de fin d’année sur la circulation du Covid-19? A quel point le variant britannique, plus contagieux, a pris racine en France? Une semaine cruciale, marquée aussi par l’arrivée d’un deuxième vaccin, s’ouvre dans la lutte contre l’épidémie.
Après avoir repoussé la réouverture des bars, restaurants, lieux culturels et étendu dimanche le couvre-feu de 18H00 à huit nouveaux départements, soit 23 au total (ils seront 25 mardi), le gouvernement risque encore d’être placé face à des choix difficiles. Un conseil de défense sanitaire est prévu mercredi, à la veille d’une nouvelle conférence de presse gouvernementale jeudi.
Dès lundi, le Premier ministre, Jean Castex, réunit à Matignon les chefs de groupes parlementaires.
« A ce stade, il n’y a pas de reconfinement prévu mais évidemment nous suivons la situation avec beaucoup d’attention (…) et évidemment on continuera à prendre les mesures nécessaires, notamment dans certaines villes », a expliqué le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, sur Europe 1.
Alors que la circulation du virus est repartie à la hausse en décembre, les fêtes de fin d’année font craindre un rebond plus net en janvier. Santé publique France a comptabilisé 96.743 cas positifs la semaine du 28 décembre, « en nette augmentation », et 28.830 personnes testées le 4 janvier, jour de la rentrée, se sont avérées positives, au plus haut depuis la mi-novembre, selon les données consolidées de la plateforme Geodes.
Dans les hôpitaux, la charge ne diminue pas, avec environ 24.526 malades atteints du Covid hospitalisés dimanche, dont 2.620 en réanimation, un niveau qui n’a pas sensiblement baissé depuis près d’un mois. La semaine dernière, le nombre de décès quotidiens a oscillé entre 150 à 380, portant le bilan total à 67.750 morts depuis le début de l’épidémie.
« Taille de l’ennemi »
Autre inquiétude: à quel point le variant « VOC 202012/01 », qui a provoqué une flambée épidémique au Royaume-Uni, s’est-il installé en France? Pour essayer d’y répondre, et face à l’apparition de premiers clusters, une enquête nationale a été lancée, sous l’égide de Santé publique France, pour faire une « première cartographie » de ce variant, en analysant tous les tests positifs de jeudi et vendredi derniers.
« En milieu de semaine on saura quelle est la taille de l’ennemi et là il faudra prendre les mesures appropriées », a expliqué sur RMC/BFM-TV, Arnaud Fontanet, en évoquant une « menace très sérieuse ». Selon lui, « il est vraiment important de se poser la question de la fermeture des frontières » avec certains pays comme le Royaume-Uni.
A ce stade, seulement trois clusters potentiels ont été recensés, à Bagneux en région parisienne, à Marseille et en Bretagne. Prévue depuis début décembre, l’opération de dépistage massif qui démarre lundi à Roubaix va aussi constituer un point d’observation, à la fois sur la circulation du virus et de son variant britannique.
La semaine dernière, le gouvernement a renforcé sa stratégie pour isoler les cas positifs, en autorisant toute personne présentant des symptômes à bénéficier dès le premier jour d’un arrêt de travail, sans attendre le résultat d’un test.
Sur le front du vaccin, après de vives critiques sur la lenteur du démarrage de la campagne, le pays devait dépasser ce week-end les 100.000 personnes pour l’antidote de l’alliance Pfizer/BioNTech, selon le ministre de la Santé Olivier Véran.
Plus de 50.000 doses du vaccin Moderna, qui vient d’être autorisé en Europe, seront en outre livrées lundi pour être acheminées dans le Grand Est, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Paca afin d’être utilisées dans la semaine, a aussi annoncé dimanche le ministère de la Santé.
La campagne vaccinale devrait s’accélérer cette semaine et la suivante dans les maisons de retraite (Ehpad), où sont concernées environ 1 million de personnes âgées et de soignants à risque.
Pour donner un coup d’accélérateur, le gouvernement, qui attend à ce stade 500.000 doses hebdomadaires du vaccin Pfizer, et à terme 500.000 doses du Moderna, a changé de stratégie et ouvert la vaccination à tous les professionnels de santé de plus de 50 ans ou fragiles, ainsi qu’aux plus de 75 ans ne résidant pas en Ehpad dès le 18 janvier.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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