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Corse : La colère s’intensifie une semaine après l’agression d’Yvan Colonna

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Une semaine après l’agression en prison du militant indépendantiste Yvan Colonna, la colère est montée d’un cran mercredi soir en Corse, avec une intrusion et des départs de feu dans le palais de justice d’Ajaccio et plusieurs blessés dans des heurts.

Depuis que le militant nationaliste, condamné pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, est dans le coma après avoir été violemment agressé par un codétenu emprisonné pour terrorisme, les manifestations se sont multipliées sur l’île à l’appel d’étudiants, de lycéens, d’organisations nationalistes ou de syndicats accusant l’Etat de porter une lourde responsabilité.

Mercredi soir, plusieurs centaines de personnes s’étaient réunies à Ajaccio, Calvi (Haute-Corse) ou Bastia. Mais très vite, des heurts ont éclaté entre certains protestataires et forces de l’ordre.

A Ajaccio, les échauffourées se sont poursuivies jusqu’à minuit et des manifestants se sont introduits dans le palais de justice, fermé à cette heure.

Des rames de papier ou des déchets ont été brûlés dans le hall et d’autres départs de feu ont noirci la façade, a constaté un photographe. Ces feux ont rapidement été éteints par les pompiers.

« Il y a eu un incendie au rez-de-chaussée du tribunal, pas de propagation aux étages mais pas mal de dégâts », a indiqué Jean-Jacques Peraldi, le directeur des services d’incendie et de secours de Corse-du-Sud.

Il y a eu au moins deux interpellations, selon une source policière.

Plus tard, certains manifestants, équipés d’une mini-pelle mécanique, ont dégradé une agence du Crédit Agricole, avant de se diriger sur la place Claude Erignac, lieu hautement symbolique, Yvan Colonna ayant été condamné pour l’assassinat du préfet de Corse.

Là plusieurs personnes se sont interposées pour éviter toute dégradation, un homme montant sur la pelleteuse et criant: « On n’est pas des racailles, on est des patriotes, sortez d’ici », selon une correspondante.

Au moins 14 personnes ont été blessées  dont un journaliste de TF1 à la jambe, selon la préfecture.

A Calvi (Haute-Corse), c’est un autre lieu institutionnel qui a été ciblé. Après un début de manifestation calme, « une quarantaine de manifestants, cagoulés, ont jeté des cocktails molotov contre la sous-préfecture et brisé des vitres à coup de pierre », a rapporté la préfecture dans un communiqué.

Dans ce contexte d’escalade, les autorités ont appelé à « l’apaisement et au dialogue afin d’éviter toute nouvelle victime ».

manifestation dimanche

A Bastia, 23 CRS et trois civils ont été blessés, dont un photographe du quotidien Corse-Matin, selon un bilan de la préfecture de Haute-Corse publié à la fin de la manifestation vers 21H30.

« Les manifestants ont tiré des cocktails molotov, des bombes agricoles, billes de fer, tirs de fronde » et « les CRS ont maintenu la distance avec les manifestants par le recours au gaz lacrymogène », a détaillé la préfecture dans un communiqué.

« Un seul tir de LBD a été réalisé et a touché aux parties inférieures un manifestant approchant avec un cocktail molotov », a-t-elle ajouté.

Yvan Colonna était emprisonné à la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône). Il demandait de longue date son rapprochement en Corse, ce qui lui a été systématiquement refusé en raison d’un statut de « détenu particulièrement signalé ».

Mardi, le Premier ministre Jean Castex avait levé ce statut mais cette décision, loin d’apaiser, a été jugée comme beaucoup trop tardive en Corse, Yvan Colonna étant entre la vie et la mort dans un hôpital de Marseille depuis son agression le 2 mars.

S’agissant des deux autres détenus du commando Erignac qui réclament également leur rapprochement sur l’île, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, « le Premier ministre aura à se prononcer prochainement compte tenu des circonstances présentes », a indiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Certains mouvements nationalistes  appellent à la poursuite de la mobilisation. Ils ont acté mercredi la tenue d’une manifestation unitaire dimanche après-midi à Bastia, malgré les réticences de la famille Colonna qui dit craindre « un nouveau drame » dans le contexte.

Dimanche des milliers de personnes avaient déjà manifesté à Corte (Haute-Corse) scandant en corse « Statu francesu assassinu! », « Etat français assassin ».

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Bouzigues

Bouzigues : un terrain communal loué à bas prix quelques jours avant la perte de pouvoir du maire

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Bouzigues : un terrain communal loué à bas prix quelques jours avant la perte de pouvoir du maire
©VilledeBouzigues

Quelques jours avant que le conseil municipal ne limite fortement ses pouvoirs, le maire de Bouzigues, Cédric Raja, a attribué un terrain communal à un prix très avantageux. Une décision passée sous les radars en raison de la torpeur estivale, qui pourrait bientôt susciter des remous.

Le 13 août dernier, dans un contexte politique tendu, le maire de Bouzigues, Cédric RAJA, a attribué un terrain communal de 1 738 m², situé rue du Moulin à Vent, à la SCI MBLA, représentée par Marc BOURGEOIS, pour un loyer dérisoire de seulement 100€/mois. Ce contrat de location, conclu pour une durée de 12 ans, prendra effet le 1er janvier 2025 et se terminera le 31 décembre 2037 ! Cette décision est intervenue à un moment particulièrement stratégique : une semaine plus tard, le 20 août, le conseil municipal lui retirait presque tous ses pouvoirs exécutifs lors d’un vote décisif [lire ici].

Ce timing intrigue, d’autant plus que la transaction a été conclue en pleine période estivale, alors que la majorité des habitants et des élus étaient moins attentifs aux affaires locales. La décision est ainsi passée sous les radars, bien que le terrain concerné semble avoir une valeur foncière nettement supérieure à celle reflétée par le montant du loyer consenti. Le fait que ce bail ait été signé peu avant la perte de ses prérogatives par le maire pourrait devenir un point de friction dans les semaines à venir.

La décision du 13 août s’appuie sur une délégation accordée en 2020, qui permettait à Cédric Raja de conclure des contrats de location pour une durée maximale de douze ans sans avoir à consulter immédiatement le conseil municipal. Toutefois, cette attribution, réalisée juste avant sa mise à l’écart politique, soulève désormais des questions sur la gestion des ressources communales et sur les motivations réelles du maire.

La population, jusqu’ici peu informée de cette transaction, pourrait réagir vivement à cette révélation. Les prochains débats municipaux seront probablement marqués par des discussions sur cette décision. Alors que la situation politique de Bouzigues reste fragile, cette affaire pourrait bien enflammer les tensions déjà palpables au sein de la commune.

DCR-Bouzigues-13.08.24

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Frontignan

Frontignan : un riverain dépose plainte contre X face à l’insécurité grandissante

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Frontignan : un riverain dépose plainte contre X face à l'insécurité grandissante
©VilledeFrontignan

Face à la montée inquiétante de l’insécurité à Frontignan, un habitant a pris l’initiative de porter plainte contre X. Ce geste traduit l’exaspération des riverains, qui dénoncent l’inaction de la majorité municipale face à la situation.

La situation à Frontignan semble se détériorer de jour en jour, en particulier sur la place de l’Église, où les habitants assistent, impuissants, à la multiplication des activités illicites. Depuis plusieurs mois, la place est devenue le théâtre d’allées et venues de jeunes qui, selon les riverains, s’adonnent au trafic de stupéfiants en pleine journée. Ces groupes, présents dès l’après-midi et jusque tard dans la nuit, font du lieu un point de vente permanent, avec des acheteurs qui défilent et des dealers qui comptent leurs gains sans la moindre discrétion.

Les résidents, exaspérés par cette situation, dénoncent également une ambiance sonore insupportable, marquée par des cris incessants qui perturbent la quiétude estivale et rendent le repos impossible. Des altercations entre trafiquants sont fréquemment signalées, tout comme des jeux de ballon qui endommagent les façades de l’église. Face à cette dégradation continue de leur environnement, les habitants affirment avoir contacté à plusieurs reprises la police municipale de la commune, sans obtenir de réponse satisfaisante. La municipalité, malgré de multiples sollicitations, semble également rester sourde aux appels à l’aide des riverains.

La situation est devenue telle que, le 5 août dernier, un habitant a déposé une plainte contre X auprès du Procureur de la République de Montpellier. Dans cette démarche, la responsabilité du maire Michel Arrouy, à la tête d’une équipe municipale perçue comme inefficace sur le plan sécuritaire, semble implicitement visée. Bien que le nom du maire ne soit pas explicitement mentionné dans la plainte, les riverains espèrent que la justice enquêtera pour déterminer si les autorités locales agissent réellement ou s’il existe une volonté de ne pas perturber les activités illicites.

Cette initiative judiciaire semble marquer une nouvelle étape dans la volonté des citoyens de tenir les élus responsables de la dégradation de leur cadre de vie. Alors que la délinquance continue de croître dans de nombreuses villes françaises, ce type d’action pourrait bien ouvrir la voie à d’autres habitants cherchant des solutions face à ce qu’ils perçoivent comme une inertie des pouvoirs publics. Le geste de cet habitant de Frontignan, au-delà d’une simple plainte, reflète une lassitude généralisée et pourrait bien inciter les autorités à réagir pour rétablir la tranquillité dans ce quartier.

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Sète

Sète : Un vautour fauve s’invite sur les toits du quartier du Barrou

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Sète : Un vautour fauve s'invite sur les toits du quartier du Barrou
©OC

Les habitants du quartier du Barrou à Sète ont eu une surprise de taille lundi soir, lorsqu’un imposant vautour fauve s’est installé sur les toits de leur quartier. Entre fascination et inquiétude, ce visiteur inhabituel a suscité de nombreuses réactions.

Lundi soir, le calme habituel du quartier du Barrou à Sète a été brusquement interrompu par l’apparition d’un visiteur des plus inattendus. Un vautour fauve, majestueux rapace dont l’envergure peut atteindre près de trois mètres, a choisi les toits du quartier pour une pause, provoquant stupeur et émerveillement parmi les résidents. Avertis par les aboiements persistants de leurs chiens, les habitants ont d’abord eu du mal à croire à cette scène inhabituelle. Pour s’assurer de la présence de l’animal, certains ont dû observer plusieurs fois, jusqu’à finalement prendre des photos pour immortaliser ce moment exceptionnel.

La présence de ce vautour à Sète est d’autant plus surprenante que ce rapace est habituellement observé dans des zones beaucoup plus rurales et accidentées. En France, les populations de vautours fauves sont principalement concentrées dans les Pyrénées, les Alpes et les Grands Causses, où des programmes de réintroduction ont permis de stabiliser et même d’augmenter le nombre de ces oiseaux majestueux. L’histoire de leur préservation est d’ailleurs remarquable. Au milieu du 20e siècle, l’espèce avait presque disparu du territoire français, victime de la chasse et de la transformation des pratiques agricoles. Ce n’est qu’à partir des années 1970, grâce à des mesures de protection rigoureuses et à des campagnes de réintroduction, que le vautour fauve a pu regagner ses territoires historiques.

Aujourd’hui, bien que principalement observés dans leurs zones de prédilection, ces rapaces peuvent occasionnellement être vus dans des lieux plus inhabituels, comme cela a été le cas à Sète. La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) explique que ces déplacements hors de leur habitat traditionnel peuvent être le fait de jeunes individus explorant de nouveaux territoires ou profitant des courants thermiques pour se déplacer sur de longues distances.

L’apparition de ce grand rapace dans le quartier du Barrou à Sète a toutefois généré une certaine inquiétude. Ne connaissant pas les mœurs de ce visiteur ailé, certains résidents ont rapidement mis leurs animaux domestiques à l’abri, craignant une éventuelle confrontation. Ces craintes, bien que compréhensibles, étaient en réalité infondées. Selon la LPO, le vautour fauve, malgré son allure impressionnante et son bec acéré, ne constitue pas une menace pour l’homme ni pour les animaux de compagnie. Principalement charognard, il se nourrit essentiellement de carcasses d’ongulés, jouant ainsi un rôle essentiel dans l’écosystème en éliminant les restes d’animaux morts.

Après avoir intrigué les habitants du Barrou pendant un moment, le vautour fauve a finalement déployé ses grandes ailes pour reprendre son vol, laissant derrière lui des souvenirs impérissables et des photos qui feront parler encore longtemps dans le quartier. Les spécialistes rappellent que, malgré son apparence imposante, le vautour fauve reste un animal sauvage, à respecter et à observer de loin pour éviter tout incident. Sa venue à Sète rappelle à quel point la nature peut nous surprendre, même au cœur de nos villes.

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