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COP30 : Les peuples autochtones exigent une place égale à celle des chefs d’État

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Alors que le Brésil s’apprête à accueillir la prochaine conférence climatique, les communautés indigènes réclament un rôle décisionnaire majeur pour protéger leurs territoires.

Plusieurs milliers de représentants des peuples autochtones d’Amazonie et d’Océanie se sont rassemblés à Brasilia pour faire entendre leurs revendications. Vêtus de parures traditionnelles et marqués de peintures corporelles, ils ont défilé au son des instruments ancestraux, transformant les abords des institutions gouvernementales en une scène vibrante de couleurs et de revendications.

Cet événement, baptisé « Terre libre », rassemble près de 8 000 participants venus de divers pays, dont la Bolivie, l’Équateur, la Guyane française, mais aussi des îles Fidji et de l’Australie. Une alliance inédite qui souligne leur vulnérabilité commune face aux bouleversements climatiques. Les peuples autochtones exigent désormais une place à la table des négociations, avec un pouvoir égal à celui des dirigeants mondiaux lors de la COP30, prévue en novembre à Belém, en Amazonie brésilienne.

Alana Manchineri, porte-parole des communautés, a lu une déclaration commune réclamant des financements directs pour la protection de leurs terres et une compensation pour les dommages environnementaux subis. « Nous ne sommes pas seulement des victimes, nous sommes aussi des solutions », a-t-elle affirmé.

Parmi les témoignages marquants, celui d’Alisi Rabukawaqa, originaire des Fidji, a illustré l’urgence de la situation. L’élévation du niveau de la mer contamine les terres agricoles, menaçant directement la survie de son peuple. « Notre présence ici est un signal : nous devons unir nos forces », a-t-elle déclaré.

En réponse, la présidence brésilienne de la COP30 a annoncé la création d’un « Cercle de leaders indigènes », une initiative visant à intégrer leurs voix dans les discussions climatiques. Pendant toute la semaine, des marches sont prévues vers l’Esplanade des ministères, symbole du pouvoir à Brasilia, pour rappeler que la protection des territoires autochtones est indissociable de la lutte contre le réchauffement climatique.

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