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Climat : l’administration Trump sabote un rapport scientifique clé en licenciant ses experts

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Dans un coup de force inédit, la Maison Blanche a brutalement écarté les chercheurs chargés d’évaluer l’impact du réchauffement climatique aux États-Unis, suscitant l’indignation de la communauté scientifique.

L’équipe en charge du Sixième Rapport National sur le Climat (NCA6), document de référence utilisé depuis un quart de siècle pour orienter les politiques environnementales américaines, a été démantelée sans préavis. Les scientifiques ont reçu un courriel les informant de leur licenciement immédiat, sous prétexte d’une « réévaluation des objectifs » du projet. Cette décision intervient après une vague de suppressions de postes au sein du Programme Fédéral de Recherche sur les Changements Climatiques, structure pivot dans l’élaboration de ces analyses.

Ce rapport, normalement remis au Congrès et à la présidence tous les cinq ans, rassemble les contributions de centaines de spécialistes. Il permet d’anticiper les conséquences du dérèglement climatique sur les territoires américains et de proposer des stratégies d’adaptation. Bien que non contraignant, il constitue une base incontournable pour les décideurs politiques et économiques. La prochaine édition, attendue pour 2027, est désormais compromise.

La mesure a provoqué un tollé parmi les chercheurs concernés. Une climatologue impliquée dans l’étude des impacts sur Hawaï et les territoires du Pacifique a qualifié cette décision de « catastrophique ». D’autres experts dénoncent une tentative de censure des données scientifiques, privant le pays d’outils essentiels pour affronter la crise climatique.

Cette offensive contre la recherche environnementale s’inscrit dans une série de reculs orchestrés par l’administration Trump depuis son retour au pouvoir. Après le retrait des accords de Paris et la dissolution de la délégation américaine sur le climat, ces licenciements massifs confirment une stratégie systématique de marginalisation des enjeux écologiques. Un revirement alarmant, alors que les records de chaleur se succèdent à l’échelle mondiale, avec des conséquences déjà visibles sur les écosystèmes et les populations.

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