Économie
Chili : le merlu en voie de disparition malgré les efforts de pêche durable
Les pêcheurs chiliens tirent la sonnette d’alarme : le merlu, ressource clé de leur activité, se raréfie, mettant en péril des milliers d’emplois et révélant les lacunes des politiques de gestion.
Dans le petit port de Caleta Portales, sur la côte centrale du Chili, les retours de pêche sont souvent décevants. Les filets se vident, et le merlu, autrefois abondant, se fait de plus en plus rare. Rodrigo Gallardo, pêcheur depuis plus de vingt ans, en témoigne : les prises ont considérablement diminué. Malgré les prières et les efforts, une seule journée en mer ne lui rapporte parfois qu’un maigre butin.
Cette situation alarmante résulte de décennies de surpêche, accentuée par des méthodes industrielles destructrices comme le chalutage de fond. Le merlu du Pacifique Sud, espèce emblématique de la région, a vu sa population chuter de 70 % en deux décennies. Pourtant, le Chili, dixième puissance halieutique mondiale, a renforcé sa législation dès 2013, instaurant des quotas stricts et des périodes de reproduction protégées. Malgré ces mesures, la biomasse du merlu a encore reculé de 17 % entre 2023 et 2024.
Les industriels, eux aussi, s’inquiètent. Marcel Moenne, dirigeant d’une entreprise de pêche, alerte sur les conséquences économiques d’une nouvelle réduction des quotas, qui menacerait des milliers d’emplois. Récemment, le Parlement a rééquilibré la répartition des quotas en faveur des pêcheurs artisanaux, mais cela ne suffit pas à enrayer le déclin.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation complexe : réchauffement climatique, pêche illégale, cannibalisme entre individus de l’espèce et quotas parfois mal ajustés. Les autorités ont saisi des dizaines de tonnes de merlu pêché illégalement en 2023, mais le commerce informel reste difficile à contrôler. Par ailleurs, les effets du changement climatique perturbent les cycles de reproduction et poussent les populations vers le sud.
Malgré ces défis, le Chili poursuit ses engagements en faveur de la durabilité. Plus de 40 % de ses eaux sont désormais classées en zones marines protégées, et le pays a signé le traité international pour la protection de la haute mer. Une conférence cruciale se tiendra prochainement à Nice, où le Chili espère obtenir un soutien pour installer le siège de ce traité à Valparaiso, symbole de son engagement pour la préservation des océans.
Mais pour le merlu, l’urgence est là : sans mesures plus radicales, cette espèce pourrait bientôt disparaître des eaux chiliennes, emportant avec elle une partie vitale de l’économie locale.
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