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Économie

Chalutage destructeur en zones protégées : l’Europe sommée d’agir

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Cinq organisations environnementales montent au créneau contre une pratique de pêche dévastatrice dans les sanctuaires marins français, allemands et italiens.

Une coalition d’associations écologistes a déposé un recours devant la Commission européenne pour dénoncer l’autorisation du chalutage de fond dans des aires marines protégées. Cette technique, qualifiée de « ravageuse » pour les écosystèmes, reste largement pratiquée malgré les réglementations en vigueur. Les pays visés – la France, l’Allemagne et l’Italie – sont accusés de négliger leurs obligations de préservation des habitats fragiles, en contradiction avec la législation communautaire.

Les données avancées révèlent une situation alarmante : cette méthode serait employée dans plus des trois quarts des zones Natura 2000 en France et en Allemagne, et près de la moitié en Italie. Les plaignants soulignent que quinze sites spécifiques subissent des dommages irréversibles, avec des récifs, des herbiers sous-marins et des bancs de sable directement impactés. Des actions judiciaires parallèles ont également été initiées au niveau national dans certains des États concernés.

Si la saisine de Bruxelles a peu de chances d’aboutir rapidement, elle sert surtout à interpeller l’opinion publique à l’approche de la prochaine conférence internationale sur les océans organisée par l’ONU. Les défenseurs de l’environnement réclament une interdiction totale et immédiate du chalutage profond dans ces zones sensibles, alors que l’UE prévoit seulement son élimination progressive d’ici 2030. Pour eux, chaque année perdue aggrave la destruction d’écosystèmes irremplaçables.

Cette démarche juridique s’inscrit dans une stratégie plus large visant à faire pression sur les institutions. Elle met en lumière le décalage entre les engagements affichés et la réalité des pratiques, dans un contexte où la biodiversité marine est plus que jamais menacée.

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