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Capitale européenne du pétrole, Aberdeen plein gaz sur l’hydrogène

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Après avoir prospéré grâce au pétrole de la mer du Nord, Aberdeen se prépare à mettre en circulation les premiers bus à impériale au monde à rouler à l’hydrogène, une nouvelle étape de la transition écologique de la ville écossaise.

La flotte de 15 « double deckers », qui ne rejetteront que de la vapeur d’eau, devraient circuler dès le mois de novembre sur les lignes les plus fréquentées de la ville du nord-est de l’Ecosse, après d’ultimes essais.

D’un prix unitaire de 500.000 livres sterling (554.000 euros), ils viendront compléter la flotte de véhicules de la ville roulant déjà à l’hydrogène ou à l’électricité, contribuant à l’ambition d’Aberdeen d’être une pionnière dans cette technologie, de réduire son empreinte carbone et d’assurer sa transition vers une économie plus verte.

Un projet pilote avec des bus propulsés à l’hydrogène y avait déjà été menée en 2015, année où avait été inaugurée aussi la première station de production d’hydrogène et de ravitaillement pour bus ouverte du Royaume-Uni.

« Actuellement, Aberdeen produit 500 kilogrammes d’hydrogène vert par jour », a expliqué à l’AFP Philip Bell, conseiller local et Monsieur Hydrogène de la ville, avec l’objectif d’en produire « trois tonnes et demi quotidiennement dans trois ans ».

Le procédé utilisé à Aberdeen pour produire l’hydrogène se base sur l’électrolyse, procédé qui consiste à faire passer un courant électrique dans de l’eau afin d’en séparer l’hydrogène de l’oxygène.

L’utilisation d’électricité issue d’énergies renouvelables permet de produire de l’hydrogène avec de faibles émissions de CO2, l’un des talons d’Achille d’un point de vue environnemental de la production de ce gaz.

La capitale européenne du pétrole espère que ce projet d’un coût de 8,3 millions de livres sterling (9,2 millions d’euros), co-financé par le gouvernement écossais et l’Union européenne, permettra de développer une industrie de l’hydrogène dans la région, face à une demande croissante pour ce gaz dans le monde.

Dix minutes pour ravitailler

Selon l’agence internationale de l’énergie, la demande a plus que triplé depuis 1975, l’hydrogène pouvant contribuer à résoudre des défis comme le stockage de l’électricité tout en diminuant la pollution de l’air. Mais la production d’hydrogène elle-même peut être fortement émettrice de CO2 et les infrastructures sont lentes à se développer, même si les projets se multiplient dans le monde.

En France, Fébus, des bus de 18 mètres de long fonctionnant à l’hydrogène avec « zéro émission » ont a été mis en service fin 2019 à Pau (sud-ouest).

Des bus équipés de cette technologie ont également été mis en service en région parisienne, ainsi que dans le Pas-de-Calais.

Wrightbus, société nord-irlandaise qui a construit les 15 bus à impériale d’Aberdeen, en fournira aussi 20 à la ville de Birmingham, dans le centre de l’Angleterre, où ils devraient être mis en service en avril 2021.

Le premier ferry au monde propulsé à l’hydrogène est également en phase de test en Ecosse, sur l’île d’Orkney, de même qu’un prototype de train au Royaume-Uni.

Selon Wrightbus, ses bus à impériale peuvent faire le plein à un coût similaire à celui d’un bus roulant au diesel.

Et selon David Phillips, directeur opérationnel de l’opérateur de bus First Aberdeen, ces nouveaux bus sont aussi efficaces que leurs équivalents électriques, leur ravitaillement se faisant même en moins de dix minutes.

« C’est une vraie chance de pouvoir utiliser le transport de manière générale pour encourager un changement de modèle », souligne-t-il.

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

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Espagne: Une Française retrouvée morte dans son camping-car, la piste criminelle privilégiée

Une femme de 63 ans a été retrouvée morte poignardée dans son camping-car à Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne, jeudi 18 juillet. Les enquêteurs n’excluent aucune piste, rapporte le site L’Espanol.

Ce jeudi, une femme a été retrouvée morte dans son camping-car, stationné sur une place d’Alcossebre, sur la côte est de l’Espagne. Le corps de la victime présentait des traces de coups de couteau, selon le média local L’Espanol. Elle avait également un couteau planté dans le visage. La Garde civile a indiqué à nos confrères espagnols que la femme, âgée de 63 ans, était de nationalité française et semblait voyager seule comme touriste.

Une enquête pour meurtre a été ouverte et une autopsie doit être menée prochainement. Pour l’heure, les enquêteurs tentent d’identifier la victime et de recueillir des preuves visant à clarifier la cause du décès. Aucune piste n’est écartée pour le moment. Les premiers éléments de l’enquête ont permis de retracer le parcours de la sexagénaire.

Avant d’arriver à Alcossebre, la victime avait séjourné à Tarragone, à environ 150 km au nord. Elle avait également été inscrite seule. Les forces de l’ordre ont interrogé les voyageurs qui occupaient les caravanes garées à proximité de celle de la femme. Selon les premiers témoignages, elle était garée dans la zone depuis deux jours. Certains ont par ailleurs indiqué avoir vu un homme en compagnie de cette dernière, les heures précédant sa mort. L’individu est actuellement recherché.

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

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Ukraine : Zelensky favorable à une participation russe à un sommet pour la paix

Pour la première fois, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est déclaré favorable à la participation de représentants russes à un prochain sommet pour la paix. Il reste confiant quant au soutien des États-Unis, même en cas de retour au pouvoir de Donald Trump.

Lundi 15 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a surpris en se déclarant ouvert à la participation de la Russie à un futur sommet pour la paix, organisé par Kiev. Lors d’une conférence de presse, il a affirmé que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet, espérant qu’un plan puisse être prêt en novembre. Zelensky n’a pas évoqué l’arrêt des hostilités, mais l’établissement d’un plan sur trois sujets : la sécurité énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.

C’est la première fois que Zelensky envisage des discussions avec la Russie sans exiger un retrait préalable des forces russes du territoire ukrainien. Par le passé, il avait refusé toute négociation tant que Vladimir Poutine resterait au pouvoir, allant jusqu’à signer un décret rendant illégales de telles discussions.

Le premier sommet pour la paix en Ukraine, organisé en Suisse en juin, avait rassemblé une centaine de pays, sans la Russie et sans la Chine, alliée de Moscou. En 2022, l’Ukraine avait proposé un plan de paix en dix points, soutenu par l’Occident et impliquant le retrait des forces russes, une proposition rejetée par Moscou.

Volodymyr Zelensky a également affirmé ne pas craindre une éventuelle réélection de Donald Trump à la présidence américaine, malgré les incertitudes que cela pourrait entraîner sur le soutien de Washington à Kiev. « Je pense que si Donald Trump devient président, nous travaillerons ensemble. Je n’ai pas peur », a-t-il déclaré.

La perspective d’une victoire de Trump en novembre soulève des questions sur la continuité du soutien américain à l’Ukraine. Trump a laissé entendre qu’il mettrait fin rapidement au conflit s’il revenait à la Maison-Blanche, ce qui pourrait contraindre Kiev à négocier dans une position défavorable. Actuellement, près de 20% du territoire ukrainien est encore occupé par la Russie.

Cependant, Zelensky a souligné le soutien significatif du parti républicain aux États-Unis, affirmant que la majorité de ce parti soutient l’Ukraine. Il a récemment rencontré de nombreux élus républicains et noté que certains dirigeants républicains avaient des positions plus radicales que Trump lui-même.

En somme, le président ukrainien se montre ouvert à de nouvelles discussions pour la paix, tout en restant confiant quant au soutien international à son pays, indépendamment des changements politiques à venir aux États-Unis.

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Brest refuse l’accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

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Brest refuse l'accès au voilier russe Shtandart en raison des sanctions européennes

La réplique d’une frégate russe du XVIIIᵉ siècle pourrait se voir refuser l’accès au port breton en raison des sanctions européennes.

Le navire russe Shtandart, une réplique d’une frégate du XVIIIᵉ siècle, pourrait se voir refuser l’accès au port de Brest lors des fêtes maritimes prévues du 12 au 17 juillet. Bien que l’événement attire chaque année des milliers de spectateurs, l’application des sanctions européennes contre la Russie, étendues depuis le 24 juin aux « navires répliques historiques », menace la participation de ce trois-mâts de 34 mètres de long.

Le Shtandart, parti de La Rochelle jeudi dernier, doit accoster à Brest malgré un arrêté de la préfecture interdisant son entrée. Le capitaine du navire, Vladimir Martus, se dit déterminé à tenter d’accoster, malgré les interdictions. « Nous allons entrer à Brest avec le voilier français Belem et d’autres bateaux (…) Je ne sais pas si la police va m’arrêter ou pas, mais je vais essayer », a-t-il déclaré.

Le navire, arborant désormais le pavillon des Îles Cook après avoir abandonné celui de la Russie à la demande des autorités françaises, suscite la polémique depuis des mois. Le capitaine Martus, qui se présente comme un dissident au régime russe, affirme œuvrer pour « l’amitié entre les peuples de toutes les nations » et a exprimé son soutien à la « lutte héroïque » des Ukrainiens contre l’agression russe, qualifiant Vladimir Poutine de « dictateur ».

Malgré ces déclarations, une source proche du dossier indique que le Shtandart ne devrait pas être autorisé à approcher de Brest, sauf pour une escale technique. Cette décision est soutenue par certains opposants au navire, qui contestent les intentions du capitaine. Bernard Grua, animateur du collectif « No Shtandart In Europe », accuse Martus de ne jamais critiquer la Russie sur les réseaux sociaux, affirmant que ses propos relèvent du « langage du FSB (ex-KGB) ».

Mardi après-midi, une trentaine de détracteurs du Shtandart se sont rassemblés devant la mairie de Brest, brandissant des drapeaux ukrainiens et des pancartes telles que « Russia go home » et « Shtandart: espion russe ». Ils ont également exprimé leur soutien au préfet du Finistère pour sa décision de tenir le navire à distance.

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