Sports
Biathlon: même retraité, Fourcade se rapproche d’un 6e titre olympique

Le biathlète Martin Fourcade, retraité depuis mars, était déjà le sportif français le plus titré aux Jeux olympiques. Avec la nouvelle condamnation pour dopage du Russe Evgeny Ustyugov, il devrait encore embellir son palmarès d’une 6e médaille d’or.
Evgeny Ustyugov a en effet été condamné par la chambre antidopage du Tribunal arbitral du sport (TAS) suite à l’analyse de son passeport biologique, comme l’a annoncé mardi la fédération internationale de biathlon (IBU), qui a annulé tous ses résultats obtenus entre 2010 et 2014.
Le Russe a 21 jours pour faire appel. Un dernier obstacle avant un potentiel nouveau titre olympique pour Martin Fourcade.
Cette 6e médaille qui se rapproche, aurait pu être la première: à 22 ans, Martin Fourcade s’était révélé au grand public en terminant deuxième de la mass start des Jeux de Vancouver en 2010 derrière Ustyugov, alors qu’il n’était monté sur aucun podium de Coupe du monde en individuel jusque là.
« Protection »
Cette course agit comme un déclic et marque la naissance d’un champion charismatique qui domine ensuite le biathlon mondial de 2012 à 2018 et accumule les records.
Il remporte ainsi six autres médailles olympiques dont cinq en or (individuel et poursuite en 2014, poursuite, mass start et relais mixte en 2018) qui font de lui le Français le plus titré aux Jeux, certes dans un sport qui offre à chaque olympiade plusieurs opportunités de titre.
Martin Fourcade a également remporté sept fois le classement général de la Coupe du monde, un record, et 28 médailles mondiales dont 13 titres, avant de prendre sa retraite en mars dernier.
Contacté par l’AFP, il a indiqué qu’il « ne souhaitait pas s’exprimer avant le jugement définitif ».
Ironie de l’histoire, c’est avec le dossier d’un concurrent russe qu’il devrait récupérer ce nouveau titre, lui qui s’est démarqué dans sa carrière par des prises de position « cash » contre le biathlon russe, reconnu pour avoir fait partie d’un système de dopage institutionnalisé.
C’est justement sur la base des analyses des données du laboratoire de Moscou, au coeur du système de dopage institutionnel ayant régné en Russie entre 2011 et 2015, que Ustyugov a été condamné une première fois en février pour dopage à l’oxandrolone (un stéroïde), lui faisant déjà perdre une médaille d’or obtenue en relais aux Jeux de Sotchi en 2014.
Cette fois il est reproché au Russe l’utilisation « d’une substance ou d’une méthode prohibée » sur la foi de l’analyse de son passeport biologique entre 2010 et 2014.
« M. Ustyugov a bénéficié d’une protection et d’une aide pour améliorer artificiellement ses performances grâce au dopage et pour éviter d’être découvert, ce qu’il n’aurait pas pu réussir autrement qu’avec un système savamment organisé », note également l’IBU dans son communiqué mardi.
« Ridicule »
Tous les résultats d’Evgeni Ustyugov (35 ans), à la retraite depuis 2014, sont annulés entre janvier 2010 et la fin de la saison 2013/2014.
Il doit ainsi perdre deux médailles acquises aux Jeux de Vancouver en 2010 (l’or dans la mass start et le bronze dans le relais) et deux aux Mondiaux de Khanty-Mansiysk en Russie en 2011 (argent dans la mass start et dans le relais).
Alexeï Panitch, avocat du biathlète cité par l’agence TASS mardi, juge la décision « tout simplement ridicule ».
« La chambre anti-dopage du TAS n’a aucune compétence pour examiner cette affaire car Evgeny n’a jamais accepté l’existence des compétences de cette institution », estime-t-il.
Il reproche notamment au TAS de l’avoir condamné alors qu’au moment des faits (2010), la prescription pour les cas de dopage était fixée par l’IBU à huit ans et n’a été portée à 10 ans qu’en 2019: « Autrement dit, l’arbitre estime que le délai de prescription peut être augmenté à l’infini rétroactivement. (…) Cette décision contient de nombreuses violations des normes juridiques ».
Cette affaire est la première menée à terme par l’Unité d’intégrité du biathlon, organisme indépendant créé en 2019 pour traiter notamment des affaires de dopage.
Sports
Covid-19: retour d’un protocole anti-Covid au Tour de France 2023

Les organisateurs de la Grande Boucle songeraient à remettre en place certaines mesures pour éviter de vivre les mésaventures que le dernier Giro.
Un protocole anti-Covid sera mis en place pendant le Tour de France (du 1er au 23 juillet) qui prévoit notamment le retour du masque et de la distanciation sociale, a-t-on appris dimanche auprès de plusieurs sources. Les organisateurs d’Amaury Sport Organisation (ASO) n’ont pas confirmé les mesures qui seront appliquées lors de la Grande Boucle. Mais une réunion avec les directeurs sportifs, samedi à la veille du Critérium du Dauphiné, a permis d’en définir les contours, a-t-on appris auprès de plusieurs membres d’équipes.
Le protocole prévoit notamment un accès limité sur la ligne d’arrivée pour les membres de chaque équipe et le port du masque obligatoire dans les paddocks pour les journalistes et les invités notamment. Pour les coureurs, il s’agira de limiter au maximum les interactions en dehors de la «bulle» remise en vigueur autour de la course, en évitant notamment de s’alimenter à l’extérieur mais aussi une trop grande proximité avec les spectateurs (selfies et autographes seront prohibés). Même si pour beaucoup le Covid-19 ne semble déjà être plus qu’un lointain souvenir, les organisateurs ne veulent pas vivre la même mésaventure que le Tour d’Italie, le mois dernier, notamment marqué par l’abandon du leader et grand favori Remco Evenepoel avant même la mi-course à la suite d’un test positif au coronavirus.
Au Dauphiné, les coureurs portaient déjà pratiquement tous le masque dimanche avant le départ de la première étape et n’avaient dans l’ensemble rien à y redire. «Ça ne me dérange pas du moment qu’on préserve notre santé. Je préfère mettre des masques et que tout le monde soit plus serein plutôt que d’avoir une épidémie et que beaucoup de coureurs soient out à cause du Covid», a déclaré David Gaudu, le leader de l’équipe Groupama-FDJ. La veille, Julian Alaphilippe avait déjà raconté qu’il avait été «l’un des seuls à porter un masque» dans l’avion pour venir sur le Dauphiné. «C’est peut-être trop, mais j’ai vraiment envie de faire le Tour, avait-il dit. Le vélo est peut-être le sport qu’on contrôle le plus. C’est pour ça qu’il y a eu énormément de cas positifs sur le Giro aussi. Ça gâche un peu la fête. Mais il faut s’y faire. J’espère que ce sera fini un jour.»
Sports
Karim Benzema quitte le Real Madrid après quatorze saisons

Le club espagnol en a fait l’annonce, dimanche 4 juin, dans un communiqué.
Le Real Madrid a confirmé, dimanche 4 juin, le départ de son attaquant français Karim Benzema. « Le Real Madrid CF et notre capitaine, Karim Benzema, sont convenus de mettre fin à sa brillante et inoubliable période en tant que joueur de notre club », a officialisé le club le plus titré en Coupe d’Europe dans un communiqué, saluant « celui qui est déjà l’une de [ses] plus grandes légendes ».
Arrivé en 2009 au Real à seulement 21 ans, l’ancien international (97 sélections, 37 buts) aura tout gagné avec la Casa blanca. Vainqueur notamment de cinq Ligues des champions et de quatre championnats d’Espagne, l’attaquant repart auréolé de vingt-cinq titres à son palmarès. Un record pour un joueur du Real Madrid.
Un hommage sera rendu mardi à celui devenu le cinquième joueur le plus capé du Real (647 matchs) et son deuxième meilleur buteur (353 buts). En attendant, il est sorti sous l’ovation du stade Santiago-Bernabeu où il disputait son dernier match avec le maillot merengue, juste après avoir marqué un penalty contre l’Athletic Bilbao, dimanche lors de la 38e et dernière journée du Championnat d’Espagne.
L’international français a égalisé à la 72e minute contre les Basques puis a été remplacé deux minutes plus tard, permettant au public madrilène de l’applaudir. A sa sortie, l’attaquant a été salué par ses coéquipiers, puis par l’ensemble du banc de touche madrilène, enlaçant au passage son entraîneur Carlo Ancelotti.
« Pourquoi devrais-je parler de mon avenir ? »
« La carrière de Karim Benzema au Real Madrid a été un exemple de comportement et de professionnalisme, et a représenté les valeurs de notre club. Karim Benzema a gagné le droit de décider de son avenir », ajoute le club, sans préciser la destination de son buteur âgé de 35 ans.
Son nom est lié depuis plusieurs jours à l’Arabie saoudite, qui lui promettrait un pont d’or pour y terminer sa carrière. « Pourquoi devrais-je parler de mon avenir ? Je suis à Madrid. Ceux qui parlent le font sur Internet, et la réalité, ce n’est pas Internet », avait rétorqué Benzema jeudi soir lors d’une cérémonie en hommage à sa carrière, organisée par le quotidien sportif espagnol Marca. Trois jours seulement après cette sortie, l’avenir du buteur est en partie tranché : il ne s’écrira pas à Madrid.
Sports
Les joueurs de Rolland-Garros 2023 dénoncent la présence de spectateurs alcoolisés et irrespectueux

Le tournoi de Roland-Garros aborde dimanche 4 juin les huitièmes de finale, avec chez les hommes l’un des favoris, le numéro 3 mondial Novak Djokovic, opposé au Péruvien Juan Pablo Varillas. Le Serbe est plutôt malmené par les spectateurs parisiens : sifflé, hué, critiqué… et il n’est pas le seul.
Quand le kinésithérapeute arrive sur le court, vendredi 2 juin, pour masser la cuisse de Novak Djokovic, le Serbe mène deux sets à zéro face à l’Espagnol Davidovitch Fokina. Face à un public hostile, Djokovic, jusque-là impassible, fait un signe pour inciter à faire encore plus de bruit.
Après sa victoire, le numéro 3 mondial revient sur l’incident lors de sa conférence de presse : » Il y a des gens qui aiment siffler tout ce que tu fais. C’est quelque chose que je trouve irrespectueux. Franchement, je ne comprends pas. Mais c’est leur droit : ils ont acheté un billet, ils peuvent faire ce qu’ils veulent. »
Mais celui qui subit sans doute le plus l’ire du public, c’est Taylor Fritz. L’Américain, tête de série numéro 9, a eu le tort d’éliminer le dernier Français en lice, Arthur Rinderknech, et de conclure la rencontre en posant son doigt sur la bouche. Si bien que son interview sur le court, après le match, s’est transformée en bronca. Arthur Rinderknech, qui assure avoir déjà connu ça ailleurs, avance un début d’explication : « J’ai eu trois ou quatre fois, en Australie, des grosses ambiances contre des Australiens. Je pense qu’ils étaient encore plus bourrés que les Français ce soir ! »
Et c’est vrai que dans les allées du stade Roland-Garros, les spectateurs ont le choix entre champagne, rosé, Pim’s, Spritz… Il y a même cette année un tout nouveau stand « bières express », où chacun se sert sa bière pression. Le stand remporte un franc succès, et on retrouve ensuite ces consommateurs euphoriques en tribune, comme ce jeune homme qui avoue être « arrivé à 10h30 » et en être à « la quatrième » bière à 15h. Ravi, dit-il, de retrouver une ambiance qui rappelle les grands stades : « Au foot, c’est toujours un peu fou. Au tennis, pour moi, c’est très calme. Cette année, c’est un peu différent. »
Cette évolution est liée à la hausse de la fréquentation à Roland-Garros. Les chiffres définitifs ne sont pas encore connus, mais pendant les qualifications, par exemple, il y a eu une augmentation de 75% par rapport à l’an dernier.
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